Le lagon de saint Martin

 

Après avoir fait un petit tour dans les environs de St Martin, Amuitz a entrepris une courte navigation d’environ un demi nautique qui nous a pris à peu près deux jours……

Approche du pont.
Approche du pont.

A St Martin, pour ceux qui ne le savent pas, on peut soit mouiller dans les diverses baies donnant sur la mer soit entrer dans le lagon.

C’est joliment dit « le lagon ».

On pourrait même croire que c’est par une passe étroite bordée de récifs et de coraux que l’on pénètre dans le dit lagon ou une fois la passe passée… tout n’est que bonheur.

Pont côté français.
Pont côté français.

Certes, je dois reconnaître que certains amis, voyageurs comme nous sur des voiliers à grand tirant d’eau, nous avaient mis en garde sur l’existence d’un chenal plus ou moins bien balisé côté français. Car j’oubliais, St Martin est divisé en deux parties, une « française » et une autre « hollandaise ».

Le chenal.
Le chenal.

Pour reconnaître la partie dans la quelle vous vous trouvez, rien de plus simple, il suffit de regarder autour de soi. Si vous voyez des yachts, méga yachts et des méga méga yachts, vous êtes côté hollandais. Si vous vous échouez lamentablement au milieu du chenal entre les balises rouge et vertes, vous êtes côté français.

C’est donc côté français que nous sommes passés pour aller dans le lagon. Finalement après des heures de dur labeur et une quille désormais propre de toute trace d’anti-fouling, Amuitz est mouillé par 2,5 mètres de fond côté français.

Même les catas se font piéger.
Même les catas se font piéger.

Comme on est peu de choses finalement, on s’est même réjoui de voir un Catamaran s’échouer comme nous, au même endroit ou presque. A notre décharge, nos 2,08 mètres de tirant d’eau actuels étaient plus handicapants que leur 80 centimètres…

A part ça tout va bien, le lagon côté français est propre, et oui, on ne peut pas en dire autant du côté hollandais.

Je n’ai pas mis de photos de méga yachts, elles ne rentraient pas dans l’écran.

Enfin, que fait-on quand on est sur un gros catamaran au mouillage et que l’on veut conserver son « corps de rêve » ??? Du sport, tiens !

Sport à bord.
Sport à bord.

Antigua

 

Amuitz est ancré dans une des baies de Saint Martin par 18° Nord, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps…

st martin

Nous avons donc remonté l’arc antillais sans soucis, avec des vents modérés, de nouvelles escales pour nous comme Deshaies en Guadeloupe et Antigua, île plus au nord que nous avons atteinte pour mouiller dans sa partie ouest dans Deep Baie.

antigua

Nous n’avions pas de pavillon de courtoisie d’Antigua et manquions de couleurs pour pouvoir en confectionner un. Du coup c’est à l’imprimante que nous avons réalisé un beau pavillon envoyé comme il se doit.

pavillon antigua bricolé

Dans le canal des Saintes nous avons croisé un superbe yacht à voiles, carbone et très haute technologie pour un résultat de vieux gréement qui marche fort !

faucon maltais

(Cf.: Le Faucon Maltais)

Pas d’escale à Montserrat, le volcan est toujours en activité, nous sommes passés à son vent pour éviter les cendres.

volcan montserrat

En chemin, les lignes de pêche ont bien fonctionné, durant l’étape Antigua St Martin, 100 milles de distance, nous avons pêché en 1 heure,

thon à la traine

trois thons, dont un avec la queue sectionnée par un requin devant nous,

thon bouffé par requin

et une superbe dorade coryphène que nous avons commencé à manger le soir même à St Martin en compagnie de la famille, Jacques, Germaine et le fiston Lomig Henri. Lomig qui fait partie de l’équipe de « Budget Marine », le magasin d’accastillage le plus important des Caraïbes.

dorade coriphene

Amuitz entame une cure technique, on vous en parlera plus tard.

Au pied de la montagne pelée…

 

Après avoir attendu dans la baie de Fort de France que la météo se calme un peu, en ce moment les alizés soufflent fort et la mer dans les canaux est très agitée avec des vagues de 3 à 4 mètres, nous avons repris la mer pour une courte étape.

Montagne pelée.
Montagne pelée.

Nous avons mouillé dans l’ancienne capitale de la Martinique, Saint Pierre, détruite en 1902 par l’irruption du Mont Pelé, le volcan qui domine la rade.

Carpediem de Denis et Marité.
Carpediem de Denis et Marité.

Nous avons eu le plaisir de retrouver Denis et Marité du voilier ogien « Carpediem ». Une vieille connaissance qui date de 2005 dans l’île de Porto Santo…

Comme nous ne sommes pas pressés au point de souffrir pour rien, nous avons patienté quelques jours sagement au mouillage de l’anse Mitan ou le vent de NE de 25 nœuds a rechargé à bloc nos batteries. L’occasion également de se rendre à Fort de France pour y faire des courses, un avitaillement que nous avons réalisé en compagnie du sympathique équipage helvète de Ludmilla venu sur Amuitz le temps de la traversée de la superbe baie de Fort de France qui serait idyllique sans les excès de vitesse dans les chenaux des diverses vedettes de transport de passagers, par exemple la vedette « La Foyalaise » de la compagnie Madinina, de loin la moins respectueuse des autres usagers de la mer.

La Foyalaise qui ne respecte personne.
La Foyalaise qui ne respecte personne.

Elle passe à plus de 15 nœuds dans le chenal limité à 5 nœuds, mettant en danger les utilisateurs du plan d’eau qui se plaignent chaque jour de son attitude.

Myriam a testé la barre d’Amuitz par 25 nœuds de vent,

L'équipage de Ludmilla sur Amuitz
L’équipage de Ludmilla sur Amuitz

à 7 nœuds sous génois un peu roulé. D’ailleurs Amuitz se modifie constamment,

dsc_1165

une nouvelle voile est arrivée ainsi qu’un kayak pour Fanfan.

Alan étant le plus léger de l’équipe, nous l’avons envoyé en tête de mât avant de se glisser sur le haut du pataras pour une petite intervention parfaitement menée.

Alan Roura sur le gréement d'Amuitz
Alan Roura sur le gréement d’Amuitz

Nous espérons que le voilier Lasai sera vite prêt et nous rejoindra pour la remontée de l’arc antillais. Lasai qui est en pleins travaux de moteur avec notamment un changement de joint de culasse.

Yoles
Yoles

Dernièrement nous avons eu le loisir de voir au Marin, passer une régate de yoles, ces superbes engins rapides qui ont progressé entre les voiliers aux mouillage, belles carènes et jolis jeux de lest mobiles…

Yoles
Yoles
Penduick 6...
Penduick 6…

Toujours au Marin, nous avons eu la surprise de voir un vieux mais superbe voilier qui est venu mouiller prés de nous, Penduick VI,

Penduick 6
Penduick 6

et oui…nostalgie !