Une journée de perdue !

 

L’équipage d’Amuitz vient d’atterrir aux Samoa.

Bonjour des Samoa indépendantes, les Samoa qui nous ont accueilli sous la pluie avec force visite à bord d’autorités, la santé, la quarantaine, la douane et l’immigration. Tous venus à bord de bonne humeur. Nous avons appris à cette occasion que nous venions de perdre une journée. Sur notre livre de bord il était bien mercredi 23 mai et pour eux jeudi 24. Une journée envolée, perdue à tout jamais, à cause de la proximité du 180ième degré de longitude. Ce point qui approche de nous à grands pas vu que nous sommes par plus de 171° ouest. Quand on navigue vers l’ouest on finit par perdre une journée.
La fin de navigation a été musclée, les vents que l’on attendait sont arrivés avec une mer formée, toute une nuit et une journée mouvementée avec une visibilité nulle. Demain on ira a terre faire des courses avant de reprendre la mer rapidement dans quelques jours. Il faut dire que nous sommes dans une marina, la première fois que cela nous arrive depuis 2008 aux Etats Unis. C’est bien les marinas, nous sommes 4 bateaux de quatre nationalités différentes et déjà un moustique est monté à bord… Vive les mouillages.

Suvarov (Suwarrow Island)

 

SUWARROW indications techniques.

José et Fanfan sont arrivés mercredi à Suvarov, un atoll des iles Cook.Message d’Amuitz :

Message envoyé par Radio à Stephane à terre/

« Nous sommes entrés dans l’Atoll de Suvarow au terme d’une balade de 5 jours moins 2 heures. Heureusement que Pierre (voilier à Raiatea ) a réparé notre spi, c’est lui qui nous a permis d’être là si vite, on n’a pas eu beaucoup de vent . Le comité d’accueil est sympa : une bande de petits requins nous a suivi dans la passe et des milliers de petites mouettes nous braillent autour. C’est ici que l’écrivain Néo-Zélandais Tom Neale vécu seul de 1952 à 1965 et écrit « Une île à soi », il ne recevait la visite que de bateaux de plaisanciers avec lesquels il avait de bonnes relations. Là-dessus je vous embrasse, je vais me baigner un peu pour voir si l’eau est chaude et les requins gentils.

Maman »

Photos du coin de paradis, surtout avant le passage des voiliers qui font route vers l’Ouest. Des rangers arrivent dans quelques jours pour passer 6 mois sur l’atoll. Nous ne les verrons pas.

En route vers l’Ouest…

 

Pendant quelques semaines nous ne serons plus en mesure de donner des nouvelles par le biais de sextan.com.

Nous avons quitté la Polynésie française le 11 mai 2012, peu après les élections présidentielles, pour voir plus loin.

En route cap à l'Ouest dans le Pacifique sud.
En route cap à l’Ouest dans le Pacifique sud.

Nous laissons des amis, d’excellents amis que nous espérons revoir un jour.

La terre est ronde, non?

Nous pensons aller vers l’atoll inhabité de Suwarow à environ 700 milles des îles sous le vent de Polynésie en faisant cap au Nord Ouest. Ensuite nous pensons aller vers les Samoa indépendantes, pas les Samoa américaines ou vers les Tonga ou ailleurs.

En principe on devrait trouver un coin avec Internet. Autrement il faudra attendre encore plus loin avec Wallis et Futuna, de nouveau un territoire battant pavillon français ou les Fidji ou Vanuatu.

Tout ceci si nous ne changeons pas d’avis ou de cap, comme souvent…

D’ici là, si pas de nouvelles, bonnes nouvelles.

José et Fanfan.

shadock-001

Je remets le dessin des Shadoks qui correspond si bien à notre devise, merci Angela de nous l’avoir envoyé…

 

On n’a pas aimé

Tous les tracas divers et variés ainsi que les coups de gueule…

Pour éviter de n’évoquer que les points positifs, cette rubrique rassemble les points négatifs du voyage. Qu’il s’agisse de lieux, ports, matériel défectueux, comportements etc…

Société Générale…
Chaussures…
Asus…
Abernathy…
Orange.fr…
Photoways…
Cocotte merdique…
Pompe Whale, nulle…
Vols en zone sècurisèe a Navimca. – – –
Les prix flambent au Vènèzuèla. – – –
Spatules françaises qui rouillent – – –
Chaînes qui rouillent – – –
Vedettes passagers – – –
Mouillage casiers – – –
Accastillage – – –
Chantiers Navals – – –
Trop de bruit – – –
Tarifs – – –
Poisson pas frais – – –
Insécurité – – –
Attention mouillages – – –
Les pêcheurs saccagent – – –
gasoil – – –
Carthographie fausse – – –
Jus de fruits – – –
Cyber cafés – – –
Filets dans les chenaux – – –
L’arnaque de la MATMUT – – –
L’arnaque de la Banque Populaire – – –L’Arnaque de Raymarine – – –
Le racket de Madère – – –
Le racket de Mindelo – – –
Techniques de mouillage – – –
Société Générale de Saint Jean de Luz.

Pas aimé, alors pas du tout, l’attitude de la Société Générale de Saint Jean de Luz.
Alors que je devais remplir ma déclaration de revenus et qu’un document de la banque ne m’avait pas été envoyé par cette dernière, je contacte la direction de la SG locale afin de demander le chiffre a déclarer. Après plusieurs courriels et après leur avoir bien indiqué qu’ils ne m’avaient pas envoyé le papier et qu’il n’était pas consultable en ligne sur internet, la banque Société Générale de Saint Jean de Luz dont je suis client depuis des lustres, convient de m’adresser enfin le dit document. Je le reçois et tout va bien. Jusqu’au moment ou une somme de dix (10) euros m’est facturée pour frais de recherche. Bien vu la Société Générale: on commence par ne pas faire son boulot et ensuite on facture en sus, le travail initial rendu sur demande et avec retard. Bravo, on voit bien que le secteur bancaire a repris du poil de la bête et que les bénéfices sont de nouveau au rendez vous. Sur le dos des clients, comme toujours.
ps: somme remboursée suite à la réclamation.

Pas aimé le manque de professionnalisme de la société française JP3 steering spécialisée dans la construction de systèmes de direction pour bateaux.

En juillet 2010 je me déplace à Marans pour chercher des rotules de direction, la société Lagoon m’ayant indiqué que c’était JP3 qui avait équipé le bateau à l’origine. Pour éviter tout problème, j’ai démonté une des rotules que je voulais remplacer afin d’avoir un modèle. Une fois dans les bureaux de JP3 ou j’ai en plus acheté des boitiers de direction, une charmante demoiselle m’accueille for aimablement et se charge d’aller chercher les rotules (100 euros la rotule). Il se trouve qu’il n’en avaient plus. La vieille rotule en main pour y prendre les cotes et les références gravées dessus, elle me propose de les commander chez un confrère qui devrait en avoir. La commande se fait devant moi par téléphone, le paiement par Carte bancaire par avance.

Quelques jours plus tard je reçois chez moi les 4 rotules flambant neuves.

Je retourne au Panama ou le bateau est sorti au sec pour de gros travaux, notamment le remplacement des deux tubes de jaumière et les dites rotules qui ont pris du jeux. Force est de constater que les rotules ne se vissent pas dans les axes… Ne comprenant pas, je fais intervenir localement un tourneur qui me confirme que le pas n’est pas le même.

Une erreur, cela peut arriver même avec le modèle original entre les mains…

La ou le bas blesse, c’est que malgré mes nombreux mails envoyés à la société JP3 steering de Marans, je restais sans réponse aucune. il a fallu l’intervention d’une personne en France puis une «menace» de raconter l’histoire pour avoir rapidement une réponse. Malheureusement leur réponse a été nulle. «sachez que JP3 existe depuis plus de 20 ans, la réputation de notre société n’est plus à faire…» fin de non recevoir, allez vous faire voir.

Merci JP3…

j’ai du refaire tourner notamment 4 axes en inox pour qu’elles s’adaptent au pas de vis erroné commandé par JP3 qui s’en fout, mais leur «réputation n’est plus à faire» heureusement!

Haut de page

Pas aimé les Cartes visa de la Société Générale.

Vous êtes à l’autre bout du monde et vous voulez effectuer un achat pour le bateau ou acheter un billet d’avion. Une fois l’achat presque terminé, au moment de payer la société Générale vous demande de regarder dans votre téléphone portable car elle va vous envoyer un code de sécurité. Bien entendu vous avez un « chipp » du pays ou vous êtes et pas un portable français. Du coup vous ne pouvez pas vous servir de votre CB… bravo la Société Générale.

Haut de page

Haut de page

Pas aimé du tout, mais pas du tout, la tenue de nos chaussures de montagne, dites de « qualité »…

Nous avions acheté pour se balader en montagne de temps à autre, deux paires de MEINDL goretex, réputées comme étant de bonnes chaussures.

Nous avons fait une sortie ou deux en montagne à vaches puis rangé les dites chaussures à l’abri de la lumière dans leurs boites.

Quelle n’a pas été notre surprise en ressortant les chaussures MEINDL et SALOMON pratiquement neuves. Nous avons marché 15 minutes avant que les semelles ne se délitent, le plastique qui attache les semelles à la chaussure est parti en poussière, génial.

Deux paires de MEINDL et une de SALOMON qui finissent à la poubelle, heureusement il restait de vieilles, tres vieilles Pataugas qui elles, n’ont pas bougé d’un poil…

On attend un contact des marques citées pour leur immonde qualité.

Haut de page

Pas aimé, alors pas du tout, l’attitude de la société Abernathy de Panama. Spécialistes dans la vente notamment de matériel nautique, nous avions acheté pas mal de matériel de pêche et de chasse sous marine.

Il se trouve que les prix pratiqués par cette société sont ultra chers, mais là n’est pas le problème.

Parmi le matériel acheté, une flèche de harpon « Beuchat » nouvelle tendance, avec des inserts en acier pour retenir les sandows. La dite flèche achetée 72 dollars (…) a cassé net à hauteur d’un des inserts, au moment ou la flèche est sortie.

Nous connaissions les flèches tordues, mais cassée net pas encore. Nous avons fait 4 heures de bus pour nous rendre de Panamarina à Panama city, afin de montrer la flèche au vendeur pour que ce dernier puisse d’une part retirer ce matériel défectueux de la vente et nous échanger la flèche, de l’autre.

Le responsable du rayon « chasse sous marine » a refusé de nous rembourser le matériel ou de nous l’échanger, malgré l’évidence du matériel défectueux et de la facture en bonne et due forme.

Une attitude méprisante.

Nous avons averti le vendeur de l’écriture ce ce petit coup de gueule, mais il s’en fout. Résultat, on déconseille fortement de se fournir au prés de la société Abernathy, matériel défectueux et cher, on doit pouvoir trouver mieux ailleurs.

Nous allons contacter la société Beuchat pour leur indiquer ce qui est arrivé à leur flèche et nous vous tiendrons au courant de la suite.

Haut de page

Pas aimé du tout le ASUS EEPC 4Gsurf. Ce petit ordinateur acheté 300 euros en juin 2008 lors d’un passage à Londres a tenu trois mois.

-Première panne, la web cam
-2eme, La lettre « P » est devenue inopérante
-3eme, la fonction « Scape » est morte.
-4eme, la fonction de réglage de la luminosité est inopérante.
-5eme, la fonction de réglage du son est morte etc etc etc…

Nous avons tenté de faire marcher la garantie, mais il fallait pour cela renvoyer l’appareil à Londres, depuis le Panama…autant dire qu’il n’y a pas de garantie.
C’est bien dommage car nous avions une haute estime pour la marque Asus, estime qui a fortement baissé depuis.

Haut de page

Pas aimé l’attitude de la société Orange. Le fournisseur d’accès internet ne répond pas aux divers et nombreux mails que je leur ai envoyé. Après avoir clôturé mon compte chez eux, j’ai été surpris de voir que mon courrier se trouvant sur leurs serveurs ne m’était plus accessible. Rien à faire pour récupérer mes E-mails… l’adresse se terminant en orange.fr n’est plus accessible mais mon courrier est « perdu ». Bravo Orange, on saura sen souvenir le moment venu.

Haut de page

Pas aimé l’attitude peu professionnelle de Photoways. On leur commande un poster et un livre de photos en profitant d’une promo qui devait nous en livrer deux pour le prix d’un, et voilà rien ne va plus. Le poster est recadré et n’a rien à voir et est inutilisable et au lieu d’avoir un livre on n’en a qu’un. Merci, une fois le service clientelle contacté on nous dit trés poliment qu’ils s’en foutent. Je crois que je vais trouver un autre développeur de photos sur le net…

Pas aimé la tenue des cocottes minutes SEB inox. On en avait des vieilles en alu que l’on a remplacées par des neuves en inox assez chères. La première fuyait malgré un changement de joint, la surface du couvercle s’était déformée !

La seconde vient de nous lâcher. Le bouton de serrage a cassé en dévissant le couvercle.
Bravo SEB.

La prochaine sera une italienne, on verra si c’est mieux, c’est en tous les cas ce que laissent entendre les utilisateurs des cocottes Lagostina.

Pas aimé du tout la pompe à eau électrique Wale in line 991 en 12 volts.

L’ancienne avait tenu un peu plus d’un an, nous avons reçu une nouvelle ramenée par des visiteurs de France fin janvier 2008. Une fois montée normalement, elle a fonctionné un peu moins d’une minute !!!

Comme les pompes en question sont serties et indémontables, nous l’avons ouverte pour voir ce qui avait cassé, vu que la garantie lorsque vous naviguez à 5000 milles de la France c’est illusoire. Et bien voici le verdict. La pâle qui tourne au bout du moteur avait cassé, plus exactement l’axe était cassé.

Incroyable que l’on puisse fabriquer du matériel d’aussi mauvaise qualité. L’ancienne pompe identique avait fini par se corroder et la même pâle s’était désolidarisée de l’axe. Mais en plus d’un an de fonctionnement.

A savoir, on utilise cette pompe au mieux 3 minutes par jour. Bilan, plus de 30 euros pour une pompe qui a fonctionné moins d’une minute, bravo Wale…

Pas aimé la qualité de l’eau du port de Carthagène, immonde la plupart du temps.

Pas aimé la décision de la marina de Cuamà au Vénézuéla qui a décidé en octobre 2007 de multiplier ses prix par deux et demi ( et oui …) du coup les tarifs du port sont devenus nettement plus chers que ceux de Puerto La Cruz avec des services nettement moindres. L’augmentation subite et sans préavis a été assortie en cas de protestations d’un « vous n’avez qu’à partir si vous n’êtes pas contents », ce qui fait toujours plaisir à entendre.
Dommage, d’autant que l’augmentation des tarifs concerne essentiellement les bateaux non vénézuéliens, comme par hasard. Résultat, le port va se vider une fois l’information connue…

Pas aimé davantage l’attitude du chantier naval Navimca de Cumanà qui n’a pas voulu reconnaître le vol commis à l’intérieur d’un voilier qui était stationné en zone sécurisée. Malgré les explications du propriétaire, rien n’a été fait par le chantier, même pas un « geste commercial ». Ce n’est pas la première fois que des voiliers stationnés pendant de longues durées se font voler, toujours avec la complicité des gardiens qui patrouillent armés jour et nuit. Un conseil en cas d’utilisation du chantier, faites des photos de tout ce qui est à bord en compagnie du contremaître et consignez le tout afin de pouvoir « prouver » ce que vous aviez à bord en cas de souci.

Pas aimé la qualité française des spatules soit disant « Inoxydables ». Pour éviter d’avoir des spatules qui rouillent, lorsque l’on gratte la coque pour retirer les algues, nous avons acheté en France, des spatules fabriquées en France, en se disant, « au moins même si c’est 4 fois plus cher qu’ailleurs, ce sera de bonne qualité ».

Erreur fatale. Après un seul bain sous l’eau et malgré un soigneux rinçage à l’eau douce, la spatule inox a rouillé aussi tôt, aussi bien que la plus nulle des spatules made in China ! Soit la qualité made in France est nulle soit la marque OCAI fait

fabriquer ailleurs et vend sous le « label » France.

En tous les cas c’est nul à jeter à la poubelle.

Haut de page

Pas aimé les chaînes de mouillage made in France qui ont une tendance nette à rouiller. La galvanisation semble prévue pour une utilisation « occasionnelle » ce qui n’est pas le cas lorsque l’on voyage. Nous sommes toujours sur ancre, toute l’année, sauf quelques semaines à l’occasion d’une visite en France. Pas aimé non plus les « conseils » qui préconisent de mouiller 3 fois la hauteur d’eau. Sur des fonds de 3 mètres, on mouille 9m de chaîne… et au moindre souffle on dérape. C’est souvent le voilier de location qui est à craindre s’il mouille à votre vent.

30m de chaîne dans l’eau est un minimum dans les Caraïbes, un coup de marche arrière pour bien planter la pioche… Et lorsque la place ne manque pas, autant que la baille à mouillage soit vide, la chaîne sous l’eau rouille moins que dans la baille. Sur Amuitz nous avons 80 mètres de 10.

Haut de page

Pas aimé l’attitude des vedettes de passagers de la Guadeloupe, les Saintes, Marie Galante et Martinique qui arrivent plein pot à quelques mètres du port provoquant une vague qui met en branle tout ce qui flotte à quai ou au mouillage provoquant des dégâts matériels fréquents et des risques d’accidents pour les usagers de la mer. Que les patrons des vedettes ne pensent pas qu’ils sont les seuls sur l’eau sous prétexte qu’ils sont gros et qu’ils vont vite. Pour exemple la vedette  » La Foyalaise  » qui relie l’anse Mitan à Fort de France passe à fond devant les bateaux mouillés, on ne compte plus le nombre d’objets cassés à bord notamment. Nous avons calculé que lorsque la vedette passe à une vitesse raisonnable, ça arrive par fois, elle met exactement 25 secondes de plus pour atteindre son embarcadère et économise du carburant…

Pas aimé la manie des pêcheurs professionnels des iles françaises des Caraïbes qui mouillent leurs casiers et autres lignes en les signalant à l’aide d’une simple bouteille plastique transparente. C’est un risque évident pour la navigation et on ne compte plus le nombre de bateaux pris dans les cordages en question. Les Affaires Maritimes averties du fait, ne peuvent que réagir avec prudence,  » les lois ne sont pas faciles à faire appliquer par ici  » nous dit-on en aparté. Les mêmes pêcheurs qui  » bravent  » les règlements sur les pêches en refusant de signaler correctement les engins de pêche ne refusent jamais les subventions sonantes et trébuchantes qui viennent de la métropole et de l’Europe…

Le bris d’une chappe articulée du gréement. Mer cassante pour sortir de l’île de la Tortuga au prés et voilà, une belle pièce en inox qui se casse. Heureusement le bas hauban arrière a tenu bon…nous avons évité de justesse le dématage. Nous avons cherché en France des pièces de rechange avec grandes difficultés. A noter le professionnalisme, la compétence et l’écoute de la société Armor Gréement à Lezardrieux en Bretagne qui nous trouvé les pièces recherchées et nous a tres bien conseillé. Nous ne pouvons que conseiller à notre tour ce gréeur qui fait partie de l’enseigne « Technique Gréement ». Tel en france 02.96.22.10.94.

Haut de page

Vénézuéla.

– Chantiers Aout 2006.

Pas aimé le manque de professionnalisme des chantiers navals, notamment NAVIMCA à Cumanà qui promet beaucoup et ne tient aucun délai.

Beaucoup de « blabla » mais rien de concret. Obligés de se battre jour après jour pour obtenir le moindre service qui sera lui, très bien facturé. Résultat, beaucoup de temps perdu inutilement et un résultat médiocre. Ceux qui viennent au Vénézuéla pour faire des économies dans des chantiers se trompent. Finalement c’est un peu moins cher ( et encore…) mais nettement moins bien réalisé.

La devise locale est la suivante:

« Si tu n’as besoin de rien, tu seras immédiatement servi ».

Les tarifs élevés (europééns) conjugués à des salaires de misère pour les ouvriers (100 à 200 euros par mois) laissent augurer des bénéfices faramineux… pour les patrons des chantiers qui pleurent en indiquant qu’ils s’en tirent à peine.

Les paiements se font en devises à l’étranger, bonjour les évasions fiscales…

Haut de page

-Pas aimé les décibels en trop (environ 99%) voir l’article

Haut de page

-Tarifs au Vénézuela :

-On n’a pas aimé le comportement des chantiers navals et autres vendeurs de matériel du Vénézuela qui ont multiplié par deux en moins de 6 mois l’ensemble du tarif des prestations. Cela va de la peinture aux places de port. Quand on sait que l’inflation a été de 20% en un an, cette exagération dans les tarifs, essentiellement due à l’attitude des plaisanciers nord Américains qui paient sans rechigner n’importe quoi, cette augmentation récurrente va amener rapidement une désaffection du Vénézuela. On voit déjà pas mal de voiliers qui ne font que passer par ici et vont faire des travaux « ailleurs »…

-Poisson pas frais.

Pas aimé le manque total de chaîne de froid dans les marchés au poisson et de viande, du Vénézuela. Tout est exposé à même des étals à l’air libre à plus de 30° de température. Dommage car les poissons sont de qualité au départ ! Une solution, acheter le poisson directement aux bateaux qui débarquent.

Haut de page

-Insécurité. Juin 2006.

-On n’a pas aimé être réveillés à une heure du matin alors que l’on dormait à bord dans une marina de Puerto La Cruz (Vénézuéla) par une bande de 6 ou 7 délinquants qui vidaient de son contenu le voilier stationné tout contre le notre. Ces hommes qui étaient venus en « lancha » ont commencé à nous délester de nos pare battages puis ont commencé à démonter le moteur hors bord accroché sur le balcon arrière. Malgré nos protestations, les lascars ont continué à vider le bateau d’à côté qui était inoccupé… Un des gars tenait un pistolet automatique en main pendant que les autres « travaillaient » tranquillement, le tout à 50 mètres d’une base de la garde Nationale (…) Nous avons été quittes pour une belle trouille et avons toujours notre moteur hors bord. L’enquête de police se poursuit doucement… il faut dire que c’est difficile de retrouver 7 lascars qui étaient à bord d’une embarcation dont on connaît le nom et le signalement !

-On n’a pas aimé non plus l’assassinat du français Pierre Roelens, responsable du chantier de la marina de Bahia Redonda à Puerto La cruz il y a deux semaines. Abattu comme un chien dans sa voiture devant le chantier, sa femme qui était à ses côtés est également décédée. Cet assassinat à causé un émoi important dans la communauté des plaisanciers étrangers, qui ont connu ou travaillé un jour ou l’autre avec Pierre qui était au Vénézuéla depuis plus de 20 ans. Là encore l’enquête continue…

Haut de page

-Pollution.

-Pas aimé davantage l’attitude des pompistes des marinas de PLC (Puerto La Cruz) qui laissent tomber un ou deux litres de fioul à l’eau à chaque plein de carburant. (Il n’y a pas d’arrêt automatique dans le pistolet) Vu le nombre de bateaux qui passent par les pompes en fin de semaine, l’air devient irrespirable. Une pollution de l’eau qui passe totalement inaperçue, les locaux se moquent éperdument de ce genre de détails. De même les bidons d’huile 2 temps utilisé par les plaisanciers et pêcheurs locaux sont TOUS jetés à l’eau une fois vides. Ces belles boites bleues ornent pour de longues années les côtes au vent des îles du Vénézuéla.

Haut de page

-Glaouch.

Pas aimé du tout, me faire interpeller systématiquement en anglais par les Vénézuéliens dans la rue, les commerces etc… A croire que des que l’on fait plus de 1,60m, que l’on ne porte pas un Jean épais sous le soleil avec des chaussures de sécurité et des chaussettes de laine, et si en plus on a le teint clair, on est forcément un étasunien dit localement « Gringo ». Je reprends systématiquement toute personne qui s’adresse à moi en anglais et lui demande en espagnol, pourquoi il me parle anglais. Ils sont gênés ou s’en foutent, mais je ne laisse pas passer. Nous avons désormais des tenues ou est marqué « No hablo ingles ».

Haut de page

-Mouillage.

Pas aimé la technique de mouillage des pêcheurs du Vénézuéla qui consiste à jeter un grappin et à lâcher une centaine de mètres de cordage flottant. Un point c’est tout. Pas de chaîne, rien !
Les bateaux ont tendance à éviter sur des secteurs importants empêchant les autres bateaux qui mouillent « normalement » de poser leur pioche ! De plus lorsque l’on circule en annexe, il faut avoir un œil constant sur les cordages qui baladent à fleur d’eau.

Haut de page

-Pêcheurs.

Pas aimé le saccage régulier et définitif des belles zones coralliennes des îles du Vénézuéla. Les pêcheurs utilisent des compresseurs et des narguilés pour plonger et piller toutes les langoustes qui traînent. Les langoustes sont vendues soit en Martinique soit dans les îles A.B.C par des « gros pêcheurs » qui ramassent la production des petits sur leurs gros bateaux réfrigérés. Ce pillage va tuer les fonds du Vénézuéla et fait couler l’économie de la pêche de Martinique qui est confrontée à une concurrence féroce d’autant qu’ils exportent aussi des poissons. Le tout évidement sous l’œil des garde côtes. Car si je l’ai constaté en deux semaines sur notre simple voilier, les autorités de tutelle qui sont surplace toute l’année avec pour mission le contrôle des activités maritimes, devraient le voir aussi…

Haut de page

-Gasoil.

Pas aimé les difficultés pour faire le plein de gasoil au Vénézuéla. Pour soi disant lutter contre la contrebande de gasoil avec les autres pays voisins, il n’y a pas de pompes de gasoil dans les stations services en ville. Il faut aller dans les ports, demander une autorisation et justifiant le nombre de litres de consommation par bateau ou camion etc… Un casse tête infernal pour les entrepreneurs locaux qui perdent un temps précieux en paperasseries pour simplement faire le plein de carburant. Rappelons que le Vénézuéla est un des pays producteurs de pétrole les plus puissants au monde, membre fondateur de l’OPEP… et que les carburants y sont pratiquement gratuits. Pour exemple, 100 litres (cent) de gasoil vallent à la pompe 1,6 euros (un euro et soixante centimes). Le plein n’est pas trop cher à ce tarif!

Haut de page

-Cartographie.

Pas aimé la cartographie « fausse » des îles du Vénézuéla. Impossible de se fier aux cartes qui sont toutes plus ou moins mal positionnées, géo-référencées.

En clair, si tu te fies trop aux cartes et au GPS tu finis sur les récifs. Une seule et unique solution, ouvrir l’œil, regarder la couleur de l’eau et éviter d’arriver de nuit (…) Un cata vient de s’échouer (septembre 2006) justement à la tortuga en sortant du mouillage, comme quoi! Un cata perdu! Dommage qu’ils n’aient pas lu ce papier avant…

Haut de page

-Jus de fruits.

Pas aimé l’ajout systématique de sucre en quantité et de glaçons a gogo dans les jus de fruits par ailleurs délicieux ! Presque impossible d’avoir un jus de fruits composé de… fruits !

A part ça c’est vachement bien le Vénézuéla et super beau.

Haut de page
*

-Martinique Le Marin :

-Les cyber cafés qui facturent l’heure de connexion Internet poussive à 6 euros… et qui font pression sur le seul bar qui propose le wifi gratuit pour ses clients. Le « Mango Bay » a du couper sa connexion Internet pour ses clients afin d’éviter les problèmes avec les autres cyber…

-Nous recevons un complément d’info concernant le sujet, le voici:

« A propos de l’arrêt de Wifi du Mango Bay, cela n’a duré que quelque jours… L’histoire : une dame se présentant du bureau de la répression des fraudes émet quelques menaces et ordonne l’arrêt du Wifi. Quelques jours plus tard le gérant du Mango Bay téléphone à la répression des fraudes qui lui dit qu’ils n’ont pas d’agent féminin en Martinique ! 😀

Il a été facile de trouver le responsable : le plus débile des gérants de cyber-café a monté le coup… plainte a été déposée, je ne connais pas la suite.

L’arrêt n’a donc duré que quelques jours et le Wifi fonctionne toujours gratuitement. »

Merci Fred pour l’info.

Haut de page

-Martinique les pêcheurs :

Sur tous les tombants et abords des chenaux menant aux ports et baies de Martinique, les pêcheurs professionnels locaux mouillent des lignes et filets. C’est normal. Ce qui l’est moins c’est le manque total de balisage. Une simple bouteille d’eau en plastique transparente fait l’affaire en lieu et place d’un fanion et d’une perche ! Autant dire qu’il faut toujours entrer en faisant très attention et avec le soleil derrière le dos !

-Poissonneries Martinique :

On se demande ou est le poisson pêché localement ? On trouve presque rien de frais sur les étals, presque que du congelé. Dommage.

Haut de page

-L’assurance MATMUT :

Un point particulier pour la MATMUT qui assurait notre bateau en tout risques et qui nous a indiqué sans autre forme, que nous étions radiés au 31 décembre 2005 alors que nous étions en plein voyage. Jamais de sinistres, toujours payé à l’heure, mais voilà ! La MATMUT exigeait pour nous garder, que l’on assure également notre résidence principale. Nous avons accepté pour éviter de nous retrouver sans assurance en plein voyage. La MATMUT a exigé ensuite que nous assurions également une voiture. Nous avons refusé le chantage et trouvé un autre assureur à Fort de France.

Haut de page

-La Banque Populaire :

Si elle sponsorise le trimaran qui porte son nom, elle se fout ouvertement de nous. Nous avons constaté que l’option payante de consultation des comptes par Internet, option prise à l’occasion du voyage par Fanfan, était facturée doublement chaque mois. Nous avons fini par savoir que la Banque Populaire nous facturait la possibilité de consultation par Minitel (…) très pratique au Cap-Vert ou en Espagne, Portugal etc… La Banque Populaire nous propose un « acte commercial » digne d’eux, le remboursement d’un mois de cotisations indûment prélevées. Pas pal non ? Il y a du changement de banque dans l’air…

Haut de page

-Matériel : la saga du radar Raymarine!

-Equipés d’un Raythéon de 24 milles pratiquement neuf, ce dernier n’a jamais fonctionné correctement et nous a fait perdre du temps et pas mal d’argent. En même temps nous avons appris à mieux connaître le réseau des représentants de la marque Raythéon qui ont TOUS été incapables de réparer le dit radar… « C’est la première fois que je vois ça. Ce sont d’excellents radars etc… » c’est la litanie habituelle mais point de solutions.

-Nous avons du batailler dur avec la société SDMARINE à Paris qui avait réparé le Radar avant notre départ. Ce dernier ne fonctionnant pas très bien nous avons fait une escale de 3 semaines aux Canaries pour le faire réparer. Après avoir déterminé que la pièce en panne était celle remplacée par Raymarine Paris, le fabricant anglais a consenti de prendre la réparation sous garantie.

Trois semaines plus tard et 250 euros après (malgré la soi disante prise en compte sous garantie) nous sommes partis des Canaries avec un radar qui ne fonctionnait plus du tout !

Traversée des Canaries au Cap-Vert sans radar puis du Cap-Vert traversée de l’Atlantique sans radar, Raymarine n’ayant pas de réparateurs au cap-Vert. Arrivés de l’autre côté la mare en Martinique, même combat, je démonté tout seul l’antenne du mât et dépose le tout chez le représentant local du marin Diginav. 15 jours plus tard toujours rien et voilà qu’on me demande de renvoyer le tout par la poste à Raymarine à Paris !

Suite : Le radar est envoyé de Martinique à Paris pour tenter de le réparer. Une fois arrivé et testé à Paris on m’annonce que la Radar marche au poil sans avoir eu à le réparer !
Je proteste vivement, ne croyant pas dans les réparations divines, rien n’y fait. Le radar est renvoyé au Marin en Martinique puis récupéré par des amis qui me l’ont acheminé au Vénézuela. Coût 132 euros de frais d’expédition entre Paris et la Martinique. Je remonte le radar et bien entendu il ne fonctionne pas bien.

L’échelle de 1.5 milles et celle des 3 milles ne marche pas. Le radar est revenu en panne et il me manque les deux boulons de fixation de l’écran sur son support et deux autres de l’antenne, bravo !

Panamarina, Panama.

 

Panamarina.

Située dans la partie nord est du Panama, première marina en venant de Colombie, juste après les îles des San Blas, Panamarina accueille 45 bateaux dont 10 catamarans.

Carte entrée Panamarina.
Carte entrée Panamarina.

Panamarina, créée et gérée par Jean Paul et Sylvie, des français qui ont posé leur sac à terre voici 10 ans, permet de laisser son voilier en toute tranquillité, le temps d’une simple escapade à Panama city ou d’un retour en métropole pour une plus longue durée.

Carte Panamarina.
Carte Panamarina.

Les bateaux sont maintenus sur 4 amarres, sans pontons individuels. Un ponton à annexes permet de descendre à terre ou l’on trouve, douches, restaurant (excellent), atelier et maintenant une voilerie sellerie en attendant un atelier de réparation d’annexes gonflables.

Tel (507) 677 10 091
- mail : canvas.p@hotmail.com

Pour s’y rendre, pointer sur le point 9°38 N 79°36,68W de là faire du plein Sud pendant 1 nautique. Vous arrivez avec sur tribord un village côtier et sur bâbord une superbe caille qui déferle des que la mer est un peu formée. Pas de soucis pour rentrer, c’est super bien balisé. Vous verrez en premier deux bouées, une verte et une rouge (passer entre les deux en laissant la verte à bâbord). Comme vous aurez pris contact avec Panamarina sur le canal VHF 69, Jean Paul sera déjà là en annexe pour vous guider au besoin. Le reste n’est qu’un long contournement d’un récif (voir photos) avec des fonds de plus de 10 mètres. Il faut juste passer impérativement entre les bouées et ne pas se laisser impressionner par les vagues. Sur les photos prises ce printemps, la mer est plate, comme vous pouvez le constater.

Entrée lasai panamarina
Entrée lasai panamarina

Entrée lasai panamarina
Entrée lasai panamarina
Approche Panamarina
Jean Paul Panamarina.
Jean Paul Panamarina.
Approche lasai panamarina
Approche lasai panamarina
lasai panamarina
lasai panamarina
Entrée lasai panamarina
Entrée lasai panamarina
Approche chenal lasai panamarina
Approche chenal lasai panamarina
Chenal lasai panamarina
Chenal lasai panamarina
Entrée lasai panamarina
Entrée lasai panamarina
lasai panamarina entré.
lasai panamarina entré.

lasai panamarina
lasai panamarina

Une fois à l’intérieur de la Marina, « Mino » le marin de Panamarina monte à bord du voilier pour aider à l’amarrage du bateau. Les bureaux sont au bout du ponton dans des bâtiments qui abritent des douches, une laverie et un accès internet pour peu que l’on dispose d’un ordinateur portable à connecter.

Bateaux Panamarina
Bateaux Panamarina

Pour les joindre :

Tel (507)66.87.77.47 ou 600.588.79

Mail panamarina1@yahoo.com

Piste et cocaïne ou la fin programmée des indiens Kuna.

 

Situés dans la partie nord est du Panama sur la côte de la mer des Caraïbes, les indiens Kuna que nous apprécions particulièrement vivent une transition douloureuse qui devrait les transformer en profondeur.
Depuis 2007 et surtout 2010, la piste qui relie le Panama à la comarca de Kuna Yala (San Blas) est entrain de transformer en profondeur les îles des San Blas. Les indiens Kuna qui peuplent ces îles depuis un peu plus de deux siècles peuvent « enfin » se rendre à ciudad Panama en deux heures de taxi pour un prix bien moindre à celui de l’avion qui relie depuis de nombreuses années cette partie occidentale du Panama au reste du pays. Dans un premier abord on peut y voir un « progrès » certain, près de la moitié de la population Kuna habitant hors des îles des Caraïbes et justement à ciudad Panama sur la côte Pacifique.

Ile des San Blas. Prise du haut du mat d'Amuitz.
Ile des San Blas. Prise du haut du mat d’Amuitz.

Une piste a été taillée en pleine jungle tropicale à coup de bulldozers, traversant un territoire jusqu’alors vierge et qui devient tout doucement une voie d’accès véritable reliant les deux composantes de la communauté Kuna, les îliens et les terriens de la capitale. Nous mêmes en voyant la piste prendre vie en 2007, en l’empruntant en compagnie des Kunas, on se disait que le progrès arrivait même jusqu’ici. Par progrès on entendait les bons côtés de la chose… Depuis on constate que la réalité dépasse de loin les perspectives initiales et que la transformation de la société Kuna s’opère à la vitesse grand « V », proportionnellement à l’arrivée des flux plus qu’à l’échange de ces derniers. Car il faut bien reconnaître que cette piste est entrain de devenir une « sonde » une voie en sens unique et que déjà les effets pervers se font sentir.
Jamais on n’a vu autant de visiteurs, panaméens ou étrangers, arriver vers les îles. Des visites courtes, des fins de semaines, des vacances improvisées, des virées vers « le paradis » panaméen à moindre prix. Sur le territoire appartenant à l’île de Carti, sur le continent, se trouve le « terminal terrestre » par ou arrivent les innombrables 4×4 chaque jour, jusqu’à 300 un jour de carnaval. C’est devenu un véritable dépotoir à ciel ouvert, plus exactement à mangrove ouverte. Des immondices composées de poubelles plastique et boites aluminium de tout poil. Tout finit dans la mangrove car aucun service de ramassage de poubelles n’existe dans les îles et tan-bien même, les Kunas n’ont pas encore assimilé l’importance de conserver leur « paradis » en l’état. Certes la piste à du bon. Le malade peut enfin aller sur Panama city en quelques heures et se faire soigner. Certes les produits qui manquaient (…) sont enfin accessibles. Les moteurs hors bord fleurissent sur les Ulus (canoé taillé dans un arbre), l’essence arrive quotidiennement, l’huile moteur également, tout comme les touristes.

Piste ouverte à travers les San Blas et le "continent"
Piste ouverte à travers les San Blas et le « continent »

Le seul problème c’est l’emballage de tout ce beau monde, du plastique qui comme le disait un marin nord américain rencontré sur une île que nous nettoyions, « le plastique c’est tragique » et malheureusement pas fantastique comme dit la chanson. Les Kuna que l’on ne veut pas blâmer ici, ils sont chez eux, tentent de tirer profit de la situation comme ils le peuvent. Le pêcheur ne pêche plus, il construit une cabane sur l’île qu’il loue aux touristes venus chercher un dépaysement rapide. Du coup il a même du mal, le pêcheur, à trouver du poisson pour nourrir le dit visiteur qui vient justement pour en manger. Au lieu de servir la nourriture dans des assiettes normales que l’on lave et réutilise, ils sont devenus adeptes du polystyrène, venu tout droit de Panama City. Ces mêmes assiettes, verres etc.. jonchent les fonds marins pour des milliers d’années ou le temps qu’une tortue les mange et s’étouffe. La situation est entrain de démarrer à grande vitesse au point que nous, voyageurs ancrés depuis peu, le remarquions si facilement, Les diverses autorités alertées ne font rien car ne comprennent pas le problème. Depuis toujours dans ces îles, il suffit de jeter les détritus dans l’eau qui se charge de les faire disparaître, et c’est comme ça depuis que les hommes habitent cette côte. Bien ancré dans le subconscient populaire pour un bon moment. Le problème c’est que le détritus a changé. De peaux de bananes et autres Yucas on est passé au plastique, polystyrène et autres choses du même acabit et en grand nombre..

Des trafics chaque jour plus importants.
Des trafics chaque jour plus importants.

Le plus dur reste à venir. La piste et ses arrivées massives vont croitre de manière exponentielle dans très très peu de temps. En effet, le pont traversant la rivière a été mis en service en 2011 pour que les véhicules dits « normaux » puissent arriver jusqu’au bout., la route est ouverte désormais à tout et à n’importe quoi. Déjà le ciment remplace tout doucement les murs en bambous, les tôles ondulées commencent à fleurir sur les toits de palmes, téléphone portable et télévision s’imposent à grands pas… Heureusement ou malheureusement les anciens, les plus sages… retransmettent leur histoire orale dans les villages les plus traditionnels, dans leur langue Kuna qui est encore très largement parlée par tous les indiens. Les Kunas sont arrivés aux îles San Blas voici deux siècles et ont transformé fabuleusement leur biotope. Ils y ont permis la vie dans des îles exemptes de malaria. Tout y était propre, des cocotiers plantés permettaient leur subsistance, la terre cultivée sur la frange côtière littorale le long des rivières fournit encore la nourriture de base. Visionnaires, les anciens rappellent juste un détail, ils ne sont là (les Kuna) que provisoirement, car des que le niveau des eaux montera, ils devront repartir à la recherche d’un nouveau territoire.

Cocaïne au coin des plages.

Une partie chaque jour plus grande des Kunas prouvent leur capacités d’adaptation sans limites.. La contigüité des San Blas avec le Darien et la frontière de la Colombie et par la même la cocaïne a fait naître des habitudes nouvelles pour le moins.

Depuis quelques années les trafiquants colombiens testent avec succés une méthode de passage de leur production de la Colombie vers le Panama, sans trop de risques.

Indien Kuna sur son Ulu.
Indien Kuna sur son Ulu.

Des canots rapides fortement motorisés avec 4 fois 200 chevaux, partent la nuit des côtes de Colombie vers les îles des San Blas pour livrer la Cocaïne. Parfois les ballots de cocaïne sont largués en pleine mer, lestés de sacs de sel. Ces largages sont dus à la crainte de contrôles en mer par une des patrouilles panaméennes chargée de la lutte anti narcos, mais aussi une technique de livraison désormais éprouvée. Les dits ballots largués devant les îles des Kuna, finissent par s’échouer sur les plages au vent. Des petits paquets de un kilo, plastifiés, qui sont ramassés par les Kuna qui semblent être au courant des dates d’arrivages… Ces paquets sont ensuite rapatriés discrètement autour d’une des îles spécialisée dans ce trafic, rio Sidra, et revendues aux dealers panaméens en cheville avec les Colombiens. Revendues à petit prix, il va s’en dire. Ce petit trafic lucratif pour les Kuna, modifie encore plus que la piste, les habitudes de ces derniers. Tout d’un coup, le pêcheur ne pêche plus, le cultivateur ne cultive plus, il achète un panneau solaire, un moteur pour son Ulu, du rhum etc… tout le village sait ce qui se passe, il a « gagné à la loterie » c’est ainsi que l’on nomme le ramassage et revente de la cocaïne aux colombiens. Une loterie bien pratique permettant l’afflux régulier de devises dans ces populations démunies.

Panneaux Solaires.
Panneaux Solaires.

La ou le bat blesse c’est que depuis peu les jeunes Kunas qui ont gouté de la ville a Panama City goutent aussi de la cocaïne… Du coup les accrocs à la coca se font de plus en plus nombreux et un nouveau trafic pour consommation locale est entrain de s’installer. C’est ainsi que Chichime, une des îles d’arrivée des Backpakers qui rallient la Colombie au Panama et vice versa en voilier, s’approvisionnent en doses de 1 dollar le gramme. Ces doses sont fabriquées localement par ceux même qui encore voici un an étaient des pêcheurs et ramassaient des noix de coco qu’ils revendaient à 20 centimes de dollar l’unité.

Backpakers à Chichime San Blas.
Backpakers à Chichime San Blas.

Cette transformation radicale des habitudes ne trouve pas un écho favorable dans la majorité des îles mais existe d’autant plus qu’elle permet l’arrivée de billets verts qui font au Kuna Yala, la loi comme partout ailleurs.

José Arocena

Démarches administratives au Vénézuéla.

Démarches administratives pour naviguer au Vénézuéla. (En 2006)

Nous recevons de nombreux courriels nous demandant comment cela se passe au Vénézuéla pour un séjour, escale plus ou moins longue, visas et autres documents.

En général lorsque l’on pénètre dans les eaux territoriales vénézuéliennes avec l’intention d’y faire escale, même courte, on se doit de remplir un certain nombre de conditions.

-1) Passeport en cours de validité
-2) Liste d’équipage « classique » en espagnol et anglais.
-3) Acte de francisation ou équivalent pour les navires non français.

<img1956|center>

Le plus simple est de passer par un « agent » qui se chargera d’effectuer et d’obtenir dans la journée, la demande d’autorisation de navigation « Permiso para embarcacion deportiva extranjera ». C’est le document qu’il faut garder au chaud, il autorise votre voilier, à séjourner 6 mois pleins sur le territoire vénézuélien. Cette autorisation peut être prolongée deux fois consécutivement de six mois. En clair, votre bateau peut rester 18 mois au Vénézuéla en toute légalité. N’oubliez pas de demander la prolongation avec quelques jours d’avance surtout si la date de fin tombe une fin de semaine. Chaque demande de prolongation est payante. Une fois les 18 mois passés, le navire doit quitter le pays durant au moins 45 jours avant de revenir sous peine de tomber sous le coup du paiement d’une taxe douanière (comme chez nous…)

<img1957|center>

Votre bateau est donc en règle, il ne va pas de même pour vous !
En effet les services d’immigration vous tamponneront le passeport en indiquant que le visa est valable 90 jours…

Pas de soucis, il suffit de sortir du territoire national, même un jour, et de revenir au Vénézuéla pour avoir encore 90 jours de visa légalement. Le Brésil est tout proche mais le système « D » mis en place permet d’éviter cette sortie du territoire moyennant finances (…) environ 30 euros par passeport.

Certains agents plus ou moins indélicats prétendent qu’une sortie est nécessaire des que l’on change de « région », c’est faux depuis 2002 suite à un décret signé par un certain Hugo Chavez Frias actuel président de la république révolutionnaire Bolivarienne du Vénézuéla qui prévoit que l’entrée « nationale est valable pour l’ensemble des états du Vénézuéla ». Si vous cédez aux demandes des agents, vous aurez un beau papier de sortie qui ne servira à rien mais que vous aurez payé !

Autre détail, des que vos papiers sont en règle, photocopiez le passeport et la page du visa. Ces photocopies vous servirons pour tout contrôle à terre, les originaux restent à bord et la police s’en accommode toujours et ne fait pas de problèmes si vous avez les photocopies.

A signaler que tout débarquement d’un passager qui rentrerait par exemple en avion ou sur un autre bateau doit être signalé et notifié par écrit sur les documents du bord. Si vous-même laissez votre bateau au Vénézuéla pour la saison cyclonique et que vous rentrez en France en avion, n’oubliez pas de demander au chantier ou à la marina ou vous aurez laissé votre bateau, un certificat indiquant que votre bateau est bien au Vénézuéla et indiquez la liste des passagers. Cela vous permettra de revenir au Vénézuéla avec un billet d’avion sans retour vers la France.

Avant de quitter le Vénézuéla avec votre voilier vous devez de nouveau passer par la case « départ » et faire le « zarpe » de sortie. C’est moins cher que l’entrée et cela vous permet d’arriver dans le pays suivant avec des papiers en règle. Si vous voulez passer par les îles Tortuga, Les Roques et les Aves avant d’aller à Panam, il faut le signaler lors de la demande de sortie pour qu’il soit inscrit « Puntos intermedios » ce qui permet d’avoir une date de sortie effective fluctuante. Il faut insister au prés des agents.

En fin, toutes les formalités sont faisables personnellement mais vous économiserez tout au plus 40 euros mais perdrez entre un et deux jours en taxis et autres queues dans les banques car les taxes sont à verser par virement au gouvernement. La taxe à payer est de 37.000 bolivars (voir facture) soit moins de 10 euros. La facture totale à payer à l’agent est de 50 euros.

Les « Guarda costas » qui font partie de la marine nationale sont ceux qui vous contrôleront à l’occasion, au port ou même au mouillage. En général ils sont courtois, ne parlent que l’espagnol sauf de rares exceptions, mais tout se passe bien. Parfois ils contrôlent la sécurité du navire (…) notamment sur l’île de la Blanquilla ou une garnison est installée. Ils vérifient mais ne sont pas habilités à verbaliser en cas de défaillance.

José Arocena

Sur AMUITZ

www.sextan.com

AMUITZ du Pays basque vers le Pays basque.

Euskal herritik euskal herrira…nolako bidai ederra!Durant plusieurs années, nous allons naviguer…et voir du monde.

On y pensait depuis des années, on l’a décidé deux ans avant de partir.

De juillet 2005 à 2006/7/8/9… (?).

<img1027|center>

Une très longue coupure dans la vie active et une virée de plusieurs milliers de km sur l’eau, c’est le projet initial. Pour ce faire il fallait changer de voilier et passer de notre first 35s5 au Sun Légende 41 plus adapté aux navigations.

AMUITZ a été acheté d’occasion chez Dufour Bretagne au Crouesty , c’est un excellent bateau qui une fois mis au point ne demande plus qu’à naviguer.

Les choix des parcours:

N°1:

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal juillet et début août 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère août 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries septembre 2005
-Descente des Canaries vers l’archipel du Cap-Vert octobre.
-Traversée de l’Atlantique du Cap-Vert avec atterrissage sur les antilles décembre 2005.
-Descente vers les Grenadines Janvier/Février 2006.
-Navigation sur l’ensemble des îles et côtes du Vénézuéla pendant 6 mois.
-Août/septembre 2006. Mise au sec d’Amuitz et visite en France en avion.
-Abandon de nos emplois respectifs…
-Novembre 2006 retour au Vénézuéla.
Carènage et réparations d’entretien plus mise à l’eau d’Amuitz.
-Décembre 2006, remontée des Caraïbes jusqu’à Saint Martin.
-Janvier 2007, stop technique pour changer notamment de Grand Voile.
-Février 2007 navigation aux îles vierges.
-Mars 2007, remontée des grandes Antilles, Saint Domingue et Cuba.
-Mai 2007 redescente des Caraïbes vers les Roques
-Juin 2007 Curaçao.
-Juillet 2007 navigation vers la Colombie.
-Aout 2007 Mise à sec du bateau.
-Septembre visite en France.
-Novembre retour en Colombie.
-Décembre navigation vers les Sanblas.
-Janvier/février 2008 Sanblas.
-Mars 2008 Passage de Panama ou remontée vers les Açores?

<img1094|center>

Parcours N°2.

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal juillet et début août 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère août 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries Août/septembre 2005
-Descente des Canaries vers l’archipel du Cap-Vert septembre/octobre.
-Traversée de l’Atlantique du Cap-Vert avec atterrissage sur l’île de Fernando de Noronha au large du Brésil avec passage du pot au noir et de l’équateur, novembre 2005.
-Descente vers le continent du Brésil, descente de Natal à Salvador de Bahia.
-Décembre dans le secteur de Salvador.
-Remontée du Brésil du Nordeste entre février/Mars 2006.
-Arrivée sur Cayenne mars 2006.
-Traversée vers le sud des Antilles avril 2006.
-Remontée des Antilles: Trinidad Tobago, Grenade, grenadines, St Vincent, Martinique, Dominique, Guadeloupe, Antigua.
-Traversée de l’Atlantique vers le nord. mai/juin 2006 arrivée aux Açores.
-Navigation aux Açores juin/juillet.
-Traversée vers le continent européen, atterrissage vers la Galice Août 2006.
-Retour Galice vers la France septembre 2006.

<img1151|center>

Parcours N°3.

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal juillet et début août 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère septembre 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries septembre/octobre 2005
-Descente des Canaries vers l’archipel du Cap-Vert octobre/novembre.
-Traversée de l’Atlantique par les alizés du Capvert aux Antilles en Décembre.
-Navigation dans l’arc antillais de janvier à juin.
-Traversée de l’Atlantique vers le nord. juin 2006 arrivée aux Açores.
-Navigation aux Açores juin/juillet.
-Traversée vers le continent européen, atterrissage vers la Galice Août 2006.
-Traversée du Golfe vers la Bretagne aout 2006
-Retour vers le pays basque septembre 2006.

<img1241|center>

Parcours N°4.

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal août septembre octobre 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère novembre 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries janvier 2005.
-Traversée Canaries Açores avril 2006
-Navigation aux Açores durant le printemps 2006
-Traversée Açores Irlande juillet 2006
-Descente de l’Irlande au pays basque en passant par la Bretagne d’août à septembre 2006.

<img1361|center>

Parcours N°5.

-Embarquement sur le bateau au mouillage en juillet 2005.
-Opération « vie à bord dans l’immobilité » durant 12 mois.
-Retour à terre été 2006.
-Vente du bateau aout 2006.
-Achat d’un camping car…

Parcours N°6.

En gros, le parcours N°1 était celui que nous souhaitions réaliser. Finalement nous avons eu la chance de pouvoir aller encore plus loin et plus longtemps. Nous sommes dans le Pacifique en Polynésie depuis 2011 et cette année 2012 nous pensons continuer vers l’Ouest. Dans la pratique on verra bien. Nous n’avons aucune obligation si ce n’est de revenir, et encore…

Cyclones à raz d’Amuitz

La saison 2007 semble démarrer fort sur le plan cyclonique.

« Dean » a touché les petites antilles au mois d’août, notamment les îles de Martinique et St Lucie. Fort heureusement le cyclone n’était classé que niveau 2 lors de son passage sur les petites antilles. « Dean » s’est renforcé pour atteindre le niveau 5 vers la Jamaïque… Les médias ne s’intéressent pas à la Jamaïque malgré les dégâts importants constatés dans une des populations les plus démunies du monde.

A peine le mois de septembre débuté qu’une tempête tropicale se transforme en cyclone sous le nom de « Félix »,cette fois-ci le niveau 5 est atteint rapidement et le parcours nettement plus sud que le précédent.

C’est ce détail qui inquiète le plus. Habituellement il est convenu que les cyclones restent au nord du 12°. Cette fois-ci « Félix » s’est approché dangereusement de la limite théorique.

En passant au nord de l’île de Curaçao ou se trouvent nombre de voiliers de voyage dont Amuitz, « Felix » a provoqué l’inquiétude dans la communauté des navigateurs.

Fort heureusement au dernier moment, le cyclone a infléchi sa course pour passer à une trentaine de nautiques de Curaçao. Du coup les prévisions de vents de force 10 n’ont pas été atteintes.

Un troisième cyclone est en route..,

Curaçao remise en forme pour Amuitz.

 

Cette fois-ci on y est de nouveau de plein pied.

Amuitz a retrouvé son élément, mouillé sur ancre dans une des criques de Spanish Watter dans l’île de Curaçao 12°04N 68°51W.

Kayak Fanfan curaçao
Kayak Fanfan curaçao

Comme toujours, quand on revient à bord après quelques temps passés à terre, la liste des petits trucs à remettre en place s’allonge.

Le frigo était en panne, une recharge de gaz a été effectuée par Gégé de Tadorne et son copain Vivi que nous n’avons pas encore vu. Un plaisir ne venant jamais seul, la partie électronique a été mouillée par de la condensation et voilà de nouveau le frigo en panne… Ensuite, c’est une batterie qui vient de nous lâcher, un élément s’est mis en court circuit, vidant les 4 autres batteries du même parc, un plaisir !

A part ça tout va bien, 32° à l’ombre, 29° dans l’eau…

Kayak Fanfan curaçao
Kayak Fanfan curaçao

Fanfan fait du Kayak dans le mouillage pendant que je mets le site à jour.

Nous avons été faire les papiers de l’immigration à Willemstad, un peu de bus, un casse croûte prés du marché

Tadorne, new life amuitz Curaçao
Tadorne, new life amuitz Curaçao

avec Patricia de « Niew Live » qui part demain pour Aruba puis Cartagène et Gégé de Tadorne.

Nous avons mangé des chocolats de Léonidas préparés par Amama Pilar… trop bon!!!

patricia, marvin Fanfan Curaçao
patricia, marvin Fanfan Curaçao

Marvin 5 ans qui est devenu un spécialiste en « défaisage de bouts » s’entraîne sur son cordage de prédilection dans la descente d’Amuitz.

marvin
marvin

C’est pas tout, Fanfan se baigne autour du bateau, je vais la rejoindre.

Des Wagas au milieu des Tules

Ceux qui visitent régulièrement ce site connaissent déjà le territoire Kuna au Panamá. Polo et moi en savions déjà beaucoup au travers des récits de José et Fanfan, de leurs photos, etc… Pourtant, cela n’a pas beaucoup atténué la magie de la rencontre avec ce peuple.

Arrivés à Panamá Ciudad, et après une courte nuit à l’hôtel, nous avons pris le 4×4 jusqu’en territoire Kuna. Après une heure d’autoroute, on attaque la piste, et elle justifie bien le 4×4, surtout que la pluie avait quelque peu détrempé la dite piste. Merci Ricardo pour tes talents de pilote, on garde ton numéro de téléphone. Cette route sillonne au milieu de la forêt tropicale, avec une végétation inconnue en Europe : teck, fougères arborescentes, etc… les bruits de la faune sont aussi curieux pour un français fraîchement débarqué de métropole. Le bout de la piste, c’est une plage inondée par la marée haute, Punta Redonda, en face d’Aquatup (Aquatupu ou Aquadup) où José attend au mouillage à bord d’Amuitz.

<img2694|center>

C’est un climat tropical, donc chaleur (27 à 32°C), et humidité. Nous avons eu de la pluie, mais on la supporte plutôt bien, et ça ne durait jamais plus d’un quart d’heure. Par la suite et en s’éloignant du continent, nous avons eu beaucoup de soleil, et quand un nuage le masquait au plus chaud de la journée, on l’appréciait. Des conditions idéales pour le Kite, la baignade, la sieste, la lecture, etc… Des vacances excellentes sous les tropiques.

<img2695|center>

Mais ce territoire est peuplé d’indiens, les Kunas (ou Tule, les humains dorés). Un peuple qui lutte pour son indépendance et son mode de vie. Ils sont organisés avec des représentants auprès des plus hautes instances panaméennes et à l’ONU. Ils refusent la construction d’hôtels sur leur territoire, et il était question récemment d’y interdire le charter qui ne semble pourtant pas très développé. Les femmes portent majoritairement l’habit traditionnel, des bracelets de perles qui couvrent leurs mollets et leurs avants bras. Chez les hommes par contre, on voit l’influence du monde moderne, ils sont tous en short tee-shirt et casquette.
Les iles sont situées à peu de distance du continent. Il n’y a pas d’eau sur ces iles, n’y électricité, sauf dans de rares cas comme à Carti ou Nargana. En fait, sur quelques iles, le gouvernement a financé un tuyau qui apporte l’eau de la rivière la plus proche. Mais certains ont refusé pour protéger encore leur mode de vie. Ainsi, ils partent en Cayuco, la pirogue locale, avec des bidons pour aller chercher de l’eau et travailler leurs champs (banane, yucca (manioc), etc…). Les heures de rame les maintiennent en forme.
Evidemment, ils cèdent peu à peu à la civilisation occidentale, avec des panneaux solaires, des relais GSM pour le téléphone, des moteurs hors-bord, etc… Mais leur mode de vie reste très éloigné du notre.

<img2697|center>

<img2699|center>

Nous nous sommes invités à une « Chicha Fuerte » avec Polo. Il s’agit d’une fête donnée pour le passage à l’adolescence d’une jeune fille du village. La Chicha est la boisson que l’on y boit. Du sirop de canne fermenté pendant 8 jours avec du maïs et du café. Nous n’avons pas tout compris à la cérémonie, mais il y avait un sorcier avec son apprenti, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre. Quand le sorcier l’a décidé, une dizaine de personnes ont distribué la chicha dans des calebasses. Très faiblement alcoolisé, c’est un peu comme du cidre. Plus tard, ils apportent du rhum blanc, des cigarettes mentholées et des bonbons. Puis la danse commence. Une danse assez simple à laquelle on a pu participer Polo et moi. Vers minuit, fatigués et un peu saouls, nous avons retrouvé nos hamacs chez Anicio dans la case familiale. Grande famille ! Dehors, le bruit a continué toute la nuit, les gens ont poursuivi la fête jusqu’au levé du soleil.

Nous sommes tombés sous les charme de ces iles et de ces gens, et nous rêvons d’y retourner bientôt. On a même imaginé un voyage un peu plus aventureux, peut-être avec un petit warrham de 8 ou 9 mètres, avec une équipe prête à vivre dans des conditions minimalistes. L’idée est lancée, j’espère qu’on saura concrétiser ça…

Au Pays basque

C’est parti!

Notre voilier est totalment désarmé et nous, sommes au Pays.

Panama
Panama

Juste avant de entrer nous avons passé quelques jours à Portobelo le temps de préparer le bateau et de répondre aux joies de l’immigration panaméenne.

Panamarina
Panamarina

Finalement tout s’est passé pour le mieux et nous avons même obtenu un bonnus de trois mois alors que nous ne l’avons même pas demandé…

carangue
carangue

En rentrant de Portobelo à Linton au moteur, Amuitz étant désarmé, nous avons pêché notre dernier poisson à la traîne. Une superbe Carangue, une seconde a cassé notre ligne!

José carangue
José carangue

Ce beau poisson a été dégusté par les amis qui se trouvaient à Panamarina, Sylvie et Jean Paul les responsables de la marina nous ont accueilli dans leur restaurant.

Jean Paul Panamarina.
Jean Paul Panamarina.

Nous avons également retrouvé « El Chiringuito », Cécile et Vincent qui arrivaient tout juste de France nous ont ramené du fromage!!!

Vincent, Cécile, fromage
Vincent, Cécile, fromage

Amuitz est donc sous bonne garde à Panamarina et nous, de retour en avion. La compagnie Aircaraibes nous a proposé un vol Panama-Pointe-à-Pitre-Paris qui s’est déroulé de manière parfaite.

avion vers l'Europe.
avion vers l’Europe.

Le Pays basque aprés un mois de mars avril pluvieux est passé au beau temps ensoleillé des notre arrivée.

Bada ura denetan

 

Nora Arbelbide.

Bada ura denetan. Ez nuen beste erantzunik atxeman Pazifikoaren erdian zer dagoen galdegin zidalarik Kattik. Nik zer dakit, ba. Itsasoaz ez dakit deus, ez bada ixil ixilik dagoen kaia bazter bateko ontzi baten kopla batzuk, Euskal Herritik kanpora naraman itsasontziarenak, eta arrantzaleak direla donibandarrak eta itsasoa dela beren ama.

Nora Arbelbide Marquises
Nora Arbelbide Marquises

Edo beste estilo batean, udan lasaitzeko eta beltzatzeko eginak diren zenbait hondar bero. Zerua jaten duen eguzkia, zitron usaina duten kremak. Marrubi eta banilla gustuko izozkiak. Uhain beldurgarri goseti batzuk, pin up eta surflari dirdirantak, Biafin tubo hustuak, zelulita formak, hondarrez beteak diren zerbilleta garbiezinak, eri kikil azpiko onddoak, beren burua erakusteko irrikitan diren tatuaiak, Coca colaren gorriak jantzi mahai eta jarlekuak, portu boneta gorridunak, arrain izoztuak eta beste bi liberako detaile batzuk.

Bada ura denetan. Ez nuen beste erantzunik aurkitu eta begi bistakoa den erantzun ahul horrek alimaleko irri karkaila bat piztu zuen eta horretan gelditu zen gaia.

Geroztik 28 egun eraman ditugu Pazifikoaren erdi horretan eta baieztatu dezaket. Bai, bada ura denetan. 4035 milia. 7.500 bat kilometro Jose eta Fananen Amuitz katamarranean. Bi mariñel esperimentatu itsasoaz maiteminduak (nahiz eta azken aldi honetan camping-car bat duten amets), Remi esperientzai doi batekin, eta ni, zero patatero.

Amuitz aux Marquises.
Amuitz aux Marquises.

Amuitz, Alpha – Mike – Uniform – India – Tango – Zulu. Morse hizkuntzan. Egun horietan ikasteko aukera ukan dugun zerbait. Beste hamaika kontuen artean.

Hamaika kontu itsasoaren erritmoan doan biziaz. Hamaika kontu itsasontziaren munduaz. Bere sabelean hartzen eta onartzen zaituen itsasontziaz. Lau itzal, apormatuaren babespean. Lau haragi puxka itsasontziaren bizkar zain bilakatuak. Luxuzko apormatua izanikan ere itsasontzia, itsasoaren aitzinean, harrokeriarik ez. Dena da hauskor. Alde guziak zaindu behar dizkiogu, bestela, fini. Ontziak ordaina emanen dizu beti. Ongi zaintzen baduzu, ongi zainduko zaizu. Huts egiten baduzu, huts du hark ere.

Ezin huts egin beraz. Eta horretarako, itsasoaren munduaz gauza guti dakigunontzat, hoberena belarriak erne atxikitzea, begiak irekirik eta kapitainek hainbeste urtez marraztu xendra xeheki segitzea.

Pazifikoa, gure bidaian, Panamatik Markizetara luzatu da. A pundutik B puntura. Marra zuzen bat izan daitekeena mapetan, praktikan, haizearen arabera borobiltzen dena. Haizea nondik doan. Beila handi bat buru gainean, aitzinean ttipiago bat, kutxan, gibeleko haizeak zabaltzen duen fin borobil bat, bazterretan bi motor, badaezpada, eta guzi horren gidatzeko pilotua eta honen manatzaile Jose kapitaina eta Fanfan.

Zaintza etengabea, egun eta gau. Zer gerta ere. Beste ontzi batzuk ere izan daitezke hor gaindi. Beilari, arrantzale edo dena delako zenbait gurutzatzen dira, ez direnak jo behar. Itsasoa alimalekoa izan arren, istripuak beti gertatzen dira. Eta horrekoak gertatu baino lehen, hobe aukera guziak gure alde jartzea.

Zaintza horrek gauak nehoiz bezala begiratzeko aukera eman du. Ilargiaren zikloaren erritmoan. Batzuetan ilargia da jaun eta jabe, besteetan izarrak, ez direlarik hodeiak.

Eta egunek ere ez dute gauaz jelos izaterik. Bada ura denetan, segur, baina urak baditu milaka kolore. Batzuetan transparentea da. Besteetan beltza. Urdin iluna ere. Eta ikusi dut gorria baita. Gorri iluna, kasik odol kolore. Batzuetan lasaia da. Babeslea.

Ematen du duen guzia. Baina badaki hartzen ere. Ekaitz alimalekorik ez dugu ukan. Pare bat egun txar izan ditugu halere, itsasoa kexatzen delarik zer izan daitekeen beldurtzeko aski. Uhainak bazterretik heldu direlarik bereziki. Iruñeako San Ferminetako zezen. Ontzi kroskoa jotzen duelarik, badirudi uhaina zezen bat bilakatzen dela, entzierroko bazterreko taula jotzen duen zezena. Bere gorputz osoarekin. Beste batzuetan itsasoa olio bilakatzen da, haize izpirik gabe. Eta egoera hori ere, berezia da. Geldirik bezala, aitzinatu ezin.

Hori bai, goizek eguerdiak ekartzen dituzte, eguerdiek arratsak. Eguzki sartze zoragarriek gauak, eta ilunak argia. Egunak aitzina doazela, miliak ere. GPSaren bidez kalkula dezakegu gure distantzia. Distantzia, hori bakarrik dugu kalkulatzen ahal. Eta oraino. JPSa Ameriketako Estatu Batuetako armadak du asmatua eta horrek ditu gakoak. Noiznahi datuak faltsifikatzen ditzazke, eta orduan, fini. Hala gertatu zen Golfeko lehen gerlan.

Golfeko gerlarik ez gurean. Militarren helikoptero bat hurbildu bazaigu ere, gure inguruan bi itzuli egin eta joan dena. Ur galduenak ere, aske sentitzeko leku hoberik ez bada ere, gizonen legepean.

Bizkitartean, bizia aitzina doa, uste baino lasterrago. Lurrean automatikoak diren gauza anitz, hemen ez dira hain automatiko eta denbora hartzen dute. Dutxatu edo ura edan, adibidez. Txurruta ireki eta ura isuri, hori lurrarekin batera abandonatu behar den ohitura bat da. Hemen ura urre bilakatua da. Gatzik gabeko ura, bistan dena. Gatza kentzeko makina badu ontziak, baina horrek indarra eskatzen du. Indarra, eguzkitik ekartzen digute hiru pantailek, eguzkiak hodeiek ez dutelarik gordetzen, edo bela handiak pantailak. Haizearen indarra ere harrapatzen digu heolienak. Eta hauek ez badute aski ekartzen, motorre berezi bat badu ontziak, baina ahal bezain guti erabili behar dena.

Gorputza garbitzeko beraz, ahal delarik itsasontzi aitzineko sareetara joan, hara luzatu itsasoko ura ekartzen duen tuioa eta horrekin garbitu ongi, saboina lagun eta gero, azken puntan gatzik gabeko ura dakarren baporizatzailearekin azken ukitua eman gorputzari.

Ura edateko, hozgailuko ura dago beti prest. Hozgailu bat baitu Amuitz ontziak. Horrelako luxuek ez dute preziorik. Luxua baita, Fanfanek egun guziz prestatzen duen jatekoa. Panaman egin erosketekin ontziko kutxa guziak bete eta, eguerdi eta arratsetan azieta koloretsuak mahai gainean. Beti desberdin, beti gustuz beteak. Ogitik, kafea laguntzeko txolkolatera. Ogia ere etxekoa baita, eskuek hondua. Eta arrainak. Itsasoak emanak, nahi duelarik. Kapitainak egun guziz lau hari jartzen ditu ontzi gibelean, rapalekin. Lehen egunetan, nahi bezain bat eta sobera. Tazar, atun, dorada. Bi beso ez dira sobera, hauen atxikitzeko. Kontserbak egiteko ere. Egunak aitzinatu arau, itsasoa gero eta zuhurragoa bilakatu da. Hari puntako amuak hautsiak agertu dira gero eta gehiago. Arrain handiegiak? Marrazoak, ez dugu jakinen. Alta, kapitainak segitu du, egun guziz hariekin, nahiz eta gure azietetan kontserbek arrain freskoaren lekua hartu. Ez da behin ere abandonatu behar. Ezin jakin biharamuna nolakoa izanen den. Egun bakoitzak ekartzen ditu bere sorpresak. Nahiz eta pentsa daitekeen ontzi hau zulo galdu bat dela, eta orenak ezin aitzinatuz dabiltzala, horrelakorik ez da behin ere gertatu, eta gertatzen.

Gero, baxerak egin behar. Eskuz. Hauek ere lehenik itsasoko urarekin eta gero ur baporizatzailearekin. Xuriketak, horiek ere garbitu daitezke, baina hain konplikatua izanik, hobe geroko uztea. Eta gainera, itsasoa garbia da. Gatzak lurrintasun berezi bat ekartzen badio ere. Lurreko ke zikinetatik urrun, norberaren izerdiaren usainak nolakoak diren deskubritzeko aukera ezin hobea.

Komunak, zuzenean kontaktuan dira itsasontziarekin. Eskuz tiraka botatzen da zulora sartu den guzia. Beheititik eta goitik ere batzuetan, itsasoko minak harrapatu baitnau, nolaz ez. Lehen aldian 24 orenez. Bigarrenean luzeago izan da agonia. Baina pasatzen da, hori ere. Nahiz eta mementoan uste izan gaindi ezina dela. Gehiago dena, hasieran uste duzu hilen zarela, hain izan daiteke bortitza. Baina hortik laster, hil nahi duzu, beste soluziorik ez duzulako ikusten min horretatik ateratzeko. Erremedio batzuk lagundu naute. Anitz lo egin dut, eta halako batean pasatu da. Bazterreko uhain madarikatu horiek etsai izatetik lagun bilakatu dira. Dantza bat bezala.

Irakurtzeko baimena ere eman didate uhainek. Lerroak eta lerroak. Etxetik ekarriak eta itsasontziko liburutegi aberatsekoak. Ordenagailuarekin ezin, haatik, tripa nahasten baita fite orduan – sukaldean bezala funtsean-. Eta hainbat hobe funtsean. Ez da anitzetan gertatzen horrelakorik. Egunak eta egunak internet eta ordenagailurik gabe. Hasieran urduritasuna ekartzen duen deskonexioa, gero luxu bilakatzen dena.

Alde praktikoak hartzen baditu oren anitz, horrekin bakarrik ezin daiteke ulertu itsasoko bizia. Ametsak hemen beste dimentsio bat hartzen du. Loak eta oroitzapenak modu berri batekoak dira. Loa barnatuagoa bada, usu iratzartzen gara, eta ondorioz ametsetaz gehiago oroitzen. Eta oroitzapen zaharrak ere, galduak nituela uste nuen, baina agertu zaizkit uste gabean. Dimentsio berezi horrek ez du baitezpada izpiritualtasunarekin gauza handirik ikustekorik. Joan aintzin, uste nuen alimaleko itsaso zabal horren erdian, gure burua ttipi ttipia sendituko genuela. Uli kaka bat edo. Baina horrelakorik ez da gertatu. Ez naiz galdua senditu, alderantziz. Itsasoa seaska bat balitz bezala, dena bere lekuan balitz bezala. Ur gaineko elementu bat gehiago. Aitzina goaz gure erritmoan. Besterik gabe. Pretentzio horrekin bakarrik. Pretentzio xume bezain harro horrekin.

Magia indartsua. Bale, izurde, brokoa eta arrain hegaldunek lagundua..

 

Pacifique amuitz route vers Marquises
Pacifique amuitz route vers Marquises

Eta noizbait lurra agertzen da. Hainbeste amestua. Hosto edo belar busti usain sarkorrarekin. Nehoiz baino emankorrago. Bere besoak zabalik agertzen zaigu Hiva oa isla. Ez dugu ezagutzen ugartea. Ez ditugu ezagutzen bertakoak. Baina itsasontziz ibiltzea zer den segur badakitela, eta horregatik bakarrik izanen dugu zer partekatu. Besterik gabe, pretentzio xume bezain harro horrekin.

Batzuek pentsa dezakete fantesia hutsa izan daitekeela horrelako bidai bat egitea. Baina egun batez mail bat errezibitzen duzularik horrelako bidai baten proposamen batekin, nola ukatu.

Hamaika kontu eta gehiago ikasi eta, ikusiko, orain, zer gelditzen den guzi horretatik. Segur dena da, kantu bat gehiago gehitu dudala ene errepertorioan, musika ere baitakar luxuzko itsasontziak. Mikel Laboak kantatua, hogeita hamar mila lerroek baino hobeki laburbildu dezakeena itsasoak sortu sentimendu bereziak:

-Gure oroitzapenak
-Itsas galeretako olak bezala
-Ez dira itsas ondoan ezabatzen
-Ez dute iñongo porturik helburu

-Gure oroitzapenak
-Itsas galeretako olak bezala
-Ur gainean doaz kulunka
-Uhainek eraginak
-Ezabatu ezin eta
-Xederik gabe
-Xederik gabe

 

Poissons capturés à bord de Amuitz.

 

A la demande de nombreuses personnes, nous allons tenter de regrouper quelques photos de poissons capturés en navigation ou au mouillage.

Nous ne photographions pas tous les poissons, mais une partie seulement.

Voici quelques échantillons capturés en Atlantique, Caraïbes, Pacifique nord, Pacifique Sud, Australie, Océan Indien, Sud mer de Chine, mer andaman etc …

Les goélettes des Tuamotu

 

L’archipel des Tuamotu est sillonné par des goélettes qui partant de Tahiti, ravitaillent les atolls en nourriture, carburant et matériel divers.

Chargement du Cobia.
Chargement du Cobia.

En retour, les paumotus vendent leur poissons et le copra, ce qui est l’essentiel de leur subsistance.

Poisson des Pomotus
Poisson des Paumotus

La permanence de ces lignes maritimes permet à ces atolls éloignés de tout, de conserver un lien indispensable avec l’économie de la Polynésie.

Déchargement devant un atoll inaccessible en bateau.
Déchargement devant un atoll inaccessible en bateau.

Certains atolls reçoivent la visite des Goélettes chaque semaine, d’autres deux fois par mois, d’autres encore ne bénéficient que de fréquences encore moins rapprochées.

L’arrivée de la Goélette sur le quai ou au mouillage est un évènement pour le village et pour les habitants des motus, les îlots situés tout autour de l’atoll.

Nous avons passé quelques jours sur l’une des goélettes en question, le Cobia 3.

Quelques photos pour l’ambiance.

Apataki Carenage Tuamotu.

.

Chantier: Apataki l’alternative des Tuamotu.

Apataki carenage dans les Tuamotu.
Apataki carenage dans les Tuamotu.

Cadre idyllique situé dans un lagon turquoise quasiment inhabité, la solution du carénage et de l’hivernage de son voilier en plein cœur de la Polynésie française semble trouver là un compromis presque parfait.

Nous en avions entendu parler au Panama, un chantier de carénage allait ouvrir ses portes à Apataki. A l’époque nous ne savions même pas ou se trouvait Apataki. Depuis, des copains sont venus, tous satisfaits de la solution comme indiqué par un skippeur dans le livre d’or du chantier « Une autre manière de caréner ». A notre tour, nous avons « testé » et quand on teste le seul risque c’est de ne plus vouloir repartir…

Apataki carenage Tuamotu.
Apataki carenage Tuamotu.

C’est en juillet 2009 que le chantier familial a ouvert ses portes. « Nous sommes installés à Apataki depuis 1992 au sein de notre ferme perlière. C’est comme cela que nous avons commencé à rencontrer les voiliers qui venaient visiter la perliculture. Ils mouillaient devant le « Motu » (îlot) et restaient quelques jours dans le coin, achetaient des perles. » raconte Alfred Lau le patron de Apataki Carénage. C’est lui qui a saisi l’importance de cette installation au cœur d’une région grande comme l’Europe dépourvue d’infrastructures en dehors de Tahiti et de Raiatea, surpeuplés. Il faut dire que la famille Lau implantée en Polynésie depuis des temps immémoriaux est pionnière en la matière. L’accueil est une seconde nature pour cette famille « paumotu » (habitants des Tuamotu ) qui arrive à faire cohabiter professionnalisme et ambiance amicale.

Apataki carenage Tuamotu.
Apataki carenage Tuamotu.

« Nous avons cherché un moyen technique adapté au lieu et au plus grand nombre de voiliers » indique Alfred Lau, « c’est une solution autour d’une rampe en béton et d’un chariot hydraulique à quatre essieux qui a été retenue ». La société Nauti Park de St Brevin les pins a été chargée de la réalisation du chariot qui répond parfaitement au cahier des charges. En 15 minutes montre en main le voilier est sorti de l’eau en toute sécurité. Tony, le fils d’Alfred, plonge systématiquement pour bien placer les tampons sur la coque et surveiller le calage. Le tout est hissé hors de l’eau sur la rampe, tiré par le tracteur à 4 roues motrices de 75 cv. Un nettoyage à haute pression fait partie du forfait, avant de se voir placé en zone d’hivernage pour ceux qui veulent stocker leur bateau quelque temps.

Apataki carenage Tuamotu.
Apataki carenage Tuamotu.

Les possibilités du chantier en matière de levage concernent environ 90% de la flottille des voiliers qui passe en Pacifique. « Nous levons des catas jusqu’à 9 mètres de large sous nacelle et des monocoques jusqu’à 2,20 mètres de tirant d’eau » explique Tony. La rampe en béton est ancrée dans le récif sur un mètre vingt de profondeur ce qui stabilise l’ensemble. La remorque peut lever 20 tonnes, un investissement lourd pour cette société familiale d’autant que les frais de transport de métropole en Polynésie puis de Tahiti aux Tuamotu ont alourdi la facture.

Zone de travail:

Apataki carenage Tuamotu.
Apataki carenage Tuamotu. Philippe Segala de Orphée.

Le parc de stockage est situé à une centaine de mètres de la ferme perlière ce qui donne à l’ensemble un côté agréable loin du stress habituel dans les chantiers surpeuplés. « Nous avons de la marge de progression et chaque année le nombre de bateaux augmente doucement » reconnaît Alfred qui ne souhaite pas dépasser un certain seuil qui nuirait à la convivialité du lieu. « Nous avons une relation exceptionnelle avec les voiliers, c’est ce qui nous motive ». Du coup la zone technique se remplit doucement, elle peut accueillir une vingtaine de catamarans et trente monoques en même temps. Le sol est composé exclusivement de corail concassé naturel, ce qui a la particularité de ne pas lever de poussière et de faciliter les opérations de peinture ou de stratification.

Orphée Apataki carenage Tuamotu.
Orphée Apataki carenage Tuamotu.

Depuis un mois sur la zone de carénage le Sun fizz « Orphée ». En famille avec son épouse Sandrine et ses deux enfants, Philippe semble enchanté. « Cela peut paraître bizarre de le dire, mais c’est le paradis comme cadre de travail. Nous avons entamé et mené à bien des travaux assez importants, nous avons fabriqué une jupe, refait entièrement le safran, changé toutes les vannes, les passe coques, retiré les vieilles couches d’antifouling, c’est du travail mais le cadre est tellement superbe que le temps passe vite » reconnaît Philippe qui profite d’un des box mis à la disposition des voiliers pour travailler à l’abri des intempéries, rares, et du soleil, omniprésent. « Nous avions prévu les travaux et acheté le matériel à Tahiti mais quand il manque quelque chose, soit on le trouve dans le petit magasin du chantier, soit ils le font venir de Papeete dans des délais ultra rapides ».

Le chantier dispose d’un agent a Tahiti, chargé des relations administratives avec les douanes, des réservations d’avion ou bateau inter îles et surtout d’approvisionner le chantier pour tout ce qui est du domaine des pièces détachées de mécanique ou accastillage. Du coup même au beau milieu de l’archipel des Tuamotu, les livraisons sont presque quotidiennes. Un vol d’air Tahiti relie Apataki à Papeete trois fois par semaine et une « goélette » le cargo inter îles, fait escale chaque deux semaines et ramène le matériel lourd commandé.

Fanfan amuitz couture Apataki carenage Tuamotu.
Fanfan amuitz couture Apataki carenage Tuamotu.

Cette organisation fait beaucoup pour que l’on se sente à la fois loin de tout et proche de tout ce dont on a besoin. « Ici le temps ne compte pas, nous avons de l’eau douce à volonté, de l’électricité, du matériel professionnel et si on est bricoleur on s’en sort super bien » estime Philippe. De plus ceux qui ne bricolent pas peuvent compter sur les compétences locales, Tony maitrise la stratification et le traitement anti osmose, la petite mécanique est entre les mains d’Alfred qui n’hésite pas à demander conseil aux experts de Tahiti et à les faire venir en cas de besoin.

Enfants rois.

Enfants Apataki carenage Tuamotu.
Enfants Apataki carenage Tuamotu.

Le CNED le matin et la plage le reste du temps. Les enfants des voiliers, français mais aussi anglais, suisses ou belges semblent apprécier pleinement le cadre de leur escale. Souvent lorsque les voiliers arrivent en Polynésie, ils s’évertuent à récupérer les cours du CNED, ce qui n’est jamais chose facile, entre retards et difficultés de livraison. Depuis des années le chantier Apataki reçoit les cours pour les voiliers qui le demandent, évitant d’aller rien que pour cela, sur Papeete. Sandrine du voilier Orphée est ravie « il y a beaucoup de place, c’est vert, aucun danger, nous faisons école le matin et les enfants jouent le reste du temps, ils s’éclatent, se font pleins d’amis et progressent beaucoup en langues étrangères ».

Services

La gentillesse des polynésiens n’est plus à démontrer. Elle se confirme d’autant plus que vous allez dans des lieux retirés, ce qui se comprend. A Apataki Carénage elle atteint des proportions inhabituelles, la table d’hôtes est souvent remplie d’invités, les poissons et crustacés du lagon se disputent avec les bons plats sortis des fours des voiliers, le tout dans une ambiance chaleureuse.

Passes de Apataki devant village.
Passes de Apataki devant village.

Le village d’Apataki.

Le chantier propose un service de navette qui vous dépose au village d’Apataki en moins d’une heure. Surplace vous pouvez faire des courses dans les petites épiceries, aller à la poste ou à l’infirmerie, prendre l’avion ou en revenir. Un service d’Internet est proposé au chantier et dans quelques mois c’est Iaoranet en wifi qui sera disponible, ce qui va décupler la vitesse de connexion. Une restauration locale est également proposée et même de petits bungalows pour ceux qui veulent sortir du voilier le temps du carénage. Pour ceux qui sont sur l’eau, des corps morts de courtoisie sont mis à disposition gratuitement. Les perles de la ferme, montées en bijoux ou naturelles sont disponibles pour ramener un souvenir authentique à des prix très abordables.

Apataki carenage Tuamotu.
Apataki carenage Tuamotu.

Site privilégié.

Toute cette réalisation n’a été possible que grâce à la géologie ultra favorable dont à bénéficié la famille Lau. Alors que l’eau douce est une denrée très rare dans les Tuamotu, le Motu ou est situé le carénage dispose d’un puits d’eau potable qui fournit de l’eau en quantité. Cette facilité change la donne car sans eau, impossible de monter un chantier correct. Autre phénomène qui a facilité l’installation, le bord du littoral est profond de plus de deux mètres alors qu’habituellement il remonte et est entouré de patates. La encore c’est un détail qui fait que tout fonctionne techniquement. En fin, la zone de stockage est située bien à plat et en hauteur, protégée par des cocotiers, situation idéale en cas de cyclone fort heureusement rares. De plus des plots d’ancrage en béton permettent de fixer les voiliers bien comme il faut, détail apprécié par les compagnies d’assurance.

www.apatakicarenage.com

15°33.4 Sud 146°14.3 Ouest

José Arocena

Canaries San Sebastian de la Gomera

Amuitz devant les Canaries Gomera
Amuitz devant les Canaries Gomera

Après Tenerife nous sommes descendus a la Gomera, petite île du sud en attendant le départ pour le Capvert.

Canaries Gomera
Canaries Gomera

Quelques dernières mises au point, le radar est HS… on s’en passera. Le réparateur local Raymarine n’a pas été en mesure de le réparer malgré toute sa bonne volonté qui nous aura coutè 200 euros pour rien….

Depuis notre arrivée, on bricole !

préfiltre amuitz
préfiltre amuitz

Pour commencer nous avons changé le préfiltre du moteur d’Amuitz puis nous sommes passés à bord de Iravera, le voilier de Lydie et de Christophe qui demande quelques attentions avant de traverser.

C’est ainsi que nous avons remis la plate forme arrière en place, démonté et remonté les plexiglass en étanchéifiant le tout, démonté et modifié les connexions électriques du guindeau qui avaient rendu l’âme. Plein de boulot en cours et en perspective, nous espérons que tout sera terminé en début de semaine pour descendre vers le Capvert ensemble. Une semaine de navigations le long des côtes d’Afrique.

Amuitz va bien, il se porte comme un charme même s’il est un peu trop chargé. Le bateau se transforme chaque jour, il devient plus un bateau de « voyage » qu’avant. Les fonds sont remplis de conserves et autres matières qui nous permettront de bien manger, des objets pendent un peu partout, c’est normal.

L’automne fait son apparition sur l’île, c’est ainsi que nous avons eu nos premiers froids hier matin ou il ne faisait que 18° à l’intérieur au lever du jour… contre 30° en pleine après midi.

Canaries la Gomera
Canaries la Gomera

Nous avons également eu droit à une pluie tropicale qui a duré une bonne heure en mer, entre Tenerife et La Gomera mais également une journée de pluie à la Gomera.

A noter que nous avons croise des globicéphales d’environ 4 a 5 mètres entre le sud de l’île de Tenerife et celle de la Gomera.

Globicéphale.
Globicéphale.

Fanfan a organisé un barbecue sur le quai de la Graciosa qui a réuni 7 bateaux de voyage et plusieurs nationalités. Belle fiesta, arrosée comme il se doit avec même un championnat de dégustation de Calva « maison » que des normands avaient eu la bonne idée d’embarquer.

groupe de navigateurs avant la traversée.
groupe de navigateurs avant la traversée.

Sur la photo, manque le photographe…

Bora Bora polynesia.

Carte polynésie
Carte polynésie

Bora Bora, le plus bel atoll du Pacifique, disent les prospectus publicitaires touristiques.
Certes, le coin est charmant mais fortement dénaturé par une présence incroyable d’hôtels de luxe.

Toute la partie la plus jolie de l’atoll est bordée par ces énormes hôtels, qui sont heureusement assez jolis et bien intégrés.

Des payottes de luxe ou les clients de tout le monde viennent se prélasser au soleil et s’ennuyant ferme.
Les prix sont parmi les plus élevés au monde et les clients semblent se contenter du soleil et des repas.
Les hôtels ont créé des lagunarium, enclos ou sont enfermées des tortues et autres raies pour que les touristes puissent les caresser et se faire prendre en photo.

Fanfan à Bora Bora
Fanfan à Bora Bora

De même les requins sont nourris en plongée pendant que les clients fortunés assistent à cet exercice lamentable.
Presque pas de sorties sur le village, on trouve tout dans les hôtels. Paréos, perles, sculptures, le luxe classique de ces îles.

Petit bémol, les employés, environ 150 par hôtel et il y a 10 grands hôtels, les 1500 employés locaux sont payés au smic.
Impossible de se faire payer les heures supplémentaires dans un secteur ou la demande de travail dépasse l’offre et ou les patrons des grands groupes touristiques vous le font savoir en cas de contestation.

Paquebot à Bora Bora.
Paquebot à Bora Bora.

Pas de syndicats ou des syndicats pour la plupart inféodés au patronat. Bravo.

Bora Bora, tournée uniquement vers le tourisme de luxe, fonctionne encore sur son renom.

Pour nous qui sommes habitués au vrais coins de paradis, Bora Bora n’en est pas un, loin de là.

Pas un poisson dans le lagon, des prix qui grimpent comme des fous, même pour les denrées alimentaires de base, les gens vivent encore sur la pente dorée qui s’essouffle doucement mais qu’ils ne veulent pas voir.

Le Taporo vient ravitailler l’île tous les 2 jours et il n’est pas le seul.

Taporo ravitaille Bora Bora.
Taporo ravitaille Bora Bora.

Point positif quand même, nous avons trouvé des coins ou mouiller par quelques mètres de fond de sable, sans patates pour gêner l’évitage.

Amuitz au mouillage à Bora Bora.
Amuitz au mouillage à Bora Bora.

Bora Bora Polynésie française

Bora Bora, Polynésie française, « Pora Pora » en Polynésien.

sans_titre_1-2

Une des dernières îles de la société sous le vent, probablement la plus connue avec Tahiti.

Carte Boira Bora avec trace entrée
Carte Boira Bora avec trace entrée

Facile d’y aller, moins d’y revenir car les vents d’est y sont soutenus la plus grande partie de l’année.
En venant de Raiatea, le plus classique, pas de danger particulier, si ce n’est de bien dégager la pointe Sud Ouest de l’Atoll la pointe Te Turi Roa.

Elle est signalée par un feux à éclats la nuit, tour parfaitement visible de jour mais qu’il faut éviter de serrer de trop près car elle est érigée sur le plattier. Passer sur le point GPS 16°32,8 S et 151°48,44 w avant de faire du nord jusqu’à l’alignement de la passe situé 16°29 s et 151°47.8 W.

Mouillage à Bora Bora
Mouillage à Bora Bora

La passe est facile est sans danger d’autant que située sur le côté ouest eslle échappe aux vents d’est et à la houle de SW habituelle. A signaler que le lagon de BoraBora est parfaitement signalé, soit par des bouées bâbord et tribord soit par des cardinales. Si l’on suit normalement les routes et que l’on regarde un peu la couleur de l’eau, on doit circuler tout autour du lagon sans soucis. A noter que la montagne située au centre du lagon a tendance à faire accélérer les vents en favorisant des rafales violentes et incessantes. Seule exception, la partie Sud Est de l’île que l’on peut atteindre en passant par le nord et en longeant un maximum d’hôtels de luxe.

Bénitier à Bora Bora
Bénitier à Bora Bora

Une fois dans la partie sud est, c’est superbe pour mouiller dans quelques mètres d’eau sans papates, le vent y est régulier, les voiliers espacés et le plattier immense. 16°32S 151°42 W, on y trouve des benitiers et autre coquillages.