Interdit aux hommes, réservé aux dames.

Une des activités féminines les plus répandues sur les bateaux de voyage est sans conteste l’épilation.

C’est aussi l’occasion de chercher durant les escales, la cire qu’il faut, non pas celle-ci, l’autre, justement il n’y en a pas !!!!

C’est aussi l’occasion de faire marcher la petite machine qui produit du 220 volts (110 pour les américaines) voltage qui permet de faire fonctionner les divers appareils électriques a tendances « tortureuses » grâce à quoi la peau lisse et douce fait place en un tour de man à l’ancienne toison fournie…

C’est encore l’occasion d’échanger les expériences inépuisables sur le sujet, lors d’interminables discussions autour d’un thé à la mente ou d’un rhum, (tout dépend de l’heure et des tendances religieuses) discussions ou la gente masculine est pour le moins reléguée à la salle des machines ou mieux, au bistrot du port !

Tout cela pour dire que les quelques pages qui vont suivre, qui seront alimentées par les expériences des unes et des autres, que toutes ces pages sont INTERDITES aux hommes. (C’est une demande des dames…)Sauf à ceux qui s’épilent, et il y en a de plus en plus!

Que je n’en voie pas un lisant ces pages subversives, toute infraction étant punie d’une épilation complète à la cire illico.

Je m’efface et place aux dames, donc…. Et n’hésitez pas à envoyer vos textes.

Marie Laure– – –Fanfan– – –Patricia– – –Comment s’épiler…– – –

-Au demi mollet prés.

« Il est 15 heures, la nav est paisible, petit vent, mer calme. Conditions idéales pour procéder à l’enlèvement des quelques kilos de poils superflus sur ma personne.

Petit coup d’oeil dans le bateau : tout le monde est bien installé en train de bouquiner ou dormir : parfait.

Petit coup d’oeil au contrôleur de batterie : 0 Ah , ça va m’éviter le petit commentaire de Tom : « Dis maman, tu crois vraiment que c’est le moment de faire « ça », on n’a déjà presque pas d’électricité » : parfait.

Bon donc j’attrape l’épilateur, la rallonge, mets en route l’onduleur. C’est parti, le petit ronron est masqué par le bruit de l’eau sur la coque, m’évitant les remarques du type « ça me casse les oreilles ton truc là ».

Evidemment ce n’est pas très agréable : prochaine fois, promis je n’attendrai pas si longtemps avant de m’y coller, ouille !

Premier mollet terminé, tout se passe impeccablement. j’attaque le deuxième.

Aïe, on dirait que le vent est monté, ça gite un peu et il y a des embruns. Pas de doutes. Tout le monde se rue dehors. OK il me parait judicieux de ranger le matériel : on verra la suite plus tard …

Entre temps on est arrivés, ça la fout toujours mal d’avoir un seul mollet exposable, mais c’est mieux que rien, le tout est de croiser les jambes intelligemment.

Bon cet après midi, je m’y remets.

Evidemment au mouillage, c’est encore pire. On a l’impression que les bateaux voisins sont tous un peu plus hauts que nous et ont vue plongeante sur le cokpit.

Et bien sûr ils sont toujours sur leur pont. Bon au fond du cokpit ça devrait le faire, pas hyper confortable et les petits coins sont un peu négligés, on ne va pas chipoter : pour cette fois c’est fait : je range et on fera mieux la prochaine fois c’est sûr ! ! »

Voilà !

Marie Laure de Zingaya.

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-T’as trouvé un poil…

Il est 14 h , José dort à l’ombre , sous le ventilateur , je profite de la lumière intraitable du début d’après-midi, pour une séance épilatoire ! !

Tandis que la pince à l’oeuvre sur un poil récalcitrant, j’entends son sempiternel et néanmoins ironique :  » Tu as trouvé un poil ? », je trouve une fois de plus ma condition de femme velue, rien moins qu’humiliante ! !

Heureuses terriennes qui disposez d’instituts de beauté à chaque coin de rue, de spacieuses salles de bains où vous pouvez vous isolez pour utiliser cires et épilateur électriques, pendant que nos cires nous collent à la peau , mais pas aux poils par 30° à l’ombre , nos épilateurs rouillent dans cette atmosphère saline ! ! ! sans compter les poils qui poussent plus vite et plus dru que jamais , et que nous sommes en maillot de bain tout le temps ! ! !

Ah ! ! Vivement un bon hiver bien froid pendant lequel je pourrais cacher mes poils follets sous des jeans ! !

Allez , Tchao , je retourne à mon occupation favorite la lumière est bonne .

NO PASARAN

Fanfan sur Amuitz.

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-Quand l’épilation devient une histoire de famille !

Bonjour à toutes et merci à José et à Fanfan de donner la parole aux femmes sur ce sujet quelque peu épineux en bateau.

Que répondre à un petit mousse haut comme trois pommes lorsqu’un matin au petit-déj, il me fait la remarque suivante : Maman tu peux te raser, tes poils poussent comme la barbe à papa, t’as vu, t’en as partout !
Et que papa surenchérit les yeux encore englués par le sommeil, en disant : bonjour ma petite velue !

Va donc falloir faire quelque chose et vite. C’est vrai que ces derniers temps il y a eu du laisser aller, le bateau étant en chantier pour gros travaux, j’avais d’autres chats à fouetter que de m’occuper de mes épilations, mais voilà une négligence que se fait vite remarquer.

Le temps à trouver pour une telle opération c’est une chose, mais l’intimité dont on a besoin devient une affaire de famille. Eh oui, l’intimité en bateau ce n’est pas vraiment facile à trouver. Il faudra faire preuve de beaucoup d’imagination et de tact afin d’évincer de mon environnement mes deux hommes, qui n’ont aucune envie d’aller se balader ou de boire un pot, il fait trop chaud me disent-ils, j’aurai besoin d’un peu de pain pour le souper, oh on peut l’acheter plus tard, ça ne presse pas, un nouveau bateau est arrivé au port, vous n’avez pas envie d’aller leur dire bonjour ? Non pas tout de suite, etc. etc. Bref à court d’arguments j’annonce que je souhaiterais être seule, ne serait-ce qu’un instant, pour faire mes épilations, OK OK, on a compris tu nous chasses du bateau ! Pas vraiment, mais si c’est pris comme tel, que faire ?

Une fois seule je sors enfin mon objet de torture, un petit rasoir féminin qui arrache les poils en les pinçant. Un vrai plaisir ! Du bonheur à l’état pur, surtout aux endroits sensibles comme le bikini ou les aisselles ! Il faut préciser qu’avec la chaleur qu’il fait, on transpire beaucoup et ça devient épique d’enlever des poils collés à la peau. Personnellement j’ai abandonné la cire, qu’on trouve facilement et de bonne qualité « chez nous » comme on dit, mais qui, sous les tropiques fond toute seule, sans même la chauffer. Cela dit je vous laisse imaginer le temps qu’il faut attendre pour la faire durcir, c’est carrément impossible. Quant à la cire froide, prête en bandelettes, elle n’est à aucun moment froide et prête à appliquer puisqu’il fait plus de 30° et qui plus est c’est une denrée rare dans les parages !

Revenons donc à mon objet de torture, le rasoir féminin électrique et à mon petit moment d’intimité. L’épilation à peine commencée, un voisin se pointe pour demander quelque chose à mon mari. Je planque tout mon petit matériel et lui disant de revenir plus tard car mon mari n’est pas là. La discussion se prolonge et je commence à angoisser, mes deux matelots seront de retour sous peu. Enfin il me laisse et je recommence en attaquant le bikini. Là c’est une copine qui vient papoter. Si ça ne te gêne pas je continue mes épilations, car je n’ai plus beaucoup de temps devant moi. Pas de problème, je rencontre les mêmes soucis avec mon homme me dit-elle, c’est difficile d’avoir un moment pour soi à bord. Entre « nanas » on se comprend et c’est dans la joie et la bonne humeur que se finit cette séance d’épilation.

Au retour, mes deux hommes ne feront aucun commentaire, même pas un petit clin d’œil pour m’encourager d’avoir souffert un tantinet.

Merci les mecs, c’est sympa !

Patricia sur New Life.

Note de sextan.com:

Il me vient une idée, pourquoi ne pas créer un pavillon spécial « Epilation en cours » pour éviter que les personnes viennent gêner ces dames ?