Vénézuéla, Margarita Porlamar.

Position:

-Latitude :10° 57,10mn Nord
-Longitude :63° 49,91mn Ouest

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert. Cartes IMRAY N° MI0D12S5.

Margarita venezuela carte
Margarita venezuela carte

L’île de Margarita est un des points les plus fréquentés par les voiliers entrant ou sortant de la republique revolutionnaire bolivarienne de Venezuela, nom officiel du Vénézuéla.

Apres un peu moins de 24 heures de traversée entre la Grenade et Margarita, on arrive sur cette île assez imposante et que l’on voit de loin.

La baie de Porlamar qui en vérité se nomme « Bahia de Guaraguao » est un mouillage pratique pour effectuer les formalités d’entrée au Pays, faire ses vivres et commencer à sentir un peu le Vénézuéla.

 

Baie de Porlamar ile de Margarita
Baie de Porlamar ile de Margarita

En venant de l’Est nous visons le relevé situé à 10°56,147 Nord et 63°49,22 Ouest, sachant que la baie est immense et que l’on peut arriver par bien d’autres points de route! Celui-ci a été relevé surplace, il est donc fiable.

Une fois contourné el « Morro » qui est la pointe de porlamar, on entre facilement dans cette baie assez ouverte qui laisse également entrer la houle de temps à autre. Un excellent indicateur du temps qu’il fait au large. Pour passer une bonne nuit il st fréquent de mouiller une seconde ancre à l’arrière pour se mettre bout à la houle. Pour ma part je préfère la « patte d’oie » qui permet le même alignement sans encombrer le mouillage. En cas de fort vent, je reste sur une seule ancre bout au vent, je roule mais je ne chasse pas… Les fonds de sable sont d’assez bonne tenue, toujours lorsque l’on mouille comme il faut!!!

La baie est grande, rouleuse, avec un bon groupe de voiliers mouillés et des gros immeubles touristiques en bordure de plage.

Au fond de la baie sur le côté gauche se trouve la Marina Juan, un petit ponton en bois pour accueillir les annexes et déposer les poubelles, un bureau pour y rencontrer Juan Baro, un des personnages incontournables de Margarita. Il se propose de vous faciliter la tache, et ce n’est pas un vain mot, en s’occupant des formalités de « A » à « Z » pour une commission somme toutes équivalente à ce que l’on dépenserait en Taxis et sueurs pour le faire soi même. Il dispose en outre d’une épicerie ou l’on peut trouver du pain, faire recharger ses bouteilles de gaz et même un peu d’accastillage!

Responsable Marina : Juan Baro Email Marina : juanbaro@hotmail.com Fréquence Radio : 72

Plusieurs fois par semaine, des bus sont affrêtés par Marina Juan pour aller faire les courses dans les supermarchés de la ville, pratique et économique.

Des pêcheurs vous ravitaillent en eau et carburant pour des tarifs certes plus élevés qu’en marina mais c’est tellement pratique. Ils changent aussi les euros et dollars en bolivars.

Vente d'eau et de carburant livré à bord.
Vente d’eau et de carburant livré à bord.

La ville grouille d’activités, j’ai même pu constater comment les « touristes » que nous étions attiraient les jeunes « pickpockets » et en ai surpris un les mains dans mon sac à dos à deux doigts de s’envoler avec nos passeports et nos Bolivars fraîchement changés… Plus de peur que de mal, on ne m’y reprendra pas à laisser traîner mon argent et papiers n’importe ou…

José Arocena

Grenade, Hartman bay détails techniques.

 

Grenade, côte sud.

Hartman bay. 12°00N 61°45W.

Carte grenade
Carte grenade

Dans le sud de Grenade se trouvent plusieurs baies bien abritées, Prickly bay est la plus connue, Hartman Bay située juste après l’est beaucoup moins.

Carte sud grenade hartman bay
Carte sud grenade hartman bay

L’entrée est nettement plus délicate et doit se faire de jour afin d’éviter un petit banc de sable qui découvre et deux cailles. Pour faciliter cette tâche, le balisage est excellent. Le danger local est un peu au large, constitué de quelques récifs « les Porpoises » (11°58.69N 61°45.40W) à moins d’un mille de l’entrée de la baie ; Cette zone déferle habituellement, on passera d’un côté ou de l’autre en repartant, il y a de l’eau tout autour.

Pour entrer dans Hartman bay, (Secret Harbour) arriver sur le point GPS 11°59.14N 61°45.1 W, en principe vous êtes entre les deux balises tribord et bâbord. Faire un cap au 35° sur un demi mille,en regardant bien autour du bateau pour ne pas s’écarter de la route. Les couleurs de l’eau indiquent facilement les fonds qui remontent. Vous aurez un petit passage à 2,5 mètres de fond avant de replonger dans plus de 10 mètres rapidement. Faire un cap au 335° pour entrer dans le fond de la baie. On peut mouiller un peu partout, c’est un excellent abri côté tribord en bordure des palétuviers si l’on ne craint pas trop les moustiques.

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Autrement la tenue est inégale dans la baie, le fond de vase fine a tendance à partir en plaques sans préavis… mais en général cela tient bien. Sur le côté tribord du plan d’eau se trouve un petit port de plaisance ou l’on peut faire ses pleins d’eau et de gasoil et même se restaurer.

Cartes Imray.

Vénézuéla Los Roques, Francisquies.Technique.

Vénézuéla Los Roques, Francisquies.Technique.

Position:

-Latitude : 11° – 57,46mn Nord
-Longitude : 66° – 38,90mn Ouest

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert dans les Roques on navigue à la couleur de l’eau. Cartes IMRAY N° MI0D22S1. Pas d’entrée de nuit.

Aux Roques on évite de dormir sur le mouillage de Gran Roque pour les raisons évoquées voir page du mouillage.

A 2 milles de Gran Roque se trouve l’île Francisquies qui accueille voiliers et vedettes venues pour la nuit ou pour la semaine, selon les gouts de chacun.

Carte perso entrée ile francisquies
Carte perso entrée ile francisquies

Pour s’y rendre le mieux est de faire la route avant 17h car la visi baisse vite et les « cayes » sont toujours là, même la nuit!

Suivre la route cap 62° sur 1 mille avant de tourner vers bâbord franchement cap 20° jusqu’à raser une petite plage de sable qui borde l’entrée du mouillage. On croit que l’on va toucher mais non, les fonds descendent nettement et il y a 4 metres d’eau.

Une fois dedans cap 67°, on passe entre deux cayes de corail bien visibles.

Francisquies los roques
Francisquies los roques

Devant c’est le mouillage, il faut s’avancer vers la plage au vent pour trouver des fonds de moins de 10 mètres et avoir de l’eau sous le vent au cas ou.

Mouillage supercalme même par fort vent, mouillage assez fréquenté la nuit mais a faire quand même.

Juste devant à droite vous avez un lagon que l’on peut atteindre en cata ou dériveur par un passage étroit. Une fois dedans c’est une piscine!

Au fond du dit lagon que l’on traverse en annexe, on trouve un tombant corallien ou vivent des milliers de poissons qui n’ont même pas peur. La chasse est interdite, bien sûr. On peut seulement pêcher à la traîne entre les îles ou au fil au mouillage.

Superbe endroit, proche des commodités de Gran Roqué, week end chargé à cause des touristes qui viennent en lanchas toujours à fond!

José Arocena

Vénézuéla Los Roques Noronsquis. Technique.

Vénézuéla  Los Roques Noronsquis. Technique.

Position:

-Latitude : 11° – 55,42mn Nord
-Longitude : 66° – 44,10mn Ouest

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert dans les Roques on navigue à la couleur de l’eau. Cartes IMRAY N° MI0D22S1. Pas d’entrée de nuit.

Un des mouillages les moins fréquentés des Roqués est Noronsquis.

A moins de 5 nautiques de Gran Roque, le mouillage composé de trois petites îles est pourtant un excellent abri, abri contre le vent, la mer et les « touristes » de fin de semaine qui sont peu nombreux à venir là.

Pour s’y rendre il faut prendre gare car l’approche est délicate et l’erreur se paie comptant!

En venant de Gran Roque ou de Francisquies, en venant de l’Est quoi, nous avons deux possibilités d’approche, les deux sont valables. Le jeu consite à passer entre l’île et un haut fond ou entre le haut fond et une autre île. On laisse le « danger » sur un bord ou l’autre. En principe on est au portant ou au moteur, voir les deux.

Pour passer en laissant le haut fond qui ne se voit pas, juste une couleur plus claire mais il reste de l’eau et cela ne déferle presque jamais, aux dires des pêcheurs. Pour passer à droite du haut fond on doit raser l’île de Noronsquis en visant son extrémité sud Est puis une fois la pointe proche, on voit à quelques centaines de mètres le danger.

Longer l’île qui est franche mais pas trop prés quand même, ne pas essayer de rentrer par la première passe, seules les « lanchas » y parviennent en relevant les moteurs. Poursuivre jusqu’à la seconde passe qui est la vraie.

Si on veut laisser le haut fond sur tribord, on vise l’extrémité de l’île de Crasqui jusqu’à passer le danger bien visible puis on reprend sa route.

S’aligner du point 11°55,50 Nord 66°45 Ouest cap 66° sur 0,4 nautiques, un oeil sur le fond, un autre sur le sondeur, un autre sur les côtés et le dernier, si vous en avez 4, sur l’avant ça peut aussi servir.

Venezuela Los Roques Noronsquis
Venezuela Los Roques Noronsquis

On se retrouve dans un lagon ouvert au nord, il faut donc faire de l’Est pour atteindre le mouillage que l’on voit à peine.

Trois grosses Cayes se trouvent sur la route, un petit rocher dépasse côté droit, il marque l’extrémité de la caye, juste aprés vous avez 20m d’eau!!!

Un petit « S » avec à gauche un récif tout le long, vous pouvez le frôler le tombant est immédiat, j’y ai plongé.

S’il n’y a personne, c’est probable, vous allez vous retrouver devant une plage avec un petit kiosque et tout mais 18 mètres de fond sous le canot.

Los Roques Noronsquis
Los Roques Noronsquis

C’est là qu’il faut ruser. Vers 11°55,44 N et 66°44, 13 W il y a une remontée de sable d’environ 6 mètres de fond.
Assez grande pour y planter sa pioche, un seul bateau malheureusement d’ou l’intérêt d’être le premier.

Si vous naviguez à deux ou plus, on peut s’avancer jusqu’à toucher la plage, mouiller par 5m d’eau, lâcher de la chaine et vous vous retrouverez 40m plus en arrière avec 18 m de fond.

Le vent ne tourne que rarement vous éviterez ainsi de monter sur la plage en cas de renverse des vents.

Pour ressortir c’est le même chemin que pour rentrer…

Jose Arocena

Vénézuéla Los Roques, Gran Roque. Technique.

Vénézuéla Los Roques, Gran Roque. Technique.

Position:

-Latitude : 11° – 56,78mn Nord
-Longitude : 66° – 41,10mn Ouest

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert dans les Roques on navigue à la couleur de l’eau. Cartes IMRAY N° MI0D22S6. Entrée possible de nuit si l’on vient du nord, mais à éviter.

Los roques Gran roque carte
Los roques Gran roque carte

Les formalités des Roques s’effectuent toutes sur l’île de Gran Roque qui dispose d’un village rempli de posadas essentiellement à capitaux italiens. On y trouve presque tout à des prix nettement plus chers que dans le reste du Vénézuéla mais nous sommes en pleine mer ou presque…

Gran Roque los roques venezuela
Gran Roque los roques venezuela

Si vous entrez aux Roques par le nord est, surtout la nuit, prenez de la marge en visant 12°01 Nord et 66°43 Ouest. Vous aurez dépassé la pointe nord Ouest de l’île de Gran Roque. Vous enroulez le tout et allez sur 11°56,78 Nord et 66°41 oest vous êtes dans la partie du mouillage avec 3 à 4 mètres d’eau sur fond de sable assez fin. Pas le sable qui est fin, c’est la couche de sable sur le fond… En cas de fort vent, c’est souvent, il vaut mieux changer de mouillage en allant sur Francesqui tout proche ou lâcher de la chaine et prier pour que les voiliers locaux, surtout un (c’est le « Obsession ») ne dérape pas! Jamais mouiller sous son vent.

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Vous pourrez descendre à terre pour l’ensemble des formalités, immigration, douanes, inparque (parc national) et vous aurez même le loisir d’aller voir l’aéroport, oui oui, pour payer votre taxe au guichet. Environ 100 euros pour un 40 pieds et deux personnes pour deux semaines.

Si vous aimez les vieux avions, vous verrez des DC3 qui volent toujours!

A Gran Roque on trouve de tout ou presque, vivres dans les 3 supermarchés presque toujours vides, restaurants à touristes très chers, cyber café qui marche bien, poste, téléphones etc…

Los roques venezuela
Los roques venezuela

Deux fois par semaine une barge arrive du continent pour approvisionner les posadas, magasins et pêcheurs du coin, on trouve de tout cette journée, même du gasoil en bidonant…il y a de l’eau dans l’usine de désal de l’île, si vous allez au restau prévoyez de demander ce service, les restaus sont en bord de plage et c’est moins fatiguant.

José Arocena

Vénézuéla ,Los Roques entrée Sebastopol technique.

Vénézuéla ,Los Roques entrée Sebastopol technique.

Position:

-Latitude : 11° – 46,55mn Nord
-Longitude : 66° – 34,64mn Ouest

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géo-référencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert dans les Roques on navigue à la couleur de l’eau. Cartes IMRAY N° MI0D22S1. Pas d’entrée de nuit, même les locaux ne s’y risquent.

Los Roques sebastopol carte
Los Roques sebastopol carte

L’archipel des Roques est situé environ à 150 milles de Puerto La Cruz et 80 milles au large de Caracas. Placé en pleine mer, ce récif corallien est le site le plus intéressant du Vénézuéla en ce qui concerne la plaisance.

Mer dure sud des roques.
Mer dure sud des roques.

Entièrement sous le couvert d’un parc national, la navigation y est délicate, les cartes nautiques sont fausses, toutes les cartes, et on ne peut naviguer qu’en se fiant à la couleur de l’eau. Plus c’est foncé plus il y à d’eau, plus c’est clair moins il y en a mais des fois c’est foncé et c’est un récif corallien etc…

On peut aborder les Roques de différentes manières, une bonne « arrivée » est importante pour entamer le séjour sous de bons hospices. C’est en général aprés une navigation de nuit que l’on arrive. Le plus beau est de rentrer aux Roques par les bouches de Sebastopol. Tout le monde vous dira que c’est facile, sauf les capitaines des épaves échouées dans le coin.

Epave roques
Epave roques

Au lever du jour en venant de l’Est Sud Est vous verrez les brisants sur plusieurs milles.

Nous avons visé le point 11°46,50 Nord et 66°34,65 Ouest qui est situé un peu à droite d’un phare qui ne s’allume pas la nuit (ni le jour). Nous avons affalé nos voiles, les charters locaux rentrent sous voiles à fond ! Ne pas les suivre sauf à avoir un faible tirant d’eau et une confiance démesurée.

Nous avons suivi un Cap compas au 295° un peu au pif, brisants sur les deux bords et vue sur un lagon turquoise hyper calme. Il y a de l’eau sous la quille sans soucis. Il faut rester au milieu de ce qui semble être une passe.

Arrivé sur 11°46,78 Nord et 66°35,048 Oest nous avons tourné à 90° sur tribord et commencé à naviguer dans les Roques. C’est magnifique et constellé de « cayes », hauts fonds coralliens. On fait du « zig-zag » mais la partie qui va de Sebastopol au premier mouillage est facile.

Eaux turquoises, fonds limpides, poissons par tout, fonds qui ressemblent à des aquariums tropicaux, Barracudas immenses et trop curieux, rencontres avec des bateaux. Tels ont été les deux semaines qui se sont écoulées en un clin d’œil.

oiseaux roques mouette Americaine
oiseaux roques mouette Américaine

 

Jose Arocena

Un an sur l’eau…ça use le boulot.

 

Juillet 2006.

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365 jours que nous sommes à bord d’Amuitz, un an déjà que nous avons quitté la baie d’Hendaye au Pays basque pour un tour de l’Atlantique qui devait nous mener vers le Brésil et retour. A l’heure ou j’écris ces lignes, nous devrions être sur des latitudes plus élevées que les actuelles, sur la route du Pays basque.

Un an de navigations, d’escales surtout, de rencontres constantes, de bons moments partagés, un an de vie en commun 24 heures sur 24 dans un lieu immense qu’est la mer et extrêmement petit qu’est le bateau.

Un an de découvertes de la vie à bord avec les difficultés dues à cette condition de marins, un environnement qui bouge, des mouillages pas faciles mais aussi des coins paradisiaques des gens à découvrir et un constat immédiat, c’est super.

Je ne dis pas que de temps à autre on n’a pas un coup de mou, une envie de cidre d’Astigarraga avec une lotte grillée, envie d’aller marcher au bord de la mer entre Guéthary et St Jean sous le crachin frais ou de monter quelques une de nos petites montagnes pas trop hautes et d’y voir les brebis sur ces prairies tellement vertes et belles. L’Euskara nous manque aussi, ici notre langue natale n’a pas cours, même si l’Etat ou nous avons passé quelques semaines se nomme « Anzoategi ».

Un an est passé et pour nous c’est quelque chose.
Nous mangions une fondue savoyarde à bord d’un voilier suisse, « Melusine » en compagnie de Claire et de Roland lors qu’on leur dit tout d’un coup, entre deux verres de bon vin blanc chilien, « tiens, cette semaine cela va faire un an qu’on est partis ».

Un an, nous répond Claire, nous cela fait 11 ans qu’on est partis…

C’est ça aussi le voyage. Lorsqu’on était partis en Patagonie, sur le détroit de Magellan en cargo, quelques semaines… on avait rencontré des voyageurs qui partaient pour 6 mois ou 1 an. Cela nous paraissait long et inenvisageable. Maintenant que l’on rencontre des gens qui sont partis depuis… des années, un an c’est juste le temps pour démarrer !

Rien à regretter de cette première année. Si c’était à refaire avec l’expérience actuelle, nous aurions embarqué plus de matériel, du vin qui est très cher ici, de l’outillage et des vélos et des tenues de montagne et des ordinateurs et pour tout ça il nous aurait fallu un AMUITZ deux fois plus grand. Donc rien à changer.

Le bateau, un Sun Légende 41 à deux cabines est parfait. Bien préparé, il nous surprend chaque jour et à fière allure malgré ses 16 ans.

Désormais la question se pose, faut-il retourner au travail comme avant ?

Faire comme si rien n’était venu bouleverser notre mode de vie ?

Faire comme d’autres bateaux qui ont du, la mort dans l’âme, rentrer en se disant que dans quelques années ils repartiront ?

Nos enfants sont grands, ils sont autonomes ( je l’espère) et c’est maintenant que le voyage est encore faisable. Souvent les couples qui s’élancent sont des retraités avec les problèmes et les limites dues à leur âge. Nous avons la chance de pouvoir poursuivre cette route qui nous mènera au Pays basque dans quelques années, car nous avons la chance de naviguer parce que nous aimons le voyage et non, comme parfois hélas, pour fuir quelque chose.

Un an déjà, la première année peut être d’une longue série.

José Arocena.

Rêve de Caraïbes

Il était temps qu’on s’y mette, voici en quelques lignes le récit de notre séjour de milliardaires aux Caraïbes.

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Polo voulait prendre des vacances, mais un accident récent le laissait convalescent, ce qui restreignait ses possibilités. L’idée est née d’un coup, il allait rejoindre mes parents sur leur bateau au Vénézuela, puisque j’étais là, j’allais l’accompagner, c’était une bonne
occasion.

On a donc passé un mois à tout organiser, vaccins, papiers, transit, etc… Plus une liste d’objets aussi divers et variés qu’une antenne VHF, une disqueuse, etc… la commande de José en gros. Bon là-dessus, j’ai raté quelques trucs, merci à Gaëlle ma cousine qui m’a
permis de rattraper le coup 😉

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Dés le départ, un petit couac, le brouillard à Fontarrabie nous a fait prendre du retard, nous imposant une nuit à Madrid. La compagnie nous a logé dans un 4 étoiles proche de l’aéroport, et pour passer le temps, nous sommes allés voir Madrid. Un peu déçus de ce contre-temps, nous avons étés surpris par cette ville. Loin des arnaques à touristes qu’on retrouve dans d’autres capitales comme Paris ou Londres, on a pu passer une soirée tapas à des prix plus que
raisonnables ! Les gens sont souriants, et agréables.

Le lendemain, nous parvenions à prendre notre vol pour Caracas (Maiquetia), en route pour les Caraïbes, puis transit de l’International au National (5 minutes à pied, ce sont les mêmes pistes) dans la moiteur du climat tropical (premier choc). Enfin, nous atterrissions sur l’île Margarita où José et Fanfan nous attendaient. Fanfan n’a pas hésité à passer en zone passagers, bravant les douaniers vénézueliens, où nous attendions nos bagages, cela faisait plus de 8 mois que nous ne nous étions pas vus !

Polo kite au Vénézuéla.
Polo kite au Vénézuéla.

Une nuit au mouillage puis nous avons débuté notre voyage à bord d’Amuitz. Premier stop à Coche où nous sommes tombés sur une étape de la coupe du monde de Kite Surf. Dès l’ancre mise à l’eau, Polo a gréé son aile pour tirer des bords au milieu des pros dans un alizé de 15 à 18 noeuds complètement off-shore. Nous avons par la suite pu nous rendre compte que cet alizé était une vrai machine à vent qui fonctionne presque comme un métronome. Sur la route, nous avions pêché une dorade coryphène qui a fait le bonheur de nos papilles.

Coche étant encore trop civilisée, nous n’y sommes pas restés, et dès le lendemain, nous prenions la route de « La Tortuga ». Nous avons alors mouillé dans une baie au vent de l’île, protégés des vents dominants par une langue de sable, et un lagon corallien ! Eau turquoise et chaude, sable blanc comme du sucre glace, tout ce qu’il faut pour se sentir loin de tout en 5 minutes.

Là, on a pris le rythme très rapidement, pêche, baignade, plongée, kite, sieste, et rhum…
On s’est posé la question avant le départ de savoir combien de temps il nous faudrait pour entrer vraiment dans ce rythme, maintenant, on sait : 5 minutes…ou presque.
Pas de téléphone à bord, pas d’internet, pas de poste ni de commerces. L’île n’accueille que qu’une dizaines de militaires, des cases temporaires de pêcheurs, et deux posadas de luxe.

Et c’est ainsi que nous avons passé nos vacances. Nous avons tenté un soir de regarder un film sur l’ordinateur, mais l’équipage a très vite abandonné, le sommeil étant le plus fort.
D’autres équipages viennent au mouillage, la plupart sont européens, et la plupart encore sont des couples retraités. Les vénézueliens eux viennent le week-end sur de grosses
vedettes à moteur, ou à bord de petits avions taxis. Ils font la fête, buvant des hectolitres bière, avec des sonos bruyantes.
Polo a tenté de m’initier au kite surf dans le lagon, dans des conditions idéales : on a pied partout, le vent est parfait, l’eau est chaude, et on est encerclés de plages…

Malgré ça, je n’ai pas atteint le niveau espéré, le matériel était peut-être un peu trop pointu pour moi. J’ai avalé la moitié du lagon, tracté par l’aile de 14 mètres carrés. Mais c’était une étape de plus dans mon apprentissage, je ne désespère pas d’y arriver un jour
😉

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La seconde semaine, nous sommes allés à Cayo Herradura faire un autre mouillage. Nous n’y sommes pas restés trop longtemps, la fin approchait, et nous devions atteindre le continent pour trouver le moyen de retourner à l’aéroport de Caracas. Mais puisque des avions pouvaient se poser sur la Tortuga, nous avons pensé qu’il était possible de trouver une place retour à bord d’un de ces petits coucous (cf. plus haut). Et renseignements pris directement auprès du pilote, nous avons gagné quelques jours sur l’île. On nous
proposait le voyage pour 250 dollars à deux, ce qui était tout à fait raisonnable. Quelques imprévus ont fait monter le tarif à 300 dollars et occasionné un retard de plus de deux heures (on a faillit rater notre correspondance), mais avons donc décollé depuis la piste en
sable corallien de cette île des Caraïbes. L’expérience nous a fait douter de la fiabilité des rendez-vous donnés par un vénézuelien.

L’ensemble de ces vacances ne s’achète pas, sans mes parents en bateau dans cette région, nous n’aurions pas pu vivre un tel séjour.

Merci beaucoup, on vous embrasse.

Polo et Steph

Venezuela des Avés vers Puerto La Cruz.

 

Les Caraïbes c’est essentiellement une navigation dans les alizés.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, « alizés » ne veut pas dire beau temps, soleil, vent doux etc. Alizés c’est du vent de secteur Est avec les variantes de nordé et de suet, mais presque toujours des vents soutenus qui entraînent une mer sérieuse pour le moins.
En période cyclonique, actuellement, entre juin et fin novembre, les vents sur le sud des Antilles, sur le Vénézuéla, s’orientent Est Sud-est et sont rarement inférieurs à 15/20 nœuds. Cette saison 2006 les ondes tropicales ont démarré très vite et se suivent avec une régularité de métronome.

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Ces ondes qui se déplacent dans le sens Est Ouest à des vitesses entre 12 et 20 nœuds apportent des vents assez forts et occasionnent des orages qui peuvent être violents. C’est ainsi que dans la nuit du 13 au 14 juin 2006 alors que nous naviguions sur la côte du Vénézuéla en remontant le vent, nous avons subi un orage qui a duré pratiquement toute la nuit générant des vents forts avec des pointes à 54,9 nœuds enregistrés par l’anémomètre (voir photo). La mer devient vite creuse, la visibilité nulle et le confort minimaliste. Les ondes tropicales ne sont pas dangereuses tant qu’elles ne se transforment pas en tempêtes tropicales et comme dirait Jean Yves Bernot, dans ce cas, le salut est dans la fuite…

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Amuitz a du, après avoir passé un mois et demi dans les îles des Roques et des Aves, revenir sur Puerto La Cruz. Une navigation relativement pénible, grand voile à deux ris et Solent dans une mer formée pour les 100 milles qui séparent les Aves du continent. Ensuite nous avons décidé de longer la côte et de faire une grande partie de la route au moteur pour gagner sur l’Est.

Première escale, Puerto Cabello, escale ratée vu que nous n’avons pas pu rentrer dans le port par manque de place pour manœuvrer. Nous avons décidé de prolonger notre route et de nous rendre à Isla Larga à quelques 6 milles de là.

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Un site bien préservé de la houle, rendez vous de fin de semaine pour les vénézuéliens du secteur amateurs de bronzette. Apres Isla Larga, route vers l’Est et première escale dans une baie houleuse du nom de Bahia Puerto Cruz. Petite baie très profonde ou nous avons du mouiller dans plus de 20 mètres d’eau et en mettant une seconde ancre sur l’arrière pour maintenir Amuitz en ligne.

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Le lendemain nous avons poursuivi vers Caraballeda, un port de plaisance détruit en 1999 lors d’une inondation meurtrière qui avait causé la mort de près de 80.000 personnes lors de coulées de boue. Encore aujourd’hui le port est sinistré, les postes d’amarrage sont déficients, il n’y a ni eau ni électricité, les quais sont défoncés etc… Nous décidons de poursuivre vers l’Est en navigation nocturne pour retrouver des vents plus faibles. Mauvaise option qui nous fait passer dans une onde tropicale puissante avec des vents de prés de 55 nœuds en pointe. Finalement nous arrivons le matin à Carenero pour un repos mérité.

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Un mouillage prés d’un port et d’une mangrove ou nichent des Ibis rouges, nous apprendrons le lendemain que le lieu est réputé très dangereux…

Finalement c’est une navigation de toute une journée entre Carenero et Puerto La cruz, longue de 90 milles qui sera la fin de ce retour vers la case départ ou presque.

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L’occasion de pêcher un superbe Thasard. Il nous reste moins de 100 milles pour arriver dans le fond du golfe de Cariaco. Nous restons quelques jours à PLC afin de retrouver des amis perdus de vue depuis notre traversée de l’Atlantique en décembre 2005 et qui sont attendus ici dans la semaine.

Venezuela Las Aves.

 

Encore des récifs coralliens… des poissons et presque personne.

Las Aves de Barlovento.

Las aves

Les îles des Aves sont totalement sauvages… Quelques pêcheurs saisonniers et quelques voiliers de passage sur la route de Panama, c’est tout. Le récif corallien est bordé par une grande mangrove où nichent des milliers d’oiseaux de toutes espèces. Nous ne connaissons pas les noms de tous les oiseaux mais on y trouve concentré presque tout ce qui se fait dans les Caraïbes. Cela va du fou-de-bassant aux pélicans en passant par les Bobbys aux pieds bleus.

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Fanfan a dessiné un souvenir de notre passage sur un morceau de corail…

las aves

Seul regret, les fonds ne sont pas aussi poissonneux qu’ils devraient l’être.

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Nous avons trouvé l’explication assez vite. Les pêcheurs plongent et ramassent tout, langoustes et poissons, en se servant de compresseurs sur leurs bateaux. La pêche en apnée est autorisée, celle avec bouteilles ou narguilé est interdite mais les pêcheurs passent outre. De plus, ceux qui ne plongent pas posent des filets maillants sur tous les fonds qui deviennent presque désertiques !

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Venezuela Los Roques.

Los roques Venezuela

L’archipel des Roques est situé environ à 150 milles de Puerto La Cruz et 80 milles au large de Caracas. Placé en pleine mer, ce récif corallien est le site le plus intéressant du Vénézuéla en ce qui concerne la plaisance.

Ibis rouges Los roques Venezuela

Entièrement sous le couvert d’un parc national, la navigation y est délicate, les cartes nautiques sont fausses, toutes les cartes, et on ne peut naviguer qu’en se fiant à la couleur de l’eau. Plus c’est foncé plus il y à d’eau, plus c’est clair moins il y en a mais des fois c’est foncé et c’est un récif corallien etc…

Los roques Venezuela

C’est sur l’île de Gran Roque que notre nièce Gaëlle nous a rejoint d’un coup d’avion, l’occasion de voir de la haut que le « terrain » est pavé et qu’il faudra ouvrir l’œil et le bon.

Los roques Venezuela

Eaux turquoises, fonds limpides, poissons par tout, fonds qui ressemblent à des aquariums tropicaux, Barracudas immenses et trop curieux, rencontres avec des bateaux Mallorquis, soleil et beaucoup de vent. Tels ont été les deux semaines qui se sont écoulées en un clin d’œoeil.

Los roques Venezuela

Nous avons changé d’île très souvent, 7 îles en tout avec des mouillages nouveaux chaque jour. Nous avons rencontré des locaux qui font du charter avec des touristes venus du monde entier. 150 dollars la journée et par personne (…)

Nous avons même fait des vivres dans un « super marché » de Gran Roque ou il n’y avait presque rien et ou tout était cher. Reste que les Roqués resteront une des destinations les plus intéressantes de notre voyage.

Une fois Gaëlle repartie (voir plus bas son texte)  en avion pour Paris, son sac rempli de coraux absolument prohibés, nous avons changé d’île pour nous rendre en groupe vers les Avés.

Los roques Venezuela

La encore une navigation musclée mais au portant pour 35 milles qui séparent les deux îles.

Las Avés comme son nom l’indique est le domaine sans conteste des oiseaux qui se trouvent par milliers dans une immense mangrove qui fait barrage avec le récif entre la mer et les mouillages calmes de l’intérieur. Nous y sommes restés une petite semaine en compagnie de deux autres voiliers espagnols de Majorque, « SIDOBA » et « SNOOTY FOX » .

baracuda

A bord d’adorables marins qui bourlinguent depuis des années, notamment Sinto, un homme exceptionnel qui parcourt le monde avec son voilier de 55 pieds et qui a la particularité d’être aveugle depuis 30 ans…

Reste maintenant à rentrer vers le golfe de Cariaco… une mince affaire de cabotage côtier contre les vents et surtout au moteur la nuit. Une petite semaine pour se remettre des îles.

Photos:::

L’archipel des Roques vus par Gaelle.

Indications techniques pour utiliser les passes des Roques.

Passes de Sebastopol.

Passes de Grand Roque.

Mouillage Noronsquis.

Mouillage Francisquies.

 

Textes effectués en 2007, n’oubliez pas que les choses peuvent évoluer dans le temps, ouvrez l’oeil avant tout.

 

 

 

Colombie, Bahia honda.

 

Bahia honda. 12°20.80 N 071°48 W

bahiahonda

Première halte possible sur la route entre les îles des Monjes (Venezuéla) et Carthagène, la baie de Bahia Honda est a déconseiller par vents d’Ouest, vents qui sont présents en fin de saison cyclonique et qui peuvent être soutenus.

guajira

La baie est immense et inhabitée… si ce n’est la présence de quelques petites embarcations à voile appartenant à des indiens locaux qui pêchent au filet dans cette immense étendue. 6,5 milles de large, plus de 4 de profondeur, la baie est utilisable par vents d’est mais à éviter par tout autre secteur. Même en s’engageant au fond du plan d’eau on se rend compte que la houle fait le tour de la pointe et s’engouffre à l’intérieur rendant le mouillage inconfortable. Par calme plat, ce doit être tout à fait acceptable.

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Les fonds semblent être de sable et pierres et la tenue est assez bonne. On mouillera sur le côté droit de la baie par vents d’ouest et sur le côté gauche par vents d’est mais les fonds de la partie bâbord de la baie remontent nettement.

Les pêcheurs viendront vous voir, ils sont aimables et apprécient un peu de nourriture et d’eau tout comme quelques T-shirts usagés.

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Pour ressortir de la Bahia Honda, bien arrondir la pointe car des hauts fonds presque pas visibles barrent la sortie. Cela rallonge la manœuvre mais vous passerez en sécurité.

Cartes de la british Hydrographic office N° 2267 C.

Kite et plongée à La Tortuga.

Tortuga détails techniques pour y entrer.

Durant prés de deux semaines, AMUITZ a accueilli à son bord notre fils Stéphane et Paul Martinez un excellent ami. Nous ne les avions pas revus depuis notre départ du pays basque début juillet 2005 soient dix mois…

Polo fanfan steph a la tortuge
Polo Fanfan Steph a la tortuga.

Ils ont quitté l’île de la Tortuga au Vénézuéla en privilégiés, après que nous ayons affrété un avion privé pour les déposer directement de la Tortuga à l’aéroport international de Caracas ou un avion les attendaient pour les ramener au Pays basque.

La Tortuga en avion privé.
La Tortuga en avion privé.

Nous avons eu l’occasion de passer du bon, du très bon temps, entre navigations, pêches abondantes avec dorade coryphène, carangues, thonidés, barracudas etc, le tout cuisiné de main de maître par Fanfan sur fond de lagons aux eaux turquoises.

Un barracuda...
Un barracuda…

Polo a pu faire un baptême de plongée sous Amuitz grâce aux conseils avisés de Stéphane, Stéphane a fait ses premiers pas en « kite surf » avec Polo pour professeur.

Plongée à la tortuga.
Plongée à la tortuga.

Les jours sont passés bien vite, je pourrais en écrire deux ou trois pages mais Stéphane et Polo se sont engagés à le faire des leur retour…

Polo en Kite à la Tortuga.
Polo en Kite à la Tortuga.

J’y mets quelques photos parmi les centaines engrangées.

Amuitz se trouve à Puerto La Cruz pou la corvée de vivres, nourriture, eau, gaz, linge etc… nettoyage du bateau, dessalage et mille choses qu’il faut faire avant de reprendre la mer mardi pour les Roqués, mais ceci est une autre histoire.

José et Fanfan.

Rêve de Caraïbes par Stephane Siohan.

Venezuela Margarita…

 

Amuitz reçoit de la visite.

Indications techniques pour entrer à Margarita Porlamar.

Nous voici de nouveau à Margarita, la même ou nous sommes arrivés voici trois mois au Vénézuéla.

margarita porlamar

Notre présence sur cette île s’explique en grande partie par l’arrivée prochaine de notre fis Stéphane et de Polo Martinez un ami cher. Nous avons remonté sur Margarita pour les accueillir et profiter pour faire des vivres.

C’est que nous serons 4, soit le double de l’équipage en temps normal. Comme nous avons prévu d’aller sur une île, la Tortuga, ou il n’y a rien côté ravitaillement, nous avons commencé à remplir le bateau…

avitaillement margarita

Nous avons également fait des courses pour le voilier « Lasai » qui nous rejoindra à la Tortuga depuis Puerto La Cruz.

Margarita n’a pas beaucoup changé, nous préférons la baie aux rues douteuses.

Autre petit souci du aux eaux chaudes, la prolifération des algues et autres coquillages qui adorent pousser très vite en s’accrochant sous la coque.

josé

J’ai du plonger à trois reprises pour dégager toute
cette « verdure » en la raclant avec une spatule et ce jusqu’à sous la quille. Cette opération a été appréciée par les poissons du coin qui n’ont pas hésité à venir manger à peu de frais si ce n’est que 6 d’entre eux ont fini dans notre casserole…

margarita pélican

De même les pélicans ne manquent jamais une occasion pour donner la main, ils restent dans le secteur à l’affût de restes tels les goélands de chez nous. Au fait, ici il n’y a pas de goélands…

Vous aurez remarqué que depuis quelques semaines les photos sou marines font défaut ! On doit cela à un intrépide jeune vénézuélien de Puerto La Cruz qui s’est senti obligé en pleine rue de délester le sac à provisions qui contenait également notre appareil numérique qui va dans le caisson étanche. Un autre appareil est en route.

Venezuela Cubagua et Coche.

 

Deux îles de plus.

Cubagua et coche

Cubagua et Coche sont deux îles situées juste en dessous de l’île de Margarita au Vénézuéla. Lors de notre premier passage en janvier dernier nous n’avions pas eu le loisir de les visiter.

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Cette fois-ci c’est en revenant du golfe de Cariaco que nous y avons fait escale. Cubagua pour commencer ou nous avons fait la rencontre d’un couple de plaisanciers allemands qui parlaient espagnol, nous les retrouverons ultérieurement avec un peu de chance. A Cubagua nous avons également fait la connaissance d’une famille de pêcheurs qui vit surplace à l’année.

mouillage cubagua

C’est une des deux familles qui séjournent tout le temps sur l’île. Le père, José, est pêcheur, la mère Iris âgée de 33 ans s’occupe de ses 6 enfants.

Cubagua famille de Iris

Fanfan a soigné le pied d’une des fillettes qui s’était enfoncé une épine de cactus. Les enfants qui vivent dans un dénuement impressionnant sont heureux, souriants, loin de nos tracasseries, plutôt loin des vôtres…

Il leur manquait juste du lait, nous en avions à bord ça tombait bien. La plus grande des fillettes qui doit avoir une dizaine d’années a obtenu de Fanfan un flacon de verni à ongles, comme quoi !

peroquet Cubagua famille de Iris

Après Cubagua nous sommes partis sur Coche distante d’une dizaine de milles seulement. Changement radical dans cette île devenue le lieu de vacances des vénézuéliens de Margarita.

coche

Comme nous sommes justement en pleine « semana santa » autant dire que tout le monde est en vacances. C’est une station balnéaire avec nombre impressionnant de Jets ski, vedettes bruyantes, musique pas moins, étalage de bronzés qui essayent et parviennent à cramer encore plus.

day charter coche

Que dire ? Que le mouillage est excellent mais qu’il faut y aller en dehors de cette période.

Fille coche

Une seule nuit nous a suffi, le lendemain nous mettions le cap sur l’île de Margarita que nous avons retrouvée pour la seconde fois.

Venezuela Golfe de Cariaco Laguna Grande et Chica

 

Depuis quelques jours nous naviguons dans le golfe de Cariaco, au Vénézuéla.

Après une escale à Cumanà, porte d’entrée du golfe en question, nous avons traversé l’étendue d’eau pour aller directement sur Laguna Grande ou nous avons été rejoints par Corinne et Jean Louis du voilier « Aquilon ». Ensemble nous avons découvert cette partie du Vénézuéla qui est radicalement différente des autres que nous avons vues jusqu’à présent. Le golfe est montagneux, très sec, le taux d’humidité sur l’eau est de 60%…

Laguna grande venezuela

-10°35,56mn Nord
-64°1,96mn Ouest

Précaution:

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert. Cartes IMRAY N° MI0D12S7.

Laguna Grande comme l’indique son nom est une immense baie intérieure, inhabitée si ce n’est par certains pêcheurs semi nomades. Le sol est aride, les mouillages nombreux et les vents assez instables, malmenés par le relief qui plonge sans retenues. Les cactus sont rois dans le secteur, difficile de faire pousser autre chose vu qu’il ne pleut que rarement et que dans ces cas, l’eau emporte tout et finit dans la mer. Seuls les pélicans semblent heureux d’y vivre, ils passent la journée à plonger et à se repaître de petits poissons.

Laguna grande venezuela

Dans le golfe de Cariaco pas d’eau limpide et cristalline, presque pas de coraux, mais de la mangrove, des huîtres de plusieurs sortes et un peu de poisson. En cette saison où les eaux sont froides, 24°, de nombreuses méduses ressortent du golfe, tirées par les courants. L’intérêt du lieu réside essentiellement dans les mouillages comme ceux de Laguna Chica. Une bonne protection contre le clapot, des fonds de bonne tenue ou l’ancre croche bien par des fonds de 8 à 10m.

A Laguna Chica on trouve un village de pêcheurs avec chantier naval, une épicerie et même une église. De l’eau courante dans presque toutes les maisons et de l’électricité. Les pêcheurs lancent une senne parfois à l’intérieur de la lagune, ensemble ils tirent sur le filet et se partagent le produit de la pêche.

Laguna chica venezuela

 

Pour circuler entre les villages et les villes ou se trouvent les collèges et lycées, les enfants prennent les « lanchas », sortes de bateaux bus pour traverser le golfe entre Cumanà et Laguna Chica. Une courte traversée rapide qui évite un tour de 150km par la route.

 

LAGUNA CHICA.

 

Position:

Latitude : 10° 34,64mn Nord
Longitude : 64° 4,57mn Ouest

Précaution :

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert. Cartes IMRAY N° MI0D12S7. pas de cartes de détail.

Située à 1,5 milles de « Laguna Grande », « Laguna Chica » est plus petite mais différente vu qu’il s’agit d’un petit village de pêcheurs.

Position relevée à l’entrée 10°34,270 Nord 64°04,486 Ouest. Prendre le chenal bien au centre, les fonds remontent côté bâbord. Trois mouillages possibles, pour les dériveurs qui se veulent solitaires et loin du village, juste à l’entrée sur la gauche un mouillage avec peu d’eau.

Venezuela laguna chica carte perso
Venezuela laguna chica carte perso

Pour les autres, en entrant à gauche devant la palmeraie, fonds de sable et vase entre 4 et 9 mètres, pos 10°34,640 Nord 64°04,571 Ouest.

On peut aussi s’avancer vers le fond du village, mais on a droit au bruit des machines à bois du chantier naval…

On y trouve donc un chantier naval bois qui construit les canots du coin de 3 à 12 mètres, une épicerie ou l’on trouve de tout, du pain au rhum en passant par les poulets vivants, et même une église décorée. De l’eau courante dans presque toutes les maisons et de l’électricité. Les pêcheurs lancent une senne parfois à l’intérieur de la lagune, ensemble ils tirent sur le filet et se partagent le produit de la pêche. Un coup de main est apprécié mais attention, il est bon de se vêtir avec une tenue à laquelle on ne tient pas trop car on finit assez « pourri »…

Amuitz mouillé à Laguna Chica golfe de Cariaco.
Amuitz mouillé à Laguna Chica golfe de Cariaco.

Pour circuler entre les villages et les villes ou se trouvent les collèges et lycées, les enfants prennent les « lanchas », sortes de bateaux bus pour traverser le golfe entre Cumanà et Laguna Chica. Une courte traversée rapide qui évite un tour de 150km par la route.

Laguna Chica, et Laguna Grande, escales à faire si l’on navigue vers les îles de Margarita ou vers Cumanà.

José Arocena

Vénézuéla, Asuncion et Margarita.

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Pendant que les hommes travaillent (…) les femmes des deux voiliers Amuitz et Troll ont une fois de plus profité pour s’échapper et visiter l’intérieur du pays.

Béatrice et Susanne.
Béatrice et Susanne.

C’est ainsi que le trio composé par Béa, Susanne et Fanfan s’est élancé vers la capitale de l’île de Margarita, La Asuncion.

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Une sortie touristico-gastronomique en bus et taxi pour visiter une ville agréable, musées, forts,

églises et restaurants.

Eglise asuncion
Eglise asuncion
Chuleta
Chuleta

La Asuncion, comme le reste du Venezuela, porte de nombreux noms basques

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et pas uniquement sur les bâtiments publics, villes ou régions, mais aussi sur les maisons (…)

Gure Etxea...
Gure Etxea…

Des célébrités ont également été emprisonnées dans les forts à l’image de « Luisa de Arismendi ».

Luisa de arismendi
Luisa de arismendi

Une cité ou même les animaux savent lire, ce lézard commun est stoppé net devant le panneau lui interdisant d’avancer.

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Fanfan et Susanne lancent des pièces de monnaie dans un puits avant de faire un vœux.

Voeux
Voeux

Les filles ont bien essayé de nous passer un coup de fil pour nous encourager mais le téléphone ne fonctionnait pas bien !

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Pendant ce temps, à bord d’Amuitz on s’active au montage de l’éolienne toute belle, aux couleurs de chez nous !

Peinture éolienne.
Peinture éolienne.

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Un peu de peinture, la fabrication d’un support en aluminium dans un atelier,

Atelier soudure
Atelier soudure

le montage et équilibrage des pales,

Montage et équilibrage des pales de la kiss.
Montage et équilibrage des pales de la kiss.

le câblage de l’ensemble jusqu’au batteries, le perçage et taraudage de 4 filetages sur le haut du portique, la pose de l’ensemble et les essais.

De l'énergie à profusion.
De l’énergie à profusion.

C’est super et ça marche.

-Dans quelques jours nous allons lever l’ancre et nous diriger vers une île déserte (…) ou il n’y a rien ou presque.

Courses en ville.
Courses en ville.

Nous avons fait des vivres dans une grande surface, les paquets ramenés par un bus il ne restait plus qu’à les embarquer sur l’annexe et les ranger à bord.

Pierre de Troll.
Pierre de Troll.

Pierre de « Troll » attend les derniers paquets avant de les porter, trois paquets pour Pierre et un seul pour Béa…

La bière ne manque pas.
La bière ne manque pas.

Venezuela Cumana golfe de Cariaco.

 

On s’éloigne de plus en plus de Puerto La Cruz et on s’approche de l’entrée du golfe de Cariaco.

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Nous sommes à Cumanà, grand port thonier senneur mais l’activité portuaire semble échapper à la ville qui tourne le dos à la mer.

Nous avons passé une journée très spéciale à Cumanà en compagnie de nos amis du voilier suisse « Ludmilla » (voir rubrique bateaux de rencontre).

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Accompagnés par Fred nous avons passé une soirée dans une demeure superbe alliant gastronomie, bonne humeur et calme et sérénité.

alan roura

Même le billard n’a pas réussi à perturber la bonne ambiance et ce malgré la chance insolente d’Alan qui s’est permis de battre un certain nombre d’entre nous dont je tairai les noms par simple charité…

julie roura

Les filles, Fanfan et Miryam ont profité des lieux, se faisant servir des boissons non déterminées par un serveur de circonstance!

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Cumanà c’est aussi un peu d’histoire, le découvreur du moustique liè à la fièvre jaune y a vécu, photo de la plaque dédiée au docteur Pradié de l’hopital de Bayonne qui nous a vaccinés avant notre départ et qui suit nos avancées…

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Mochima

 

Indications techniques pour accéder à Mochima.

Dans le fond de la baie de Mochima nous étions 8 voiliers au mouillage le jour de notre arrivée et plus que deux 48h plus tard.

mochima venezuela
mochima venezuela

Un village tourné presque en totalité sur l’écho tourisme dans le parc de Mochima.

mochima venezuela

Des le matin les lanchas par dizaines, emmènent des touristes locaux vers des plages uniquement accessibles par la mer.

mochima venezuela

Le ballet reprend dans l’après midi pour ramener tout ce beau monde vers Mochima.

Mochima est une langue de terre située au fond de la baie elle-même entourée de hautes collines protectrices. Le vent y est faible, l’eau 2 à 3° plus chaude qu’ailleurs et le mouillage semble tenir bien sur fond de 10m de sable et vase.

mochima venezuela

Mochima est composé de petites maisons qui ont toutes la particularité d’avoir des chambres à louer. Quelques restaurants au bord de l’eau, des bains municipaux ou l’on peut pour 1000 Bolivars se doucher, chose pas courante et très appréciable.

eolienne ikurrina

Les lanchas du secteur, comme par tout ailleurs au Vénézuéla, se déplacent toujours à fond. Elles disposent de moteurs hors bord, presque en totalité de marque Yamaha de 75 cv. L’essence étant pour ainsi dire gratuite, 2 euros pour un plein de 150 litres (……) les moteurs tournent toujours à fond.

mochima venezuela

Peu de pêche dans le secteur ou la chasse sous-marine est interdite, les fonds ne sont pas totalement limpides mais aux vues des pélicans qui plongent sans répit, il doit y avoir du poisson dans l’eau.

mochima venezuela

Venezuela Tigrillo et coraux en fleur.

 

Tigrillo.

dauphin amuitz

La pointe de Tigrillo est atteinte facilement en quelques heures de navigation au moteur en partant de Puerto La Cruz.

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Le matin il n’y à pas de vent et l’après midi quand ce dernier souffle, il vient juste de face !

tigrillo vénézuela

La route a été excellente pour suivre la myriade de dauphins venus nous escorter et par la même ruinant nos espoirs de pêche à la traîne.

dauphins

Tigrillo nous avait été recommandé notamment par Béa du voilier « Troll » pour ses coraux en fleur. Certes l’eau est froide, 24° mais les fonds valent la peine d’être visités, tout cela à moins de 2m de profondeur.

coraux

La première halte dans une baie de Tigrillo 10°21.908N 64°22.692W en compagnie de « Aquilon » nous a permis de nettoyer la coque d’Amuitz qui avait subi les dures attaques de Puerto La Cruz.

tigrillo venezuela

Des algues, des berniques, presque du corail avait poussé par endroits sous la coque. Il nous aura fallu une bonne journée pour nettoyer en grande partie ces concrétions en particulier sur la ligne d’arbre et sur l’hélice.

amuitz venezuela

Fanfan cherche des huitres sous les palétuviers:

fanfan

Nous étions deux bateaux à Tigrillo puis trois avec « Marie Jeanne 2 »

marie jeanne 2

qui nous suivait puis 8 avec les autres bateaux qui sont venus « faire corps » et éviter de se retrouver isolés dans ces secteurs réputés dangereux.

tigrillo arbre