Traversée du Pacifique

 

Deux fois plus étendue que l’Atlantique, la traversée du Pacifique aura également été pour nous deux fois plus longue en temps. Peu de vent en général entre les Galapagos et la Polynésie.

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Finalement une traversée de 4035 milles au compteur en 28 jours de mer, juste de quoi apprécier les journées qui passaient rapidement.

Amuitz dans le Pacifique
Amuitz dans le Pacifique

Le 13 mars l’équipage est au complet à bord, Nora et Rémi venus du Pays basque viennent vivre une première traversée…

Malgré des prévisions météo favorables en théorie, nous avons démarré sans vent un dimanche. Des baleines soufflent devant nous assez loin, nos deux lignes de pêche d’entrée de jeu nous ramènent deux petits thons. En soirée le vent finit par venir doucement et nous sortons du golfe de Panama gavé de cargos en tout genre. L’équipage souffre un peu du mal de mer, mais rien de sérieux.

Les jours se suivent, les quarts de nuit aussi, des quarts de 3 heures qui laissent largement de quoi se reposer. Au bout de 5 jours nous croisons notre premier cargo a moins de deux milles de l’étrave, des dorades coriphenes agrémentent l’ordinaire qui ne l’est jamais avec Fanfan aux fourneaux.

Rémi révise...
Rémi révise…

Des contacts radio sont maintenus avec le voilier Lasai resté aux San Blas.
Au bout de 8 jours nous touchons terre aux Galapagos essentiellement pour renouveller notre carburant car nous n’en avions pas pris en réserve. La encore c’est l’île de Isabela dans le sud qui est choisie. Un peu de légumes frais, du gasoil pas cher et le ballet des Otaries autour du voilier.

Arrain freskua.
Arrain freskua.

Le mouillage est délicat car bordé de récifs qui découvrent à marée basse avec en prime du courant traversier venant par dessus le récif à marée haute. Ayant entendu les difficultés rencontrées par les plaisanciers avec les autorités locales et un certain racket ou presque, nous avons opté pour l’opération « pas vu pas pris » et voilà. Une escale gratos, a ne pas faire, bien entendu.

Galapagos
Galapagos

Notre régime de bananes acheté à Panama étant fortement entamé, c’est un autre régime aussi immense qui monte à bord, il sera le bien venu pour la traversée de plus de 3000 milles.

Facile...
Facile…

Le jeudi 24 mars au matin on lève l’ancre et on file cap au sud. Initialement nous pensions aller sur les Gambier et ce n’est qu’au bout d’une semaine de mer que nous avons opté pour les Marquises, les vents de Sud nous ont gêné aux entournures et nous n’avions pas envie d’être gênés…

Du coup nous avons filé plein ouest durant 20 jours, plein ouest façon de parler vu que nous avons fait des zig-zag tout le long, suivant les vents qui sont les seuls qui commandent vraiment. Heureusement nous avions un spi à bord, il a été a poste durant 5 jours et 5 nuits.

Aux Galapagos nous avons croisé la route d’une baleine qui est passée à trois mètres de nos étraves, impressionnant. Elle était entourée d’un banc de thons qui avait attiré notre attention. Malgré 4 lignes de traîne, aucun des thonidés n’a voulu venir à bord.

Finalement le 13 avril, en ayant ralenti sérieusement pour arriver de jour, nous avons abordé l’île de Hiva Oa dans le sud des Marquises. Une île haute avec des montagnes tout autour et des sommets de plus de 1200 mètres. Un mouillage assez exposé avec un port ou arrivent les goélettes, les cargos qui ravitaillent les îles de Polynésie.

Les Marquises après 28 jours de mer.
Les Marquises après 28 jours de mer.

Bilan satisfaisant pour cette traversée du Pacifique. Pas de soucis durant ces 28 jours de mer avec un équipage toujours de bonne humeur.

Nettoyage d'Amuitz
Nettoyage d’Amuitz

Pour la petite histoire il était prévu que celui qui verrait le premier la terre aurait une double ration de rhum… Le rhum était excellent et tapait fort surtout après un mois sans alcool à bord.

Pavillon Polynésien.
Pavillon Polynésien.