L’archipel des Roques vus par Gaelle.

L’archipel des Roques vus par Gaelle.

Arrivée à Caracas sous la pluie, très en retard, donc un peu dans la panique, si peur de manquer le petit avion qui me mène vers le paradis ; les flics sont en vert avec des têtes de tueurs, ils cherchent de la drogue.

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Restée tout juste un quart d’heure pour récupérer les bagages, traverser l’immigration, foule de types vêtus de bleu, on dirait une milice mais en fait ils sont là pour te proposer des taxis, personne de la compagnie qui me mène vers Los Roques pour m’accueillir, à pied je file vers l’aéroport national après une hésitation, des militaires gardent un feu ou brûlent des tonnes de cocaïne, je me demandais si je devais me risquer à y aller en taxi afin de gagner quelques minutes.

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Je finis par filer après avoir demandé où se trouve l’aéroport national…je me faufile dans l’aéroport, descends un escalator, demande mon chemin à un flic qui me dirige encore vers un taxi, mais non j’irais à pied, je suis en sueur, le marathon commence avec mes trois sacs. Je trouve l’aéroport maintenant faut que je trouve le bon comptoir il est presque 16h ; je me fais balader de comptoir en comptoir je ne comprends rien on me dis toujours tout droit…je finis par trouver le bon comptoir je paye une taxe (poids de bagage dépassé) et enfin une nouvelle taxe aéroport, un des jeunes de la compagnie me dirige vers le bus, il m’accompagne à travers l’aéroport, je marche je marche je suis en eau avec mes bagages, aucune aide de sa part…il me rappelle juste qu’il faut que je me dépêche. J’arrive au bus après avoir franchi un escalator, on me demande de me presser car on attend plus que moi depuis un quart d’heure. L’avion décolle, à peine au dessus de la mer je décompresse de cette course effrénée, je plane, s’écoule quelques minutes et le rêve opère…je me dirige vraiment vers les Roques, cet archipel naturel protégé !!!!

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La magie opère ; je débarque enfin, José et Fanfan sont là et moi je suis aux anges d’être enfin là !

Rêver un voyage et se réveiller réellement dans ce rêve est-ce possible ? En ce qui me concerne ; oui ?

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Il suffit de rejoindre Amuitz, le bateau de José et Fanfan, monter à bord au beau milieu des Caraïbes, des coraux, du sable blanc éclatant, bercé par une mer translucide où circulent une multitude poissons multicolores, de tortues, de poissons qui sautent, de pélicans plongeant tête la première et autres mouettes ou encore échassier aux aguets du moindre mouvement de nourriture, la nature est à l’affût, et moi j’étais à l’affût de tous ses mouvements qui berçaient un nombre incalculable de visions terrestres que je n’aurais jamais imaginés comme des méduses violettes aux formes étranges !!!

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Voler au dessus des Roques c’est comme découvrir une infinie de bleus insoupçonnés ; tous ces bleus virtuels arrangés des images pour mieux nous épater…sauf qu’aux Roques même les cartes postales aux couleurs accentuées ne rivalisent pas avec la pureté de toutes les nuances de bleus des Roques…une multitude de bleus turquoises…vous souvenez vous du bleu turquoise qui recouvrait des petites pierres dans les années 90 il était de bon ton d’en porter, bracelets, colliers… ?he bien le bleu turquoise des Roques est bien plus envoûtant, il vous perce le yeux et vous donne envie de vous les frotter pour les ouvrir encore plus grands à fin de réaliser que oui la nature est harmonieuse…pleine d’effets miroirs !!!!!

Même sous les ailes et torse des mouettes, il reflète ce bleu !!!

A peine montée à bord, les affaires pas encore totalement déballées, l’appel du bain s’imposait, qui refuserait un bain dans une eau translucide, à 29°…qui ?

Celui qui ne sait pas nager ? même ce dernier ne pourrait résister !!!

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Nous sommes le 12 mai et je viens de rejoindre Amuitz, le bateau de José et Fanfan, un apéro s’impose, il sera à base de Rhum, la boisson locale agrémenté de citron vert, et de sucre de canne…

Première visite d’un bateau voisin des Catalans, leur bateau s’appelle « Xano Xano 3 ». L’équipage est composé de Salvador et Paola…

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Apéro pour tous, c’est aussi ça la mer : les rencontres insolites loin de chez soi !!!!!!!!!!!!!!!!

Nos nouveaux amis se dirigent vers l’île Francisqui, nous aussi, on les retrouvera donc là-bas

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Du 13 au 18 mai Francisqui.

Arrivée à Francisqui, la coque effleure le sable par deux fois, nous aurions pu toucher, (les cartes des fonds des Roques ne sont pas correctes) et s’échouer…premières frayeurs vite estompées, le sable fait moins de dégâts que les coraux…

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Joie du Snorkling dans des lagons grouillant de poissons de toutes formes, de toutes couleurs, Francisqui me donne un aperçu incroyable de cet archipel riche en coraux (telles les gorgones dont la finesse fait penser à de la dentelle) et poissons (des perroquets)…

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Légers coups de soleil des premiers jours vite apaisées à l’aide de la plante Aloévera dont ma tante extrait le gel et m’en badigeonne le dos…

Rencontre avec Sinto Bestard, via Salvador, son bateau fait 55 pieds, le « SNOOTY FOX »,

Sinto est aveugle, il connaît chaque recoin de son bateau, impressionnant cet homme….

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Sa fille Chari, navigue sur un autre bateau avec son ami Luis et assiste son père quand celui-ci n’a pas d’équipiers…son bateau à elle s’appelle SIDOBA ! c’est un Endurance, un 35 pieds.

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Nous nous joignons chaque jour à eux pour prendre l’apéro, déjeuner (Ha la paella de Paola aux dorades) ou dîner (crêpes et pizza party)…

Moments conviviaux, insolites, humainement touchants…Alors que nous nous ne connaissons pas…rencontres émouvantes…

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Trouver ses marques sur Amuitz est un plaisir enfantin… même pour une parisienne maniérée qui fait couler ou pomper l’eau de mer du robinet à n’en plus soif…

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L’eau douce elle est rare, vivre à bord d’un bateau vous remet les pieds sur terre…le gaspillage ; n’y songez pas, vous passeriez par-dessus bord… Se laver à l’eau de mer, se rincer à l’eau douce…un rythme à prendre…le spectacle en plein air du rite de la douche est à ne pas manquer, avec vue sur un splendide coucher de soleil…

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Nous quittons Francisqui pour Noronsqui

Un seul mouillage là bas à notre arrivée après avoir quitté Noronsqui, le 20 mai, « Ifalik », un bateau de 100 pieds, entretenu par Stephan, dont les employeurs Karl et Francesca nous ont cordialement invités à bord …découverte d’un bateau de luxe, une grande maison sur l’eau… Incroyable ce voilier…une ligne parfaite…la veille de leur départ, ils nous ont eux aussi rejoints à bord d’Amuitz.

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Noronsqui recèle de coquillages, d’oursins, toutes les plages des petits îlots ont des particularités différentes dans les formes et les couleurs des coquillages et coraux qu’on y trouve, des trésors à préserver, qu’on peut juste regarder, toucher mais à laisser sur place !

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Les rochers pullulent de bigorneaux géants, un régal pour les papilles… Balades à pied autour de l’île, découverte d’une épave…

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L’accès aux îles s’effectue avec prudence, leur approche peut être difficile, les coraux peuvent surgir à tout instant…on peut s’y méprendre, les fonds passent de 15 à 3 mètres en quelques secondes….

Noter sur les cartes le parcours effectué peut servir… Nous quittons Noronsqui pour rejoindre Crasqui …

Nous nous y rendons à la voile sous genois

nous sommes le 21 mai …

Un nombre incroyable de pélicans là-bas et du sable blanc blanc blanc… Nous y pêchons des calamars, que nous cuisinons (Pâtes à l’encre de Calamar ; un délice)

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A la tombée de la nuit en cadeau la nature nous offre un vol de flamands roses et comme elle est généreuse, même spectacle au petit matin… Près des salines entouré de la mangrove ils se réfugiaient pour la nuit et repartaient au petit jour, avant que le soleil ne soit totalement levé, je les guettais le matin pour observer leur envol, m’imprégner de la grâce avec laquelle ils retournaient d’où ils venaient…

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Manger midi et soir la pêche du matin…quel délice, surtout quand le pêcheur est José, qu’il ne pêche que ce qu’il choisi, des dorades royales, des rougets des calamars…que je finis d’achever au couteau et que ces derniers sont cuisinés par Fanfan après qu’ils aient été vidés, écaillés, alors le régal commence avant même d’y goûter….doux plaisir…sans réserve…8 daurades royales, un poisson corail à Sarqui ont déboulé dans nos assiettes…

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Malgré un Baracouda qui le 24 mai nous a fait fuir à tourner autour de notre périmètre de pêche !

Plaisir de la sieste aussi au rythme d’un hamac installé au cœur du bateau après ce festin de la mer…lecture détente bien appréciée après manger et chasser toute la matinée…

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Avoir du pain frais à bord n’est pas chose facile, une fois achetée il se conserve que très peu de temps, d’où le plaisir ou la tâche de le cuisiner soit même quand on ne peut s’en passer et n’être contraints que de manger du pain de mie au lait vénézuelien….

Aux Roques la nuit on a la chance de voir la voix lactée, toutes les étoiles sont visibles…elles nous racontent des histoires auxquelles on croit surtout quand elles filent…(c’est bon le rhum)…histoires de pirates !!!!

Ce voyage au cœur de l’archipel des Roques fût comme un rêve éveillé qui ne laissait place aux turpitudes de l’existence parisienne qui vous assaille tant avant et toujours après…c’est pourquoi il faut repartir…pour conserver le sourire ?

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Merci infiniment à ma tante Marie-Françoise et à mon oncle José…un grand merci !!!!!!!!!!!!

Le Marché de Puerto La cruz.

 

Nous avons fait un petit tour dans un des lieux les plus intéressants de la ville, le marché municipal.

Des images en vrac…

Le superbe coq blanc se nomme Chavez. « Parce qu’il est fort comme lui! »

Vénézuela, Puerto La Cruz.

 

Nous voici de nouveau dans un port de plaisance… Cela ne nous était pas arrivé depuis le 24 octobre 2005, nous avions oublié ce que c’était que d’avoir de l’eau qui coulait librement (même si ce n’est qu’un petit filet) au robinet, d’avoir la possibilité de descendre à terre facilement etc etc…

Amuitz au Venezuela, Puerto la Cruz.
Amuitz au Venezuela, Puerto la Cruz.

Nous sommes à Puerto La Cruz sur le continent Vénézuélien depuis deux jours, l’occasion de faire des courses, de ravitailler un peu et probablement de visiter le secteur par la terre !

Courses Venezuela, Puerto la Cruz.
Courses Venezuela, Puerto la Cruz.

Nous avons fait la rencontre d’Antoine Senchou qui tient le restaurant « Chic e Choc », Antoine est le fils de Piarres un ami d’Arcangues.

L’arrivée sur Puerto La cruz nous promettait du changement par rapport aux îles des dernières semaines…

Venezuela, Puerto la Cruz.
Venezuela, Puerto la Cruz.

Fanfan a pu se connecter sur internet, téléphoner sans répit etc.

Fanfan wifi Venezuela, Puerto la Cruz.
Fanfan wifi Venezuela, Puerto la Cruz.

Pendant ce temps, les cormorans prennent du bon temps, accrochés à la chaîne de mouillage.

Cormoran.
Cormoran.

Nous nous sommes dans « Americano Vespucio » la plus ancienne des marinas en dehors de la cité, bien au calme.

« Troll » en profite pour peindre l’anti-dérapant du pont.

Troll au Venezuela, Puerto la Cruz.
Troll au Venezuela, Puerto la Cruz.

Des photos sur le fameux marché de Puerto la Cruz.

Marché de Puerto la cruz.
Marché de Puerto la cruz.

 

De La Margarita à La Blanquilla.

 

11 février 2006.

Indications techniques pour entrer à la Blanquilla.

Nous quittons à 3 heures du matin le mouillage de Porlamar sur l’île de la Margarita au Venezuela pour nous rendre sur une autre île, la Blanquilla.

Une navigation d’une journée que nous effectuons en groupe de trois bateaux. « Dahu » et « Aquilon » s’étant joints à nous.

Le vent assez faible mais un courant fort nous ont permis de joindre la Blanquilla dans de bonnes conditions. Pas de pêche en route, une des lignes de traîne a cassé net, il faut dire que le secteur est réputé être infesté de requins aux environs des « hermanos », un groupe d’îlets que nous avons longé.

Dahu et Amuitz au mouillage.
Dahu et Amuitz au mouillage.

La Blanquilla est une île habitée en intermittence par un petit groupe de garde côtes et par quelques pêcheurs qui relâchent le temps d’une nuit.

Les garde côtes vénézuéliens.
Les garde côtes vénézuéliens.

En arrivant sur la Blanquilla, notre centrale de navigation ne veut plus fonctionner, nous privant du sondeur dans des fonds mal cartographiés et faussement positionnés par GPS (…)

C’est au jugé que nous décidons de rentrer dans une minuscule baie, Fanfan à la barre et moi devant, scrutant les fonds à la couleur. Plus c’est bleu foncé, plus c’est profond. Arrivés prés de la côte, nous tombons sur des fonds limpides et c’est à la sonde à plomb que nous finalisons notre arrivée entre des coraux et du sable blanc. Finalement nous avons mouillé par 2,5m de fond, il restera à peine 50cm sous la quille d’Amuitz qui se balance dans une piscine cristalline. « Dahu » et « Aquilon » restés un peu en arrière suivront notre exemple et mouilleront prés de nous.

jose et Fanfan sur l'île de la Blanquilla.
jose et Fanfan sur l’île de la Blanquilla.

Nous sommes tous prés de la base des gardes côtes qui viennent nous rendre une visite de courtoisie à la nage. L’eau est à 25°, elle a refroidi mais c’est toujours agréable de plonger après une navigation sous le soleil. L’eau est tellement limpide que je peux voir facilement que des « chapeaux chinois » ont envahi la carène, voilà du travail en perspective.

Perroquets.
Perroquets.

« Troll » qui était parti un jour avant nous et qui s’était arrêté en route pour faire la fête avec « Banik » qui venait de remettre son bateau à l’eau, « troll » arrive le lendemain. En sa compagnie nous changerons trois fois de mouillage, l’occasion de bien visiter l’île. La pêche à la ligne est excellente, on trouve de tout, des carangues, des mérous, des palomettes, des pagres etc…

Pêche du jour.
Pêche du jour.
Béatrice la cuisinière de Troll.
Béatrice la cuisinière de Troll.

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Les « filles » de « Troll » et de « Amuitz » sont parties tester les magnifiques cactus de La Blanquilla qui se plantent dans les jambes au passage et qui tiennent tels des hameçons.

Pièges cactus locaux.
Pièges cactus locaux.
cactus.
cactus.

Nous aurons l’occasion de voir à quoi ressemble le garde côtes du Venezuela qui justement venait à La Blanquilla les ravitailler en fioul. La Blanquilla avec son petit phare en polyester creux,

Phare de la blanquilla.
Phare de la blanquilla.

ses centaines de perroquets verts, ses milliards de moucherons, ses iguanes, ses pélicans, ses lézards…et ses coraux.

Pelican
Pelican

Nous avons fait l’acquisition d’un caisson étanche qui nous permet désormais d’effectuer quelques vues sous-marines ce qui nous manquait.

Amers remarquables.
Amers remarquables.

 

 

 

 

Amuitz reçoit de la visite

On attend...
On attend…

Apres avoir attendu près de 48 heures dans l’angoisse croissante et en espèrant que nos deux amis parviennent à franchir les quelques milles qui séparent Caracas de l’île de Margarita au Venezuela, un œil sur la VHF et un autre sur les bières locales, les deux tourtereaux ont enfin consenti à faire leur apparition…

A vrai dire nous sommes tombés sur eux de manière fortuite, en arrêtant un taxi sur le bord d’une route, et ils étaient dedans !!!

Ils sont arrivés...
Ils sont arrivés…

Une fois la surprise passée, Jacqueline et Rémi, des ex collègues de travail, de radio France et du Journal du Pays basque (JPB) nous ont rejoint dans le fond de la baie. Ils étaient tout blancs, et contents de pouvoir plonger dans une eau à 25° autour d’Amuitz.

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Il est vrai que la température a baissé fortement dernièrement et que nous sommes passés de 27° à 25° et que cela se ressent. Nous avions fait une commande d’Ikurrina, les nôtres étant très fatigués à force de flotter sur bâbord. Deux Ikurrina qui vont servir durant les mois à venir.

Livraison d'ikurrina.
Livraison d’ikurrina.

Le soir même un casse croûte improvisé de main de maître par Fanfan a réuni dans le cockpit d’Amuitz l’équipage de « Troll » un voilier suisse mouillé tout prés, casse croûte bien arrosé qui s’est terminé assez tard.

avec l'équipage de troll.
avec l’équipage de troll.

RDV étant pris pour 7h30 le lendemain matin pour une randonnée à la quelle j’ai échappé de justesse grâce à des trucs hyper importants que je devais faire à bord (…) .

avec l'équipage de troll.
avec l’équipage de troll.

Comme Jacqueline et Rémi sont prévoyants (…) ils ont déjà acheté leur billet retour, mais cette fois-ci en avion et non plus en Ferry, les dits navires étant peu fiables au Venezuela en ce qui concerne les horaires.

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Amuitz est tout chamboulé, nous avons du vider la cabine avant pour recevoir nos invités comme il se doit, ici c’est la restriction au niveau de l’eau douce, peu de place et des techniques presque militaires pour se servir correctement des WC mais tout le monde s’y plait.

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Amuitz au Venezuela…

 

24 heures de traversée entre la Grenade et l’île vénézuélienne de Margarita, telles étaient les prévisions avant le départ de Prickly Bay jeudi 26 janvier 2006 au petit matin. Le début de la route a été assez mouvementé avec une mer désordonnée mais acceptable d’autant que nous avions le vent en poupe.

Un barracuda.
Un barracuda.

Peu avant midi nous avons pêché notre premier poisson des Caraïbes, un petit Barracuda que Fanfan a préparé aussi tôt et qui était délicieux. Le dit Barracuda était équipé d’une dentition imposante et sa chair était délicieuse.

Barracuda.
Barracuda.

Durant la journée, nous avons croisé plusieurs cargos dont un qui avait son radar éteint. Contacté par VHF l’homme de veille a reconnu qu’il naviguait avec le radar coupé et s’est même étonné que cela puisse nous gêner.

Cargo sans veille radar.
Cargo sans veille radar.

Il est essentiel pour nous, que les radars des cargos et autres navires soient en marche, notre transpondeur nous prévient de leur présence…

Du coup nous sommes obligés de surveiller de plus en plus les trafics maritimes. Un Ro-Ro qui suivait le porte conteneurs incriminé (j’ai noté le nom…) avait lui le radar en fonctionnement.

José veille visuelle.
José veille visuelle.

Avec tout cela, le vent à fini par tomber en pleine nuit, tant mieux car nous allions trop vite pour arriver de jour à Margarita. Les toutes dernières heures ont été couvertes au moteur et nous avons fait notre entrée dans la baie en même temps que les pélicans se dirigeaient vers le large et que le soleil se levait paresseusement.

Approche porlamar ile Margarita Venezuela.
Approche Porlamar ile Margarita Venezuela.

La baie est grande, rouleuse, avec un bon groupe de voiliers mouillés et des gros immeubles touristiques en bordure de plage.

Vénézuéla, mouillage Porlamar île Margarita.
Vénézuéla, mouillage Porlamar île Margarita.

Un voilier helvète à la ligne familière nous faisait des signes de bienvenue, « Ludmilla » que nous avions rencontré sur l’île de la Graciosa dans les Canaries était arrivé 24 heures avant nous. Habitués des lieux pour y avoir séjourné, nous avons eu le grand plaisir de retrouver la famille Roura et de passer une grande partie de la journée en ville en leur compagnie.

La famille Roura au grand complet.
La famille Roura de Ludmilla au grand complet.

Guidés par eux, nous avons pu mieux comprendre le fonctionnement de cette cité touristique moderne et apprécier par la même la différence du coût de la vie entre les îles des grenadines et le Venezuela…

Un bus en panne… on le répare surplace.

Réparation de bus "in situ"...
Réparation de bus « in situ »…

La ville grouille d’activités, j’ai même pu constater comment les « touristes » que nous étions attiraient les jeunes « pickpockets » et en ai surpris un les mains dans mon sac à dos à deux doigts de s’envoler avec nos passeports et nos Bolivars fraîchement changés…. Plus de peur que de mal, on ne m’y reprendra pas à laisser traîner mon argent et papiers n’importe ou……

Margarita vente ambulante.
Margarita vente ambulante.

On peut même trouver du travail à Margarita pour peu, comme le dit ce panneau en devanture d’une boucherie, « on dispose d’expérience et d’envie de travailler… »

Margarita offre d'emploi.
Margarita offre d’emploi.

A bord d’Amuitz nous devons faire de la place car nous attendons deux « invités » venus du pays basque, deux amis à qui nous prêterons la cabine avant qui était transformée en « foutoir ». C’est fou ce que l’on peut entasser en un peu plus de 200 jours de ballade…

Jose et Fanfan margarita.
Jose et Fanfan margarita.

 

Ile de la Grenade

 

La plus « sud » de l’ensemble des îles des grenadines, Grenade est également une île importante en taille avec plus de 120.000 habitants pour 340 km2.

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ile de la grenade.

En arrivant, sous grand voile réduite à deux ris et sans voiles d’avant, le vent était très présent, nous avons longé la côte et pu observer les traces laissées par le dernier cyclone. Comme le disait très justement le rédacteur de Sail pilot :

« IVAN LE TERRIBLE

L’île de Grenade a été dévastée par le cyclone Ivan le 7 et le 8 septembre 2004. Des vents de plus de 200 km/h ont tué au moins 24 fois sans qu’il soit possible actuellement d’évaluer avec précision le nombre de victimes tant les communications et télécommunications sont difficiles sur l’île.

Ivan cyclone ile de la grenade.
Ivan cyclone ile de la grenade.

Les routes sont impraticables, l’aéroport est fermé, l’électricité et l’eau manquent et les radios locales sont muettes.

De plus des bandes de pillards achèvent ce terrible tableau.

Ce cataclysme est d’autant plus terrible que Grenade n’est pas sur le chemin habituel des cyclones. Personne n’aurait pu prévoir cette violence. »

Encore aujourd’hui subsistent des séquelles bien visibles, des églises sans toit, des bateaux coulés, des cargos drossés à la côte etc…

ile de la grenade dégâts cyclone Yvan.
ile de la grenade dégâts cyclone Yvan.

Pourtant la vie à repris son cours et tout s’effacer doucement

Yvan ile de la grenade.
Yvan ile de la grenade.

Nous avons effectué un premier mouillage raté à St Georges, le peu de place disponible et la mauvaise tenue des fonds nous a dicté de quitter les lieux pour chercher un havre plus approprié.

ile de la grenade.
ile de la grenade.

Nous l’avons trouvé à Prickly Bay à quelques milles plus au sud, une baie qui rentre dans les terres un peu comme en Galice.

Un mouillage parfait, de bonne tenue et malgré le vent qui ne cesse de souffler, tout n’est que quiétude.

Nous sommes repartis à St Georges mais cette fois-ci en taxi, faire quelques courses pour notre bateau et pour préparer notre départ pour le Venezuela. Les papiers des douanes et de l’immigration ont pris au moins ¾ d’heure, mais tout va bien.

 

Fanfan ile de la grenade.
Fanfan ile de la grenade.

A noter que nous payons des droits de navigation à chaque île ou nous faisons escale….

Union et Cariacou dans les Grenadines.

 

Après Saint Vincent nous avons mis le cap vers le sud des grenadines malgré une météo marine prévoyant des vents de Est-Nord Est force 7 et une mer forte. La météo avait raison et la promenade entre Cumberland et la baie Chatham sur l’île de Union n’a pas été de tout repos.

Le mouillage venté de Chatham nous a permis de nous reposer une fois mouillés par 5m d’eau sur fond de sable et 50m de chaîne. Les rafales à 35 nœoeuds n’ont pas ralenti les pélicans qui pêchent sans relâche en plongeant autour du bateau.

Après Chatham à Union, nous avons rallié l’île de Cariacou à Tyrell Bay, une dizaine de milles dans une mer peu formée, ce qui nous permis de prendre du plaisir à naviguer.

Fanfan à barré Amuitz entre les deux îles et nous avons mouillé dans la baie de Tyrell sur fond de sable et eau limpide. Des rafales de vent sont incessantes mais le mouillage semble tenir correctement. Seule inquiétude, la présence à nos côtés d’un voisin local qui « évite » de manière bizarre et s’approche de nous par moments, de quoi nous donner des sueurs froides. Nous allons peut-être changer de zone de mouillage.

Amuitz approche doucement du sud des grenadines, la prochaine escale étant Grenade. Après nous allons quitter le secteur pour nous rendre au Venezuela pour y retrouver des amis du Pays basque qui passent par là !

Saint Vincent

Pour aller de Sainte Lucie à Saint Vincent il faut traverser un passage de 20 milles très venté et surtout avec une mer formée… Nous l’avons fait au portant à « fond les ballons » nous paierons l’addition au retour !

 

Nous avons découvert une île luxuriante, une jungle arrosée en cette saison par un crachin répété qui nous a comblé tant cette fraîcheur est bien venue après les chaleurs des îles du nord.

Nous avons décidé de faire escale à Saint Vincent à Cumberland bay suite aux indications de Sylvanie et de Stephane de « Grain de sable » qui connaissent bien le secteur.

Comme prévu, la baie vaut le détour, une ancre à l’avant et un bout attaché à un cocotier par un « Boat Boy’s » serviable.

L’endroit semble idyllique, une baie protégée, peu de voiliers, des gens sympathiques et de quoi se restaurer selon ses goûts et ses recherches. Si vous voulez une cuisine sommaire mais locale, « Benis » ou « Beach Bar » vous proposeront des plats divers, les « Boat Boys » vous proposeront les menus à peine l’ancre mouillée…

Pour ceux qui veulent une cuisine et un cadre plus élaboré un nouveau lieu vient d’ouvrir ses portes cet été. La taverne « Black Baron » à droite de la baie tenue par Line et Bruno, deux français qui ont mis sac à terre et qui ont su créer un site particulier et très agréable. La cuisine raffinée entre les mains expertes de Line est à base de produits locaux frais, un potager leur permet de s’approvisionner surplace.

Le cadre mêle savamment le style « pirate » avec des antiquités choisies et un côté plus bon enfant avec des tablées confortables, le tout sous un toit généreux à quelques brasses à peine des voiliers mouillés. Pour y manger mieux vaut y réserver une table en passant un coup de fil sur le canal 16 VHF, Bruno, ancien skipper qui connaît les Caraïbes comme sa poche, veille. Autre particularité du « Black Baron », vous pourrez y consulter vos mails sur Internet, un service qui est appréciable dans le secteur.

 

En prévision dans quelques mois, un ponton et la possibilité de faire ses pleins d’eau douce potable à des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués dans les Grenadines. Quoi qu’il en soit, vous trouverez à Cumberland un véritable choix.

Du poisson frais à peine sorti de l’eau vous est proposé par les pêcheurs de la baie.

Une route, une rivière… manque juste un pont !

Les « Cumberland Boys ».

 

Des tombants sur la mer remplis de cactus…

Amuitz au calme dans une baie de Saint Vincent…

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Escale à Sainte Lucie

 

Après une navigation de quelques milles et un canal musclé entre la Martinique et Sainte Lucie, nous avons fait escale durant deux jours à Marigot Bay.

Marigot Bay Sainte Lucie.
Marigot Bay Sainte Lucie.

Une toute petite place bien calme avec tout de même une énorme construction en cours de maisons avec pontons. Dommage car ce lieu tranquille va perdre rapidement le charme qui existe encore…

Fanfan Sainte Lucie.
Fanfan Sainte Lucie.

Malgré tout, des établissements bien placés permettent de se restaurer face à des cocotiers et aux passes du marigot.

Mouillage Marigot Bay Sainte Lucie.
Mouillage Marigot Bay
Sainte Lucie.

Les deux pitons de Sainte Lucie, emblèmes de l’île que l’on peut apercevoir au sud de l’île.

Les deux pitons Sainte Lucie.
Les deux pitons Sainte Lucie.

 

Visite du Marin en Martinique.

 

Nous sommes encore en Martinique dans l’attente de descendre vers le Venezuela.

Le marin Martinique.
Le marin Martinique.
le marin martinique.
le marin Martinique.

L’occasion de prendre quelques photos pour situer notre mouillage.

Amuitz au Marin.
Amuitz au Marin.

La pointe qu’il faut doubler après la traversée de l’Atlantique pour rentrer dans le « cul de sac du marin ».

pointe de Sainte Anne.
pointe de Sainte Anne.

Amuitz entouré par d’autres voiliers de voyage.

Fanfan

Côté sous le vent, le rocher du Diamant.

Martinique le Diamant.
Martinique le Diamant.

Fanfan la naïade.

fanfan naiade martinique
Fanfan naïade Martinique

Martinique.

Deux semaines que nous avons mises à profit pour tenter de faire réparer notre radar, rencontrer d’autres voyageurs, retrouver des bateaux, des membres de la famille et pour passer du bon temps dans un site pas mal du tout.

« Mister Boun » le chat de « Ridi 2 Nice » était là lors d’un apéritif à bord de « Galdu », non seulement il s’est fait les griffes sur les voiles mais à jeté un regard perçant capté par l’objectif de Fanfan.

Le cul de sac du Marin est un trou à cyclones ou les navires peuvent se réfugier en cas d’alerte cyclonique. Les fonds sont en sable et vase, selon les endroits, la tenue est bonne du côté bâbord devant le port de pêche, ou se trouve Amuitz.

Tout prés de là, se trouve le port de plaisance essentiellement dédié aux entreprises de location de voiliers, plus exactement de catamarans. Ici le voilier type est un catamaran de 12m pour les plus petits jusqu’à plus de taille…

« Iravera » est arrivé deux jours après nous, Lydie et Christophe ont traversé l’Atlantique sans soucis sur leur Sun Fizz qui va passer en carénage la semaine prochaine.

Toujours dans le cul de sac du marin, des bateaux de transport de passagers peu entretenus… celui-ci, un ancien de St Malo prend de l’eau par l’arrière et se retrouve dans des positions délicates une fois par jour, le temps de le vider… Quelques heures plus tard c’est à refaire vu que la voie d’eau n’est pas étanchée…

On peut aussi trouver quelques vedettes dignes de ce nom… de tailles diverses mais souvent imposantes.

Pour ceux qui ne veulent pas traverser les mers sur leurs bateaux, le doc flottant le Dockwise embarque les voiliers et vedettes et les dépose de l’autre côté des océans. Le navire qui est un des 5 de la compagnie, est nommé le « Tue Métier » par les skippers convoyeurs qui ont perdu là une grande partie de leurs revenus. Les bateaux étaient convoyés par la mer avant l’arrivée de ce transporteur…

Pour ceux qui veulent s’adonner aux plaisirs de la plage de luxe, le club Méd est là, juste au bout avec sa plage de sable blanc, venu, le sable, du Venezuela (…) à vérifier.

De temps en temps Lomig Henry nous emmène à bord d’unités motorisées faire des balades dans le secteur à grande vitesse.

Lomig a été aux petits soins avec nous.

Une petite sortie à Fort de France, ville assez quelconque, trop de monde, des embouteillages, juste l’occasion d’assurer notre voilier, la MATMUT nous ayant « abandonné » sans autre procès… Merci la MATMUT.

Habituellement nous passons le réveillon du nouvel an en Bretagne et ce depuis quelques années. Un groupe de copains du secteur de Douarnenez avec qui nous louons un gîte pour l’occasion. Cette fois-ci, pas de gîte, pas d’huîtres, pas de pain de Pont Croix, pas de coquilles St Jacques de la baie de Morlaix, pas de gigot bio, pas de grands vins débouchés par Hervé Corre qui se fait engueuler parce qu’il fume à l’intérieur, pas d’enfants dans tous les sens, pas de Jacques, Claire, Maïlis, Lena, Muriel, Sam, Maurice, Nadine, Manu, Eric, Yuna, Cristine, Annick, Marie Pierre… et j’en oublie. Heureusement, un coup de fil et le lien est rétabli par delà les mers !!!

Notre réveillon a été des plus sages, à bord d’Amuitz et avec l’équipage d’Iravera, un excellent gratin de cristophine aux fruits de mer et une tarte aux pommes, le tout maison « made in Iravera » plus exactement Lydie qui s’y est collée, aux fourneaux.

Quelques punchs et bières au « Mango bay » avant d’attaquer la soirée et voilà comment nous sommes passés en 2006 cinq heures après nos amis de Bretagne et du pays basque.

La vue derrière Amuitz le soir du réveillon, au crépuscule du 31 décembre 2005.

Traversée Atlantique Cap-Vert aux Caraïbes

 

Il aura dont fallu 14 jours et une poignée d’heures pour traverser l’Atlantique entre le Cap-Vert et les Caraïbes, plus exactement l’île française de la Martinique.

Nous avons modifié le parcours initial qui prévoyait une descente vers le Brésil et nous commençons par les Caraïbes, zone que nous ne connaissions pas ou presque pas.

Traversée Atlantique départ Capvert.
Traversée Atlantique départ Capvert.

Initialement nous avions prévu d’aller sur l’île de Fernando de Noronha, distante de 1400 milles du Cap-Vert, finalement nous avons rallongé cette étape en allant sur la Martinique soit 2150 milles nautiques.

Une traversée sans soucis particuliers si ce n’est que la météo était encore très perturbée au point d’être obligés de plonger vers le sud pour éviter les effets d’un ouragan « Epsilon » et d’une onde tropicale qui a « poussé » juste devant notre route au beau milieu de l’Atlantique sans prévenir, surtout hors saison !!!

Baignade en mer traversée Atlantique.
Baignade en mer traversée Atlantique.

La première semaine s’est déroulée avec du petit temps, pas d’alizés, nous avons même eu du vent contraire et du naviguer au plus prés du vent pour avancer vers la Martinique…

ntique houle.
Traversée Atlantique

La seconde semaine a été un peu plus conforme à la « normale » pour cette saison en Atlantique avec des vents de Nord Est plus ou moins soutenus mais également avec une mer forte de Nord qui venait de très loin (autre dépression) et qui nous a rendu la vie à bord un peu chaotique. Finalement les quarts de nuit et de jour se sont succédé les uns aux autres, le radar étant toujours en panne, nous nous en sommes passés et il faut bien le dire qu’au beau milieu de l’Atlantique il n’y a personne ou presque. Deux cargos en tout et pour tout en deux semaines de mer, et encore, les derniers jours.

Fanfan a réussi à faire de supers plats en mer, nous avons mangé du frais tous les jours, l’avitaillement de Mindelo au Cap-Vert a tenu le temps de la traversée, nous avons uniquement jeté deux oranges et trois bananes. Le pain précuit que nous avions embarqué aux Canaries était fort apprécié une fois passé au four et tout croustillant. Fanfan a même fait du pain à la cocotte minute, c’était superbe.

Côté pêche nous devons admettre que nos espérances ont été comblées amplement.

Dorades coriphène.
Dorade coryphène.

Nous avons pêché des dorades coryphènes de belle taille, 5 en tout car nous refusions d’en pêcher de trop pour ne pas gaspiller. Malheureusement en mer il n’y a pas que de petites dorades de 5 ou 6 kilos, il y a aussi des thasards de plusieurs dizaines de kilos… un spécimen de plus de 40 kilos a mordu à notre leurre !

Nous avons du l’accommoder en frais, en conserves, en salaison et même séché pendu à l’arrière.

Wahoo pêché durant traversée atlantique.
Wahoo pêché durant traversée atlantique.

Cette capture nous a freiné pour la suite, d’autant qu’à chaque fois les prises étaient un peu grosses.

Grosses prises.
Grosses prises.

Quoi qu’il en soit, la pêche a bien fonctionné, Amuitz est un bon bateau, on le savait et on en est désormais certains. La seconde semaine de mer nous a permis de toucher du vent en passant par dessous le 15° Nord et en rallongeant notre route directe sur les Caraïbes. En fin nous avons pu faire de belles journées et « semer » nos petits camarades qui nous suivaient, rattraper d’autres partis un jour avant etc… Le pilote automatique a joué son rôle avec grande satisfaction, un point a retenir.

L’hydro générateur de même, il nous a fourni jour et nuit tout le long des 4000 kilomètres, l’énergie douce nécessaire au bon fonctionnement du bord, associé aux panneaux solaires. L’ordinateur du bord installé par Stéphane a fonctionné de manière ininterrompue sans aucun souci et sans trop consommer d’énergie.

Nous avons utilisé toutes nos voiles ou presque, le spi a été mis a contribution a de nombreuses reprises et nous a permis de sauver des journées entière la première semaine marquée par le petit temps.

 

Sous spi nuit et jour.
Sous spi nuit et jour.

Voilà résumé en quelques lignes une traversée de l’Atlantique sans problèmes, pas de mal de mer, c’est incroyablement appréciable pour moi qui en suis atteint habituellement…

Nous sommes a l’ancre au Marin, avons retrouvé des copains qui naviguent depuis des semaines et que l’on voit de port en port mais aussi d’autres connaissances comme Stéph et Sylvania, Steph est un des préparateurs qui avait travaillé sur le projet du Vendée Globe de Didier Munduteguy au Pays basque. Lomig Henry qui travaille pour une société de location de bateaux, Lomig est notre neveu breton ! Je pressens que nous n’allons pas partir d’ici tout de suite… Il est 5h45 du matin, le jour se lève, Fanfan se réveille, nous allons prendre le petit déjeuner.

Capvert Mindelo

 

Nous sommes arrivés à Mindelo sur l’île de San Vicente pour attendre le départ, dans quelques jours, de la traversée de l’Atlantique et retrouver quelques amis comme les « TAO » ou « IRAVERA » (voir bateaux de rencontre).

Mindelo capvert José à la barre.
Mindelo capvert José à la barre.

La baie est intéressante à plusieurs titres malgré un passage obligé chez les « gardiens » d’annexe qui prennent 500 escudos par jour pour avoir le droit à la tranquillité. Le mouillage est assez venteux mais tout semble tenir correctement.

Mouillage capvert mindelo.
Mouillage capvert mindelo.

A noter encore l’attitude irresponsable de certains gros plaisanciers (gros bateaux…) qui circulent dans la baie sur des annexes motorisées par un hors bord de 50 cv à plus de 20 noœeuds entre les voiliers mouillés……

Capvert Sao Nicolau

 

Amuitz a quitté la baie de la Palmeira sur l’île de Sal au Cap-Vert le 28 novembre 2005. Une courte navigation d’une journée pour rejoindre une autre île située plus à l’ouest dans l’archipel du Cap-vert.

Sao Nicolau Capvert.
Sao Nicolau Capvert.

Nous avons navigué de concert avec Tadorne de Gégé et Lydia, nous sommes mouillés dans une baie moyennement abritée avec une petite houle qui pénètre franchement et fait rouler nos bateaux.

Ile de São Nicolau

Des enfants qui nagent vers nous, nous demandent des stylos pour l’école, des bombons ou nous proposent de vendre du poisson, c’est l’accueil initial de cette petite île, plus exactement du port de Tarrafal. Du sable noir, des rouleaux, des enfants qui jouent au foot et qui nagent des qu’un nouveau bateau arrive !

Sao Nicolau Capvert.
Sao Nicolau Capvert.

Bien que paraissant être une île assez aride à première vue, Sao Nicolau est en vérité une île « verte » essentiellement des que l’on prend un peu de hauteur.
A voir les cultures de Fajã de Baixo alimentées par une galerie creusée avec la coopération française. Opération géniale ! La coopération a créé une école de mineurs pour un percement sur 2180 m en six ans.

Sao Nicolau Capvert.
Sao Nicolau Capvert.

Résultat : un débit quotidien de 800 m3 qui irrigue merveilleusement trente hectares de jardins maraîchers en aval. Avant cette intervention qui s’est déroulée au début des années 1980, cette précieuse eau allait se perdre dans la mer….

Sao Nicolau Capvert. Fanfan bus collectif.
Sao Nicolau Capvert. Fanfan bus collectif.

Genèse du Cap Vert : Au commencement, Dieu créa le monde. Il voulut le peupler d’humains alors il façonna les êtres avec de l’argile. Quand il eut accompli son oeuvre, il secoua ses mains et des doigts divins, se détachèrent des parcelles d’argile qui échouèrent en Atlantique. Ainsi fut créé le Cap Vert. Dix îles comme dix doigts, des îles dépourvues d’êtres humains, de la couleur de l’argile.

Il ne manque que les toilettes…

Sao Nicolau Capvert. Toilettes publiques.
Sao Nicolau Capvert. Toilettes publiques.

 

Une voilerie au Cap-Vert

 

Le Cap-vert et en particulier l’île de SAL dispose désormais d’une voilerie.

Voilerie capvert Sal.
Voilerie capvert Sal.

Installé depuis la fin de l’été 2005 à la Palmeira, Vladimir, un français qui navigue depuis des années entre les Antilles et le Cap-Vert, voilier de profession, a posé son sac à terre. La voilerie bien qu’installée pour le moment dans des locaux rustiques, permet aux bateaux de passage de faire réparer leurs voiles, capotes et autre biminis.

Vladimir dispose d’une compétence certaine en la matière, ce qui devrait permettre aux nombreux voiliers de passage entre Canaries, Sénégal et Cap-Vert, de faire réaliser une révision de leur garde robe, voir de faire confectionner des voiles dans un avenir proche.

Les salines de pedra de lume

 

Nous attendons que la météo sur les Caraibes soit stabilisée pour traverser l’Atlantique.

Capvert lydie d'Iravera.
Capvert lydie d’Iravera.

Du coup, nous restons, agréablement, au mouillage de la Palmeira sur l’île de SAL toujours au nord est de l’archipel du Cap-vert.

Les gens y sont sympathiques, les voiliers y font relâche dans la bonne ambiance, malgré le fait que certains ne sachent pas mouiller correctement leur ancre…

Une des destinations « touristiques » est la saline de Sal, d’ou le nom…

Salines de Sal au Capvert.
Salines de Sal au Capvert.

– La saline est désignée pour la première fois par Valentim Fernandes, vers 1506-1510. Il dit à propos de l’île du Sel, « elle est ainsi nommée du fait d’un grand marais salant qui se trouve en son milieu, où il y a une telle abondance de sel que tous les navires qui l’atteindraient pourraient en faire cargaison ».

Salines de Sal au Capvert.
Salines de Sal au Capvert.

– A l’époque, le sel est un produit essentiel pour le ravitaillement des équipages : viandes de chèvre et poisson salés sont des aliments de voyage.

– L’exploitation du sel est développée à la fin du XVIIIe siècle par le gouverneur Manuel António Martins : voir le boyau de 20 mètres qui perce un accès au cratère, la chapelle Na Sra da Luz et le port d’exportation.

– Au XIXe siècle, le sel s’exporte vers le Brésil, l’Uruguay et l’Argentine, puis vers l’Afrique quand les cours viennent à chuter.

Salines de Sal au Capvert.
Salines de Sal au Capvert.

– Rachat de la mine en 1919 par la société française « Les Salins du Cap Vert », liée je crois aux Salins du Midi. Désiré Bonnafoux en sera un des directeurs. Voir le système de bennes sur poteaux de bois, 1100 mètres de long.

– Production de 10 000 tonnes en 1936, avant abandon de l’activité.

– En 2003, on parlait d’un rachat récent par des Italiens : pour relancer l’extraction du sel, ou bien se réserver l’exploitation touristique ?

– Cratère parfait de 40 hectares de fond.

Fanfan et José Salines de Sal au Capvert.
Fanfan et José Salines de Sal au Capvert.

– Possibilité de se baigner dans la lagune à l’extrémité opposée de cet accès. Amener une bouteille d’eau douce pour se rincer. Expérience magnifique si personne !

– Très peu de trafic routier vers Pedra de Lume, la solution est de prendre un taxi à partir d’Espargos.

Merci Pascal pour les infos…

Des carangues et autres poissons délicieux faciles à pêcher.

Carangues sal capvert.
Carangues sal capvert.

Du poisson a profusion, mais oui, simplement au mouillage en trempant une ligne…  Moins facile, la corvée d’eau, il faut aller ravitailler à la fontaine d’eau désalinisée, l’eau est très bonne, nous la buvons depuis le début.

Réserve d'eau sal palmeira capvert.
Réserve d’eau. Sal Palmeira Capvert.
Corvée d'eau Fanfan capvert.
Corvée d’eau Fanfan Capvert.

Les épiceries sont modestes.

Epicerie palmeira Sal Capvert.
Epicerie Palmeira Sal Capvert.

Les petites filles se font faire des tresses, elles sont mignonnes comme tout.

Enfant capvert Sal.
Enfant Capvert Sal.

 

Capvert: Sal c’est pas mal.

Depuis une semaine nous sommes sur l’île de Sal au Cap-vert.

Novembre 2005.

Une escale très agréable, au mouillage par 6 mètres de fond de sable.
Nous avons retrouvé l’équipage de TAO et de IRAVERA avec plaisir.

Les voiliers vont et viennent, Sal étant une des îles d’arrivée pour aborder l’archipel.
Nous sommes précisément sur la baie de la Palmeira 16°45 Nord et 22°58 Ouest.

capvert pêcheurs sal
capvert pêcheurs sal.

C’est un petit port de commerce qui dispose d’un simple quai qui sert à tout, réservé aux petits caboteurs inter îles. Ces derniers occupent la totalité du quai qu’ils doivent quitter et se mettre au mouillage des qu’un autre cargo arrive. Quelques conteneurs sont en attente dans la zone portuaire qui reste éclairée toute la nuit mais qui ne dispose pas de feux d’entrée.

Les pêcheurs locaux pêchent à la senne tournante sur des embarcations de 6 à 7 mètres, trois ou 4 bateaux très anciens, sans cabine, ou s’entasse une dizaine de marins. Pas de criée, pas de frigos, pas chais à poisson, la pêche est immédiatement vendue des son débarquement. Tout le monde vient acheter le poisson surplace.

Capvert enfants sal.
Capvert enfants sal.

Pour s’alimenter en eau, une usine de dessalement fournit la population qui vient se servir deux fois par jour à une « fontaine » publique. L’eau est payante, 6 centimes d’euros les 20 litres. Les plus fortunés disposent d’un réseau d’eau « normal » avec eau à l’intérieur des maisons avec robinet et tout ! C’est une minorité car ce service coûte assez cher en location de compteur. La majorité des habitants préfère aller chercher l’eau à la fontaine. Pour cuisiner, les habitants font comme nous, ils achètent du gaz. C’est Shell Gaz, Anacol et Campingaz qui se partagent le marché. Une bouteille de gaz de 3 kilos est vendue 2,80 euros, en France 14 euros…

Capvert bananes
Capvert bananes.

Le pain qui est excellent vaut 10 centimes la petite boule, une bière vaut 1 euro. Les transports en commun pour aller d’un point à l’autre de l’île sont très efficaces. Les « alluguer », qui prennent environ 10 personnes sont rapides, on traverse l’île de part en part pour 1,5 euros par personne. Pour ceux qui n’aiment pas la promiscuité, les taxis classiques font le même parcours pour 10 fois plus cher.

Guitarre capvert sal.
Guitarre capvert sal.

Le sud de l’île dispose de belles plages en sable blanc et de spots pour véliplanchistes et kite surfeurs. Santa Maria est axée sur le tourisme, presque exclusivement… On y trouve nombre d’échoppes, bars et restaurants, comme partout !
Inutile de dire que nous n’avons fait que passer à Santa Maria. Du coup, les touristes qui sont parqués dans les hôtels du sud, organisent des sorties vers le nord pour « voir » les vrais habitants. Les touristes arrivent en 4×4, descendent à peine de voiture, écoutent les guides, prennent quelques photos de la baie de la Palmeira, nous devons être sur plein de clichés… et repartent aussi tôt, la climatisation à fond.

Nous on sait quand arrivent les touristes, c’est juste quand les « tam tam » d’une boutique de souvenirs africaine retentissent. Des « Tam Tam » prévus pour attirer les touristes dans la dite boutique.
Nous sommes bien à La Palmeira, dans quelques jours nous bougerons pour aller vers les îles de l’ouest.

Capvert: arrivés à Sal.

 

Après 5 jours et demi de navigation,nous sommes arrivés à SAL.

Capvert Sal
Capvert Sal

 

Nous avons terminé avec une partie importante de notre navigation, quitter les Canaries et rejoindre l’archipel du Cap-Vert, au grand large de l’Afrique à hauteur du Sénégal.

Amuitz est parti de l’île de la Gomera le 24 octobre vers 17 heures, nous savions qu’une tempête qui allait s’abattre sur le sud de l’Europe allait apporter des vents contraires sur notre route. Il était temps de partir vers le Sud, malgré le fait que nous attendions qu’un autre bateau avec qui nous naviguons de concert, soit prêt.

Amuitz sous spi
Amuitz sous spi

La navigation a été parfaite, peu de vent au début, nous avons même du utiliser notre moteur 30 heures au total avant que le vent n’arrive. Nous avons pêché une belle dorade coryphène que Fanfan a cuisiné en mer, la dorade nous a servi durant deux repas.

poissons volants exocet
poissons volants exocet.

Nous avons récupéré de nouveau deux calmars sur le pont, nous les avons rejetés à la mer. Le vent venant de plus en plus de l’arrière, nous avons pour la première fois sur Amuitz, utilisé notre plus grande voile, le Spi de 115 mètres carrés. Nous avons porté le spi durant pratiquement deux jours et presque deux nuits. C’est notre pilote automatique qui a barré tout le temps, très bien, mais il est gourmand et a mangé presque toutes nos réserves en énergie.

amuitz spi josé
amuitz spi josé.

Le moment le plus délicat a été lorsqu’en pleine nuit, le vent a forci, et qu’il a fallu renter le spi. Nous y sommes parvenus, ce qui est l’essentiel, et sans rien casser. Durant la manœuvre, un poisson volant est venu s’échouer à mes pieds, attiré par les lumières des feux de pont. C’était notre premier poisson volant. Le lendemain matin, nous en avons trouvé un gros sur l’arrière du bateau. Durant le voyage, nous avons vu des « vols » entiers de poissons volants, des centaines de poissons qui s’enfuyaient à notre approche en volant de vague en vague. On entendait très bien le bruit des ailes. Un jour Fanfan a aperçu un énorme « splach » devant nous, une gigantesque gerbe qui s’est répétée 4 ou 5 fois, une baleine qui sautait en l’air et retombait sur le dos. Elle était trop loin pour que je puisse la prendre en photo. Nous avons également provoqué une frayeur à une petit groupe de dauphins qui dormaient juste sur notre route, ils se sont réveillés et ont fui, surpris par notre approche.

coriphène amuitz.
coriphène amuitz.

Nous avons peu pêché, nous avons cassé net une grosse ligne à thon, probablement par un « espadon voilier », d’autres bateaux en ont vu, nous seulement cassé la ligne de pêche.
Pour notre défense, nous devons rappeler que nous avons à la traîne du bateau, l’hydro générateur qui provoque du bruit et des remous, ce qui effraie les poissons…

Les deux derniers jours de navigation ont été plus remuants, des vagues plus grosses, environ de 4 mètres de hauteur, arrivaient de l’arrière et rendaient la vie à bord délicate.

Capvert mouillage Sal.
Capvert mouillage Sal.

Au bout de 5 jours et de 6 nuits de navigation sans voir autre chose que les étoiles et trois bateaux, nous sommes arrivés devant l’île de Sal au Capvert, il était 4 heures du matin, nuit noire sans lune, sans aucune visibilité. Nous avons ralenti Amuitz pour arriver au lever du jour dans la baie de Palmeira que nous ne connaissions pas. A 7 heures nous avons prudemment fait notre entrée dans la baie. Un bateau qui était parti un jour avant nous des Canaries y était parmi la vingtaine de voiliers mouillés. Nous avons jeté l’ancre parmi eux et bien contents de cette belle navigation, la première aussi longue et sans personne avec le mal de mer, nous avons pris un petit déjeuner en regardant Sal, le port, petit, encombré, avec juste quelques maisons, c’est l’archipel du Cap-Vert.

Les enfants pêchent et gagnent leur vie…

Sal capvert pêcheur.
Sal capvert pêcheur.

La Palmeira à Sal est un petit village de pêcheurs, tout petit… Les enfants jouent avec les jouets locaux!

enfant pneu sal capvert.
enfant pneu sal capvert.

155 milles en 24h

 

Le pessimisme des Grib se confirme. Le vent en début d’étape était conforme aux prévisions, José & Fanfan ont donc parcouru les 40 premier milles au moteur GV haute avec 5 noeuds de vent.

Par la suite, le vent passant à 15 noeuds, ils ont pu couper le moteur et couvrir 155 milles en 24h, soit une moyenne de 6,45 noeuds. Si cette moyenne se confirme, l’ETE ([Estimated Time Enroute)] est d’un peu plus de 4 jours.

Stéphane