Jonathan.

A Funchal en 2005 nous avons vu arriver « Jonathan » battant pavillon italien. A son bord Luigi Ottogalli et Silvia Angelini.

Jonathan
Jonathan

Bons vivants à bord d’un superbe voilier traditionnel à coque en polyester et pont en bois, nous avons traversé de Madère aux Canaries de concert avec contacts BLU. Luigi est un adepte des croissants matinaux, Silvia des balades en montagne.

Jonathan
Jonathan

A Salvador de Bahia en décembre 2006 au Bresil. A Curaçao en juin 2010.

Iravera.

Rencontrés à Funchal sur l’île de Madère en 2005, Christophe Besson et Lydie Marechal, deux amoureux du voyage qui entament une grande virée sur un Sun Fizz bien préparé.

iravera
iravera

Christophe est amateur de bonne cuisine, comme moi, mais lui « il » cuisine !

iravera
iravera

Iravera était mouillé à 20 mètres de Amuitz au Marin en Martinique janvier 2006. L’occasion pour eux de quelques travaux avant la traversée du Pacifique. Bagues de safrans, hydrolube, peinture anti salissure… Iravera est comme neuf. Il a même fait confectionner une nouvelle Grand voile.

Iravera se trouvait en septembre 2006 aux Gambiers avant de repartir vers le 15 du mois vers les Marquises pour la saison cyclonique. Il est arrivé la première semaine d’Octobre 2006 aux Marquises. Après une année passée en Polynésie Christophe et Lydie ont rejoint les Fidji. Septembre 2007. En Nouvelle Zèlande Janvier 2008 puis la Nouvelle Caledonie pour renflouer la caisse de bord, ils vont super bien. Juin 2010.

iravera
iravera

Retrouvés à Noumea en aout 2012, ils sont désormais trois à bord, la jolie Juliette est venue renforcer l’équipage, elle à 4 mois.

Galdu.

Rencontrés en 2005 sur l’île de Graciosa puis à Tenerife aux Canaries, Régine et Gérard sur leur Ovni 35 en provenance de Vannes et à destination lointaine.

Galdu
Galdu

Après avoir parcouru les mers du monde sur d’autres voiliers, Régine et Gérard recommencent sur leur dernière acquisition, l’Ovni qui porte le nom basque de « Galdu ». La moitié de l’équipage est adepte du sport extrême, natation, treks, vélo etc…

Ils étaient a Curaçao dans les ABC en Juin 2006. Puis dans le Pacifique en 2007. Ils sont au Fiji en janvier 2008. Retrouvés à Nouméa en Nouvelle Calédonie en aout 2012.

Régine nous a quitté en avril 2019 victime d’une maladie foudroyante…

Dahu.

Rencontrés en 2005 au Portugal à Nazaré, c’est le premier bateau que nous retrouvons si loin…

Après le Portugal nous les avons revus à Madère et aux Canaries et c’est avec plaisir que nous retrouvons à quelques mètres de notre mouillage « Dahu » un Ovni 39.

dahu
dahu

A son bord, Isabelle et Krimo Guergoua et leur petite fille Ambryme née en avril 2003. Le 30 septembre 2006 ils étaient à trois jours de mer de Fatu Hiva et de la baie des vierges.

En décembre 2006 ils doivent être à Tahiti. (ou dans le coin).

 

Partis de Cherbourg le 3 juillet 2005 pour une grande virée qui les mènera après les Caraïbes vers le Pacifique. Le couple a même prévu une scolarisation d’Ambryme en Nouvelle Zélande et des activités pour remplir la caisse de bord. Septembre 2010 le bateau est en nouvelle Zélande.

De juillet a Septembre 2006 aux les Gambiers puis aux Marquises en fin septembre.

Cristophe Guerch.

Rencontré en 2005 à Tenerife dans les Canaries Christophe Guerch sur le Sun Fast 36 de l’école de croisière de Roscoff dans le Finistère.

Christophe Guerch
Christophe Guerch

Il organise et encadre des stages sur l’archipel des Canaries durant tout l’hiver. L’occasion de parfaire ses connaissances en navigation à bord d’un voilier vivant et dans un cadre très agréable.

Il est à St Pol de Léon, il se caille les miches et attend de reprendre la mer…Jeune papa depuis peu !

Carpe Diem.

Rencontrés sur le ponton de Porto Santo sur l’archipel de Madère en 2005, « Carpe Diem » fier Océanis 36 venu en ligne droite de l’île d’Yeu.

carpe diem
carpe diem

Denis et Marité Planchot naviguent en pointillé laissant leur voilier quelques mois aux Canaries avant de traverser pour les Caraïbes et probablement plus par la suite. Nous les avons revus en février 2006 en Guadeloupe Denis et Marité, bons vivants très sympathiques avec qui nous entretenons des relations par courriel.

Ils ont traversé l’Atlantique. Leur bateau est en Avril 2006 a Trinidad au sec. En décembre 2006 nous les avons croisés en Martinique. Depuis plus de nouvelles…

Caracolito.

Rencontrés au Capvert en 2005.

A Sal à la Palmeira, Pierre et Hélène sur Caracolito un superbe Armagnac jaune de 30 ans d’âge qui semble tout juste sorti des chantiers qui l’ont mis à jour.

Pierre et Hélène ont un objectif, le tour du monde en trois ans… avec des idées de rallonge possible si tout va pour le mieux.

Pierre qui adore les animaux hésite à prendre un chien et deux chats à bord, pour le moment il se contente de les caresser lors des escales.

caracolito
caracolito

Caracolito, est un armagnac sans moteur inbord, il nous fait fortement penser à notre premier bateau, un autre armagnac de première génération. Le premier de tous nos bateaux !

En escale longue en Equateur, la famille a été renforcée avec la venue d’une bébé… Ils sont dans le Pacifique, janvier 2008. Posent leur sac à terre en 2009 vivent sur un catamaran du même nom et attendent la naissance de leur troisième enfant à Papeete. (Octobre 2011)

Pour suivre les avancées de Caracolito (petit escargot) rien de plus simple, http://caracolito.net

Bellegaff.

Bellegaff
Bellegaff

Rencontrés en 2005 au Cap-Vert sur l’île de Sal puis en Martinique au Marin, le sympathique équipage de « Bellegaff » un first 32 belge.

 

Partis de Nieuwpoort le 14 juillet 2005, Nathalie David et Gaétan Bastin ont prévu d’effectuer un tour de l’Atlantique en un an, même si l’idée de prolonger le périple les titille… Leur « Bellegaff » mené de main de maître parcours les mers à vive allure et se distingue aux allures de prés. Pour suivre leur aventure sur le web, rien de plus simple : http://bellegaff.voilier.be Ils sont en Belgique pour travailler de nouveau mais un départ futur est en gestation…

Antiopa

Antiopa.
Antiopa.

Rencontrés à Santa cruz de Tenerife en 2005.

Jean Pierre et Jeannick Morio accompagnés de leur chienne Ulla à bord de ANTIOPA un Océanis 390 en provenance de la région de la Baule.

 

Le trio apres le Brésil dans le cadre du Rallye des îles du Soleil est au Marin en fin 2006.

AKELA

Rencontrés au Capvert en 2005 puis dans les Caraïbes en 2006, l’équipage du voilier breton Akela, un 50 pieds de 1989 en

Akela
Akela

Planking acheté en 2005.

Akela

A son bord Yann de Kerdrel et Albane Danguy des Déserts enchaînent traversées de l’Atlantique et stages de voile entre la Bretagne, l’Irlande, les Canaries, le Capvert et les Caraïbes.

Akela
Akela
Akela

Le programme sort de l’ordinaire vu que chaque année le voilier jaune propose des activités de « croisière aventure » ou les navigations pures et dures se croisent avec des randonnées à terre, de quoi changer de l’offre classique.

Pour mieux connaître les activités d’Akela, deux sites, www.akelacroisiere.com et www.akelacroisiere.canalblog.com

De Hendaye à Camarinas en Galice, juillet 2005.

Avant de partir du Pays basque, petite photo prise du haut du mat d’Amuitz… en bas, les copains venus nous souhaiter bon voyage.

 

Grand Pavois Camarinas.
Grand Pavois Camarinas.

Grand pavois pour Amuitz a Camarinas durant les fêtes de la mer.

23 Juillet 2005.

« Amuitz » poursuit sa lente descente vers le sud….

En Galice à Cedeira, Nahia qui nous a accompagné depuis Hendaye a repris le chemin du Pays basque.

Fanfan et Nahia à bord de Amuitz.
Fanfan et Nahia à bord de Amuitz.

C’est justement à Cedeira que nous avons croisé la route de deux bateaux d’aviron de mer qui naviguaient de concert. Nous en avons reconnu un au premier coup d’œil,

Ameriketatik trainière du Pays basque.
Ameriketatik trainière du Pays basque.

c’est « Ameriketatik » la trainière de Pasaia qui retournait au Pays basque en compagnie d’un autre bateau d’aviron.

aviron de mer.
aviron de mer.

Devant Bayona, dans la presque toute dernière baie de Galice, nous avons navigué sur les îles Ciés après avoir doublé l’île Ons.

Iles Ciés Galice.
Iles Ciés Galice.

Nos premiers dauphins nous saluent,

Dauphins
Dauphins
Dauphins en mer.
Dauphins en mer.

les premiers poissons mordent à la ligne.

Premier poisson pêché.
Premier poisson pêché.

Après la Galice, le Portugal est arrivé avec la fin des Rias tellement sympathiques.

Envoi pavillon Portugal.
Envoi pavillon Portugal.

L’occasion de troquer le pavillon espagnol pour le portugais.

Porto.
Porto.

Visite de Porto,

Porto.
Porto.
Dame a Porto.
Dame a Porto.

montée en haut du mat pour les vérifications d’usage et c’est reparti pour le sud.

En tête de mat.
En tête de mat.

19 juillet 2005.

Amuitz et son équipage sont au Portugal.

Première escale a Leixoes après une navigation dans 25 a 35 noeuds mais au portant et a bonne vitesse…

Fanfan dans le gréement.
Fanfan dans le gréement.
José à la barre.
José à la barre.

18 juillet 2005.

Mouillage a Bayona en Galice. En principe le dernier mouillage avant le Portugal. Bayona ville touristique ou Christophe Colomb aurait débarqué après la découverte des « Indes »…

14 juillet 2005.

Amuitz est au mouillage a Cedeira en Galice.

Tout va bien a bord, nous avons rencontre des amis pêcheurs locaux de Cedeira et de Celeiro, l’occasion d’un excellent repas de fruits de mer et bons poissons.

Bugaled Breizh chalutier Guilvinec.

Le chalutier Bugaled Breizh du port du Loctudy a fait naufrage jeudi 15 janvier au large du cap Lizard en Angleterre, 2 corps ont été retrouvés.
Le « Bugaled Breizh » immatriculé au Guilvinec, basé au port bigouden de Loctudy a fait naufrage jeudi 15 janvier au large du cap Lizard (Angleterre) à 25 km au sud ouest alors qu’il pêchait par 45 noeuds de vent.

Le chalutier de 24 mètres de long appartenant à l’armement Michel Doucé est parti par le fond, l’épave a été repérée par 90 mètres de fond.

deux hommes d’équipage ont été retrouivés sans vie, 3 autres sont portés disparus.

Les recherches entreprises par d’autres chalutiers du Guilvinec appuyés par un hélicoptère ont été interrompues par la nuit.

José Arocena.

Explosion du pétrolier Chassiron.

Le Chassiron pétrolier français qui a subi l’explosion d’une de ses cuves en mer devant les côtes des landes vendredi a rejoint le port de Bayonne sous bonne escorte peu après 12 heures.

Un marin sénégalais, Fall Mame de 35 ans a perdu la vie dans l’explosion, son corps déchiqueté a été retrouvé dans la matinée.

Le Chassiron de la compagnie Petromarine de Bordeaux, long de 130 mètres et de 10.000 tonnes de port mis en service en 2000 avait quitté le port de Bayonne vendredi à 5h30 après avoir déchargé ses cuves qui contenaient notamment de l’essence sans plomb.

Alors qu’il faisait route vers la raffinerie de Donges en Loire Atlantique, une très violente explosion a fait volatiliser la cuve N°6 tuant sur le coup un marin du bord qui était chargé des classiques opérations de dégazage.

Le pont a été éventré littéralement et un incendie a pu être maîtrisé grâce notamment à l’intervention du remorqueur « Aquitaine Explorer » de Bayonne qui s’est immédiatement rendu sur les lieux du sinistre et qui a utilisé ses lances pour refroidir le pont.

Une équipe d’experts a été hélitreuillé sur le navire pour déterminer si le pétrolier pouvait rentrer dans le port de Bayonne. Les 5 autres cuves n’ont toujours pas été dégazées et les risques d’explosion sont toujours possibles.

On ignore les causes de l’explosion.

José Arocena.

Malvic. Chalutier, pas de victimes.

Le chalutier Malvic de Saint Brieuc a sombré le 15 février 2003 alors qu’il pêchait par un peu moins de 100 mètres de fond.
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Le Malvic chalutier en bois de 17,67m construit en 1971 aurait croché le fond dans le secteur des « pierres noires » en mer d’Iroise.
L’équipage composé de trois personnes dont le patron Michaël Blanchet ont pu monter à bord du radeau de survie juste après avoir déclenché la balise de détresse.

Un bateau de pêche, un autre de la SNSM et un hélicoptère ont été mis en alerte, les hommes du Malvic ont été hélitreuillés après avoir à peine passé une heure dans le radeau.

Ercole Lucie. Chalutier, pas de victimes.

Le chalutier Ercole Lucie coule dans le port de Sete

Le Ercole-Lucie, un chalutier en bois de 25 mètres, a coulé dans le port de Sète samedi 25 janvier 2003, un peu après midi.

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Pour une raison encore mal expliquée, probablement un problème d’inverseur, le chalutier a percuté un quai alors qu’il revenait de la tour à glace.
Une importante voie d’eau s’est alors déclarée dans le local à barre.
Pour sauver son bateau, le patron a tenté de gagner l’aire de carénage, à l’entrée du port. En vain. En quelques minutes, le bateau a sombré à côté du canot de la SNSM, à 5 mètres de la grue de carénage.

Heureusement, aucune victime n’est à déplorer.
Un barrage flottant a été installé à proximité pour maîtriser les éventuelles fuites de gazoil.

Datant de 1983, l’Ercole-Lucie est un chalutier en bois de type méditerranéen, d’une longueur de 24,75 m et 80 tonneaux -jauge brute.
Son propriétaire, Guy Aquila, un jeune patron, venait de l’acheter fin 2002.
Le bateau (ex- Le Marseillais) appartenait aux frères Liguori et venait de recevoir une motorisation neuve.
Il avait fait la veille sa première sortie avec son nouveau propriétaire. Renfloué le 7 février 2003, il fera l’objet d’une expertise pour déterminer s’il doit être réparé ou pas.

Hélène Scheffer

Prestige – Le dossier

15/11/2002-Interpellation du commandant du pétrolier « Prestige » en perdition.

prestige-2Le pétrolier « Prestige » en perdition au large de la Galice, le Cdt interpellé par la police espagnole.

Le pétrolier « Prestige », en perdition depuis mercredi 13 novembre devant les côtes de Galice en Espagne risque de se rompre en deux suite à une fissure d’environ 35 mètres, ont annoncé les autorités espagnoles.
Le pétrolier qui transporte du fioul lourd a laissé échapper plusieurs milliers de tonnes de sa cargaison.

L’équipage et les officiers du pétrolier ont été hélitreuillés par la protection civile espagnole. Le commandant du « Prestige » a été interpellé vendredi soir par la garde civile qui lui reproche d’avoir refusé durant plusieurs heures le remorquage de son navire qui se trouvait à moins de 6 milles de la côte dans l’incapacité de faire mouvement.

Plusieurs remorqueurs de la marine espagnole ont réussi a éloigner le navire à plus de 70 nautiques de la côte au dessus de fonds de plus de 4000 mètres.

A 21 heures mercredi, six heures après que le pétrolier se soit trouvé en détresse, le commandant grec M Apostolus Maguras a refusé la prise de remorque considérant que la prime exigée, entre 10 et 30% de la valeur du navire et chargement, était trop importante.

prestige1Le commandant du navire en relation avec son armateur a accepté la remorque dans la nuit après des menaces des autorités espagnoles.

Les remorques n’ont été établies qu’à 8 heures du matin jeudi alors que le pétrolier se trouvait dans une mer grosse à moins de 4 milles des côtes à hauteur de Muxia. Ce n’est que vers 13 heures que les remorqueurs « Ria de Vigo » et le « Sertosa 32 » parvenaient à tirer le « Prestige » et à l’éloigner des côtes.

Une fois à bord du pétrolier, les responsables de l’opération de sauvetage se sont rendus compte que les machines du navire étaient en état de fonctionner mais que le Commandant refusait de s’en servir à cause de la gîte du bateau.
Là encore, les autorités ont obligé à mettre les machines en avant pour aider le remorquage.

prestige2Une fois les membres de l’équipage et officiers hélitreuillés, le capitaine a été interpellé à sa descente à l’aéroport de La Corogne pour « désobéissance et défaut de collaboration avec les autorités compétentes ».

Un équipage sera de nouveau hélitreuillé samedi sur le pétrolier afin de tenter de le sauver.

José Arocena.

17/11/2002-Marée Noire, la Galice touchée par le fioul du « Prestige ».

On compte ce dimanche matin un total de 190 km de côtes touchées par la marée noire en Galice dans le secteur du sud de La Corogne.

Les bancs de « pousse pieds » et l’ensemble des autres mollusques, réserves de poulpes, granges piscicoles, sont touchés de plein fouet. Les plus avisés ont réussi à évacuer les alevins des fermes marines, la plupart sont contaminés par les hydrocarbures. Les autorités de Galice ont interdit la pêche et tout ramassage côtier. Une catastrophe écologique de plus, avec des conséquences immenses pour tout un secteur économique du Pays qui voit sa production consacrée aux fêtes de fin d’année anéantie.

C’est le superbe secteur de la « costa da morte » (côte de la mort) qui a été la plus touchée. Des centaines d’oiseaux se sont échoués mazoutés, d’autres arrivent chaque heure. Les moyens pour tenter de faire barrage aux nappes de fioul sont dérisoires et ont été mis en place tardivement. La forte houle encore présente à permis aux nappes de franchir les barrages. En mer, la couche de fioul est mesurée à 3cm d’épaisseur mais cette mesure sera constamment révisée à la hausse vu que des hydrocarbures continuent à s’échapper du pétrolier.

CAMARIÑAS. SALVAMENTO MARITIMO PREPARANDO LAS BARRERAS ANTICONTAMINANTES EN EL PUERTO DE CAMARIÑAS.  CONTAMINACION DEL PETROLERO PRESTIGE.
CAMARIÑAS. SALVAMENTO MARITIMO PREPARANDO LAS BARRERAS ANTICONTAMINANTES EN EL PUERTO DE CAMARIÑAS. CONTAMINACION DEL PETROLERO PRESTIGE.

La crainte réside dans le futur immédiat du pétrolier. Si ce dernier se brise, ce qui est probable, la catastrophe sera sans commune mesure. Une nappe importante de 3 nautiques de long dérive le long des côtes sas pour le moment toucher terre.

Un remorqueur de haute mer est parti samedi de Cadix pour rallier la Galice et tenter d’éloigner le pétrolier au dessus de hauts fonds de 400 mètres. 60.000 tonnes de fioul sont encore dans les cuves du « Prestige » qui menacent de se rompre. Le « Prestige » se trouve dimanche à 48 nautiques des côtes de galice.

José Arocena.

19/11/2002-Naufrage du « Prestige »: la plus mauvaise solution.

Bravo!

Envoyer un tanker par le fond, la bonne solution!

Une fois de plus force est de constater que les autorités maritimes, en l’occurrence espagnoles, n’ont pas brillé par leur intelligence.

 

prestige3

Un pétrolier affrété par un Russe vient tomber en panne devant nos côtes, à 4 nautiques de la pointe de la Galice. La coque fuit, une brèche de plusieurs dizaines de mètres laisse échapper des milliers de tonnes de fioul N°3, le plus difficile à ramasser. Celui la même que transportait l’Erika.

Alors que le « Prestige » était en perdition, les autorités n’ont qu’un seul et unique souci: l’éloigner des côtes, direction les fosses marines de 3 à 4000 mètres de fond.
Deux jours plus tard, le pétrolier est brisé en deux et part par le fond.

Fin du spectacle.
On ferme, circulez, y’a plus rien à voir.

Les autorités de Madrid ont poussé un « ouf » de soulagement à l’image du ministre Rajoi en visite sur le secteur touché. Il a osé devant un parterre de journalistes, affirmer que cette solution était la plus raisonnable et qu’il avait réussi à éviter le pire avec l’échouage du « Prestige ».

C’est bien beau de dire n’importe quoi mais il ne faudrait pas oublier certains détails qui rappellent l’affaire de l’Erika.

1) Comment se fait-il que ce pétrolier puisse encore avoir les certificats de navigation?
2) Comment se fait-il qu’aucune autorité portuaire n’ait examiné le « Prestige » ni fait la moindre observation?
3) Pourquoi les autorités espagnoles n’ont pas autorisé le « Prestige » a rentrer dans un port de Galice au début des incidents, pour le mettre à l’abri, pomper les cales et limiter la casse à une seule et unique ria?
4) Comment se fait-il qu’il n’y ait pas un seul remorqueur capable de remorquer un pétrolier de 70.000 tonnes sur la pointe de la Galice?
5) Comment se fait-il que les pêcheurs et producteurs de moules n’aient pas été avertis de l’approche des nappes?
On pourrait multiplier les questions à l’infini sans qu’aucune réponse acceptable ne vienne.

Ce qui est certain c’est que les autorités espagnoles ont préféré envoyer le pétrolier par le fond.

Les 70.000 tonnes de fioul lourd contenus dans les cuves vont être libérées une fois que la pression aura fait éclater les tôles pourries du « Prestige ». Le magma aura tout loisir de se mouvoir, se fractionner, remonter par paquets et s’échouer.

Au lieu d’avoir contenu la pollution dans un périmètre restreint, ce sont des centaines de kilomètres de côtes qui seront souillées, doucement .

« Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. »

José Arocena.

21/11/2002-L’affréteur du pétrolier échoué est installé à Zoug depuis deux ans.

MICHEL EGGS
Publié avec l’aimable autorisation de La tribune de Genève pour Sextan.com.
« toute modification et reproduction interdites ».

Crown Ressources AG est une filiale d’une holding proche du Kremlin.

Les conséquences économiques et écologiques du naufrage seront lourdes.
Lorsque l’Exxon Valdez échoua en Alaska, voilà treize ans, les doigts accusateurs se pointèrent sur l’affréteur: le géant américain Exxon assuma ses responsabilités.
Coût des travaux de nettoyage des côtes et des indemnités: 2,5 milliards de dollars (quelque 3,62 milliards de francs).
Dix ans plus tard, le même réflexe mit sur la sellette le groupe français TotalFinaElf lorsque le pétrolier maltais Erika fit naufrage au large de la Bretagne.
Aujourd’hui, c’est Crown Resources AG, affréteur du Prestige, qui est dans la tourmente. Crown Resources AG? Une mystérieuse société suisse aux capitaux russes.

C’est à l’avenue de la Gare de Zoug que « Crown » s’est installée, lorsque son propriétaire, la holding russe Alfa, lui attribua, le 30 juin 2000, les activités d’une compagnie (Crown Trade and Financial Limited) inscrite à Gibraltar, qui avait elle-même succédé, en 1997, à Crown Trade Finance Inc basée aux îles Vierges. En septembre 2000, Crown récupérait également la compagnie de service britannique Crown Commodities Ltd, l’air et le fisc zougois semblant convenir parfaitement aux Russes qui confièrent à leur société suisse le soin de mener toute une série d’activités de négoce international, principalement liées aux produits pétroliers.

Origine des fonds en question

Il n’y a pas que les adresses de Crown qui changent régulièrement. Les têtes également: le 25 juillet dernier, Crown annonçait le remplacement de son patron (CEO) Elliot Spitz (retrait pour « motifs personnels ») par Steven Rudofsky, un ancien de la plus célèbre société zougoise, Marc Rich. Hasard sans doute, Crown était sur le point de racheter Marc Rich Investments, au printemps 2001, lorsque la transaction échoua au dernier moment. Pour un désaccord sur le prix, avancent certains; à cause de l’origine des fonds de Crown prétendent d’autres.

La provenance des capitaux de Crown, les liens entre sa maison mère Alfa immense holding dirigée par Mikhail Fridman, active dans le pétrole, la banque et les télécoms, dont la valeur est estimée à 8 milliards de dollars et le Kremlin, voire même les activités de la société basée à Zoug font l’objet de questions qui ne trouvent guère de réponses. Surtout que le nom de Crown apparaît aussi bien lorsqu’il s’agit d’échanger du pétrole irakien contre de la nourriture que lorsque le très contesté président du Venezuela Hugo Chavez cherche à obtenir un prêt de 5milliards de dollars de la part de Khadafi, ou encore lorsqu’il est question de négociations entre Cuba, le Venezuela et la Libye pour moderniser la raffinerie cubaine de Cienfuegos construite par les Russes.

Voilà aujourd’hui que cette très discrète société suisse apparaît sur le devant de la scène, comme affréteur principal, à défaut d’être seul, du pétrolier Prestige. Est-ce à dire que c’est elle qui devra régler la facture de la catastrophe qui s’annonce au large de la Galice? Rien n’est moins sûr: Crown n’a pas la même image à préserver que des multinationales comme Exxon ou TotalFinaElf, donc pas le même intérêt à assumer spontanément sa part de responsabilité. « Dans une telle affaire, il est bien difficile de définir qui est le méchant. » L’image est de Me Carlo Lombardini, spécialiste en droit international qui s’attend à une très longue procédure (dix ans?) tant le cercle de responsables peut être large.

21/11/2002-Marée noire: consternation en Galice.

100, 200 ou 300 kilomètres de côtes sont souillées à la pointe de la Galice, dans un des plus beaux endroits de cette terre de marins. La désolation croît chaque jour dans la communauté maritime, surtout depuis que le Prestige a sombré avec son chargement.

prestige_carte_zone

 

Selon le ministre de l’environnement espagnol Jaime Matas qui venait de survoler les zones touchées entre La Corogne et le Cap Finisterre, « 295 km de côtes ont été souillées par les résidus du « Prestige » et il faudra au moins 42 millions d’Euros pour nettoyer le littoral ». Les officiels ont affirmé que depuis le naufrage du pétrolier, « il n’y a pas eu de nouvelles nappes repérées même si rien n’est exclu, il semblerait que les prévisions des experts se confirment ».

Un point de vue que ne partagent pas les marins pêcheurs des cofradias représentés par un cabinet d’avocats qui affirment « qu’un millier de marins pêcheurs de 18 cofradias sont sans emploi à cause de la marée noire »
. De même la Coopérative des Armateurs de Vigo a réclamé « la couverture totale des pertes qui interviendront sur les lieux de pêche et dans les marchés ».
L’association des mareyeurs quant à elle a estimé qu’il « est trop tôt pour évaluer les pertes, les répercussions sur les cours du poisson qui seront lourdes en période de fêtes de fin d’année vu qu’il n’y aura plus de fruits de mer de Galice ».
Les écologistes craignent que 40% des oiseaux appartenant à 38 espèces protégées de la côte soient tués. En général la population a le sentiment que l’action de l’Etat n’a pas été aussi efficace qu’elle le prétend. Le BNG (Bloque Nacionalista Gallego), nationalistes galiciens ont ouvertement critiqué le gouvernement tout comme Greenpeace.

600 millions d’Euros de pertes.

Les premières estimations des pertes économiques s’élèvent à environ 600 millions d’Euros selon M. Xoan Ramon Doldan, directeur d’investigation économique des pêches de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle. Pour en arriver à ces chiffres, le chercheur a mis en parallèle d’autres marées noires comme celle du pétrolier « Mar Egeo » voici juste 10 ans en Galice ou son équipe avait mené une étude poussée sur les effets économiques.

Pour les chercheurs de l’université de st Jacques, « cette marée noire semble être plus difficile à maîtriser que la dernière et touchera beaucoup plus de kilomètres de côtes car le navire est au large et non échoué à la côte comme le « Mar Egeo » il y a dix ans ».
La phase de récupération économique de la Galice sera « d’au moins dix ans pour l’aquaculture, la mytiliculture et le ramassage des coquillages et pousse pieds ».

Le pessimisme des économistes est basé sur le nombre de kilomètres qui sont ou vont être touchés par la marée noire. « Nous avons une zone plus grande qui est déjà touchée, des « Rias baixas » à La Corogne ». Les craintes sont fondées depuis que le « Prestige » a coulé avec sa cargaison, et que les arrivées de fioul continuent, vu que le pompage à 3500m de fond est difficilement envisageable.

Les pertes dans le secteur du tourisme seront importantes et celle qui touchent la pêche sont dors et déjà énormes. La pêche littorale a été interdite, les centaines de petits navires côtiers, fileyeurs mais aussi bolincheurs du secteur touché ont reçu une interdiction de prendre la mer.
Même chose pour l’aquaculture et le ramassage des pousse pieds et autres coquillages. Une situation aggravée par la proximité de la période de noël qui implique des cours élevés.
La « Consellería de Pesca » ministère des pêches de Galice a déposé une interdiction de pêche du Cap Finisterre au Ferrol, un secteur qui devrait être élargi au jour le jour, en prenant en compte les nouvelles arrivées de fioul sur les Rias et autres plages.

Accusés de minimiser l’ampleur du désastre.

Les marins pêcheurs de Galice ont accusé le gouvernement de Madrid de « minimiser les conséquences de la pollution ».
Andrés Garcia président des armateurs du port de Sada a vivement protesté contre la non interdiction de prendre la mer pour plusieurs ports côtiers de Galice.
« Nous avons pris la mer en toute confiance avec une vingtaine de bolincheurs. Nous pêchons traditionnellement à 6 milles au nord ouest de la tour d’Hercules et alors qu’on allait tourner notre senne nous avons senti l’odeur de fioul, il y en avait partout. On est en colère car si on avait jeté nos filets, ils auraient été foutus et ces filets valent beaucoup d’argent ».
Les marins ne comprennent pas pourquoi « les autorités tiennent tant à minimiser les conséquences de cette marée noire ».

Barrage pour protéger l’aquarium de Finisterre.

Les 400 espèces de l’aquarium de Finisterre sont en sursis. L’aquarium, un modèle en son genre qui utilise directement l’eau de mer en pariant sur le côté « écologique » et non spectaculaire est en crise. Pas de filtres, pas d’eau de mer recyclée, tout vient directement de la mer. « Nous vivons une véritable crise et avons mis en place un barrage pour tenter de prévenir tout risque. Déjà de fines particules de pétrole flottent à la surface et se sont déposés sur les rochers ce qui nous a obligé à mettre en place un possible plan d’évacuation de nos 400 espèces » a expliqué Ramon Nunez, le directeur de l’aquarium.
Dans les jours qui viennent deux solutions seront mises en place, l’apport d’eau de mer par camions citernes et l’évacuation pure et simple vers d’autres bassins.

De plus en plus de Rias menacées.

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Des lundi, les premières nappes et taches de pétrole ont été repérées près de O Salnés et Barbanza, deux villages proches de la baie d’Arousa, la zone la plus productive des moules d’Espagne. Les sentinelles ont repéré les prémices de la pollution et ont donné l’alerte.
A Corrubedo les premiers ramassages de pétrole à l’aide de moyens dérisoires, pompes et pelles, ont permis en une journée le ramassage de 90 tonnes de fioul. C’est le changement de direction du vent qui à épargné quelque peu, la baie d’Arousa menacée par la pollution mais pour aller anéantir la zona de Camaño, ou le fioul s’est déposé sur tous les rochers réduisant à néant la récolte de pousse pieds dont dépend la subsistance des habitants de Porto do Son. Tomás Fajardo Dacosta, le président des pêcheurs locaux estime que « le pétrole a détruit une des zones les plus riches de Galice en production de pousse pieds et de coquillages. C’est une véritable ruine pour nous et jamais les barrières ne pourront être efficaces vu que c’est directement ouvert sur la mer . »

La cofradia de Ribeira a repéré des nappes au dessus de la zone protégée de Corrubedo, en plein parc naturel ou se reproduisent en paix, pousse pieds, poulpes, araignées et autres crustacés de choix. Les bolincheurs du port sont rentrés mardi avec les filets souillés de fioul.
Le risque le plus important pour l’écosystème réside dans la pollution possible, probable même, des rias. Ces immenses fiords ou se trouvent des fermes marines, bateas de moules et multitude de petits ports de pêche.
Les autorités de galice et de Madrid n’ont presque rien mis en place pour éviter que la pollution pénètre dans les rias. « Ils pensaient que le pétrolier allait être tiré au large et que ce serait mieux ainsi alors que maintenant qu’il est au fond, il va nous polluer pendant des années » estiment les marins en colère.

Pour sa part le ministre de l’intérieur qui a survolé la zone sinistrée a affirmé que le choix pris était le bon « Nous avons voulu éloigner le bateau des côtes de Galice, maintenant qu’il a coulé par 3500m de fond on est plus tranquilles que s’il s’était échoué à la côte ».
Un point de vue rarement partagé par les spécialistes.

Colère des mytiliculteurs. Le secteur se prend en main sans l’aide de l’Etat.

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Les professionnels de la mytiliculture se sont pris par la main et ont décidé de réagir afin de sauver les meubles.
« 90% de l’emploi local est en jeu car nous vivons tous directement de la mer et du tourisme.  »
De nombreuses réunions ont lieu entre professionnels et spécialiste pour tenter d’élaborer un plan de sauvegarde de la baie d’Arousa.
Première mesure prise par les propriétaires des batéas de la région, déplacer les navires de tout le secteur vers la baie d’Arousa.
« Nous devons donner un coup de main aux collègues afin d’extraire le maximum de moules avant que n’entre le fioul et les mettre sur le marché mais aussi et surtout approvisionner les usines de conserves. Si nous ne faisons rien nous serons ruinés » ont expliqué les producteurs galiciens.

Les professionnels ont réclamé d’urgence la mise en place de barrages flottants à l’entrée de la baie afin d’éviter au maximum la contamination de la Ria. Une demande rejetée par le ministère des pêches qui a indigné les mytiliculteurs. « Enrique López Veiga le ministre des pêches galicien a refusé tout net notre demande, nous sommes indignés et outrés, une douche froide pour tout le secteur » a indiqué surplace M Cati Montesinos le responsable de la cofradia de San Martiño de O Grove.
« Nous avons été trompés, on s’est moqué de nous en tentant de minimiser l’affaire et en essayant de nous tranquilliser. »
Le responsable des pêches galicien estime quant à lui que les « barrages flottants seront mis en place une fois que les nappes se seront déplacées de Mouros à Arousa, pas avant car nous n’avons pas assez de matériel ni de temps pour faire de la prévention ».

Le responsable de la cofradia a durement critiqué l’action des services publics « qui préfèrent nettoyer ce qui est sali plutôt que de tenter de préserver ce qui ne l’est pas encore ».
Du coup des barges de ramassage de moules vont être placées à l’entrée des rias pour former un barrage artisanal à l’initiative des professionnels. « Nous avons besoin d’un minimum de 8 km de barrages antipollution et peut être bien plus si les vents tournent en notre défaveur. En attendant nous nous sommes réunis à trois cofradias pour réunir un millier de bateaux qui feront barrage ».
Le marché des barrages flottants est en rupture de stock, le Portugal en a acheté préventivement 15km des que le « Prestige » a été dérouté vers ses côtes.

Moules de Galice: un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros pour 3337 bateas.

Le secteur touché par la pollution, Ria de Muros Noia et ses 200 bateas de moules et Arousa avec 2.200 bateas ont facturé en 2001 plus de 80 millions d’Euros.
Le reste se répartit entre les nombreuses rias: O Grove, Carril, Vilaxoán, Vilanova, A Illa, Cambados, Palmeira, Rianxo, Cabo de Cruz, Pobra do Caramiñal, Aguiño et Ribeira.

Indemnisations: 30 euros par jour par marin.

Le conseiller des pêches de Galice Enrique López Veiga a indiqué qu’il mettait en place un plan permettant l’indemnisation rapide des sinistrés.
« Nous avons une première liste d’ayant droits d’environ un millier de personnes qui vont percevoir des aides. Ils seront payés tous les quinze jours et cela suppose un effort très important pour notre administration ».
Ces aides pourront être distribuées dans quelques jours une fois le texte régulateur publié dans le journal officiel. « Nous allons verser une somme forfaitaire de 30 euros par jour d’inactivité pour les matelots des navires de pêche et pour les travailleurs du secteur des fruits de mer. Les armateurs percevront 21 euros plus 4,75 euros par TRB par jour d’inactivité » a indiqué le responsable des pêches qui n’écarte pas la mise en place de nouvelles mesures comme l’exonération des charges de sécurité sociale.
Le conseil des ministres de l’agriculture de l’U.E du 28 novembre se penchera sur les aides que l’U.E pourrait apporter à l’Espagne.
Pour sa part Madrid a annoncé par l’intermédiaire de son délégué du gouvernement qu’il allait « compenser les pertes des personnes affectées et ce avant les fêtes de noël ». De même les frais occasionnés par le nettoyage des côtes serait « remboursé » par Madrid.

Une commission interministérielle avancera un panel de mesures concrètes au conseil des ministres des vendredi. Dors et déjà, le chiffre de 7 millions d’Euros par jour est avancé.

Le gouvernement d’Aznar va réclamer à l’assureur britannique (P&I) 60 millions d’Euros de garantie, le reste venant « du fond de Londres, un consortium indépendant des nations unies ».
Les porte paroles des groupes parlementaires au sénat ont présenté une motion demandant au gouvernement espagnol de créer un fond européen pour l’indemnisation des dégâts occasionnés par le naufrage du « Prestige » et ont réclamé « la modification des règles de navigation pour les navires transportant des chargements dangereux » afin que les passages aux caps se fassent loin des côtes.
De même les parlementaires ont demandé que l’Etat « poursuive les responsables afin qu’ils ne restent pas impunis. »

José Arocena.

– 4500 personnes sont directement affectées.
– 18 km de barrages disponibles.
– 5km de plus ont été commandés.
– 150 militaires ramassent à la pelle le fioul.
– 13.000 emplois dans la conserve de la zone.
– Les fermes marines comme Stolf Sea Farm (60% de la production mondiale) écloseries de Turbots ne sont pas touchées pour le moment mais craignent l’arrivée de possibles nappes.

Pepe Roro. Chalutier, 3 morts.

Une fois de plus, un bateau de pêche est victime d’une collision avec un cargo !
Le Pepe Roro, chalutier des sables d’Olonne spécialisé dans la pêche à la langoustine a été percuté par le cargo néerlandais « Arklo Ranger » mardi soir 11.02.2003 au large de l’île d’Oléron (Charente-Maritime).

L’accident à fait trois victimes à bord du chalutier de 15 mètres qui repose par 58 mètres de fond à 25 nautiques à l’ouest de l’île d’Oléron.

« Le commandant hollandais du cargo de 90 mètres a admis que l’accident est dû à un défaut de veille », a indiqué le procurreur de la république.

Vers 21 heures l’ »Arklow Ranger » est passé sur les fûnes du chalutier. Un câble a été sectionné et l’autre s’est pris sur le bulbe du cargo. Le tout plaquant le « Pepe Roro » contre le flanc du cargo avant de l’envoyer par le fond.

José Arocena.

Canaux de Patagonie.

 

Canaux de Patagonie, les Ro-ro mixtes maintiennent le lien avec la civilisation.

Roro chili canaux de Patagonie.
Roro chili canaux de Patagonie.

Dans le sud du Chili, en dehors de toute route terrestre, sur un millier de milles nautiques, les canaux de Patagonie restent un passage obligé pour qui veut aller de Puerto Montt à Puerto Natales, le lien entre la route panaméricaine et la région de Punta Arenas. Pas de routes, juste un embryon de « carretera austral » qui peine pour avancer dans une jungle parsemée d’îles inhabitées. Depuis des années une compagnie maritime est le seul lien entre le nord et le sud de la Patagonie. Deux Ro-ro aménagés en navires mixtes pour passagers effectuent une rotation hebdomadaire entre les deux ports, chargés de quelques voitures, colis divers, conteneurs ou autres camions remplis de nourriture, fruits, moutons et autres denrées indispensables à la vie civilisée du Chili austral!

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La compagnie Navimag Shipping Lines et ses deux unités se remarquent facilement dans le paysage. Peints en rouge, le « Evangelista » et le « Puerto Eden » sont le poumon des canaux de Patagonie et plus encore celui d’un petit village situé au milieu de nulle part, Puerto Eden. Planté sur une petite île, les 240 habitants de « Puerto Eden » dépendent totalement du ro-ro du même nom qui le ravitaille et qui permet aux pêcheurs de moules de transporter jusqu’au continent le produit de leur captures séchées. Le bateau est le seul moyen d’aller ou revenir de cet endroit où les derniers descendants d’une vielle tribu Patagonique, les Alcalufes, vivent toujours. »Nous avons une subvention de l’Etat chilien pour passer par Puerto Eden chaque semaine. On fait une escale rapide, on mouille l’ancre le temps de transborder sur les bateaux locaux le chargement qui leur est destiné et de prendre les passagers qui vont à Puerto Natales » explique Mario, le second du Puerto Eden, « sans nous ils seraient vraiment mal ».

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Sur l’île de Puerto Eden on vit en petit comité. 240 habitants, une école, pas de médecin, du Pisco (liqueur locale) des bateaux de pêche pour récolter les moules en plongée avec un simple narguilé, des conditions de vie pour le moins difficiles. Le vent et le froid fait partie du quotidien, l’arrivée du « Puerto Eden » est une fête. « On l’entend 10 minutes avant son arrivée, il sonne la corne longuement, on se prépare aussi tôt pour aller vers lui. On ne sait jamais à quelle heure il va arriver, tout dépend du temps qu’il fera durant le voyage » expliquent les habitants de Puerto Eden qui disposent de cabines spéciales à bord du Ro-ro, payées à l’année par le gouvernement. « On ne loue jamais ces cabines aux gringos même si elles sont vides. Elles sont sur l’arrière du bateau, réservées aux habitants de Puerto Eden s’ils veulent aller sur Punta Arenas voir la famille » rappelle le Cdt. Le Ro-ro dispose d’un quai particulier à Puerto Montt, accolé au parking de remorques, toujours plein à raz bord de camions. Dans le hall de la compagnie Navimag se côtoient les chauffeurs routiers de passage et les baroudeurs de tout poils venus du monde entier, sac à dos et chaussures de randonnée de rigueur. Des nord américains mais aussi des européens, allemands, suisses, italiens ou français en recherche d’espaces vierges. Pour les héberger, Navimag a transformé le « Puerto Eden » long de 113 mètres construit en 1976 et racheté d’occasion en Finlande. Un passage dans un chantier naval du Brésil a permis de rajouter un module contre la passerelle, module permettant l’accueil de 200 passagers avec cuisines et réfectoires, sans compter la cinquantaine de malchanceux qui terminent au troisième sous-sol, contre l’étrave du navire dans des cabines collectives de 25 personnes.

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Peut être avec humour, Navimag nomme ces cabines collectives « les cabines des pionniers » Ce changement de cap, du simple Ro-ro vers un « mixte », a été motivé par la forte demande touristique, essentiellement en été ou les tarifs s’envolent aussi vite que le service se détériore. Fort heureusement, les canaux de Patagonie valent le détour, la passerelle est ouverte et le Cdt attentif aux questions des passagers, avides d’information et parfois inquiets par l’étroitesse des passes. Avec précision, le « Puerto Eden » chargé à bloc, quitte le quai sans l’aide de pilotes, privilège accordé aux commandants chiliens. Il enfile les fiords enneigés, zigzague entre des rochers, évite un haut fond ou un autre cargo gît, planté sur le cailloux depuis 1969, le tout sous le regard des albatros géants, des pétrels noirs et autres condors. Eté comme hiver, la ligne reste ouverte, même lorsque le passage en haute mer par le cap de Peňas en plein Pacifique, rend la navigation difficile avant de retrouver les calmes des canaux. Même si les équipages sont des habitués des lieux, la navigation dans les canaux est délicate. Les vents violents soufflent sans prévenir, le seul fax quotidien reçu à bord permet uniquement de se faire une idée approximative des pressions qu’ils auront à traverser.

puerto eden

C’est la marine nationale chilienne qui fournit la météo ou il est plus souvent question de dépressions que d’anticyclones, surtout en dessous des 50° sud. La compagnie Navimag réfléchit à la mise en place d’une unité spécifique dédiée aux passagers sans tomber dans la croisière de luxe. « Nous avons une demande véritable mais également une exigence de qualité à bord. Il faut savoir que notre compagnie est responsable du transport mais que le service à bord sur le Puerto Eden est sous traité à une entreprise privée, nous en subissons les conséquences alors que nous ne sommes pour rien dans la qualité du service qui laisse à désirer, surtout si l’on recherche des standards européens. » Malgré les retards chroniques, le service déficient, la météo australe, le Ro-ro « Puerto Eden » poursuit sa route et chaque jour davantage de voyageurs veulent découvrir cette ligne régulière, la plus « sud » du globe!

José Arocena.